Juillet 2021
Trip des cons, finement, 2ème édition… déjà ! J’avoue que suite à la première, on n’imaginait pas vraiment qu’il y en aurait une autre ! Mais après un deuxième, puis un troisième confinement, qui nous auront au final privé de parcs pour plus d’une demi-année, il était temps de remettre le couvert ! La philosophie du trip, c'est la même qu’en 2020, à savoir tester tout ce qu'il y avait comme nouveautés entre le nord de la France, le Bénélux et le sud-ouest de l’Allemagne.
C’est donc reparti pour une semaine sur les routes, de Nigloland à Ticiland, en passant, non pas par la Lorraine (désolé Walygator), mais par le Parc du Bocasse, Bagatelle, Plopsaland, Movie Park Germany, Phantasialand, Holiday Park et, last but not least, Ravensburger Spieleland ! Ah et j’ai failli oublier Affen- und Vogelpark Eckenhagen, je ne comprends pas pourquoi !
On reprend donc pas tout à fait les mêmes mais pas loin pour ce qui est des parcs, et, pour ce qui est des participants, en plus de votre duo franco-suisse préféré, il y aura un Sébichou, qui fait toujours des tweets, des parcs et, dans le cas présent, les deux en même temps, ainsi que le Petit Juju, qui lui fait des dessins, des parcs, souvent les premiers pour les seconds, mais qui mine de rien ne nous avait plus accompagné depuis petit bout de temps, trop accaparé par un gros lézard, des tremblements de terre ou un dieu gaulois…
Itinéraire, check, troupe de joyeux drilles, check, profil Instagram… check aussi ?!!!! Aha, celle-là, vous ne l’aviez pas vu venir ! Ben nous non plus !! Mais parait qu’il faut vivre avec son temps et, surtout, force est de reconnaitre que c’est quand même bien pratique pour faire du TnP Live ! Oui parce que ça n’ira pas plus loin, ne vous attendez pas à voir le cul de Scherzie… Au pire le caleçon de Ralph (oups, c’est déjà fait) !
Tout cela étant dit, il ne nous reste plus qu’à grimper à bord de la Scherziemobile et c’est reparti pour un tour : à vos masques, prêts, partez !
Trip des cons, finement, 2ème édition… déjà ! J’avoue que suite à la première, on n’imaginait pas vraiment qu’il y en aurait une autre ! Mais après un deuxième, puis un troisième confinement, qui nous auront au final privé de parcs pour plus d’une demi-année, il était temps de remettre le couvert ! La philosophie du trip, c'est la même qu’en 2020, à savoir tester tout ce qu'il y avait comme nouveautés entre le nord de la France, le Bénélux et le sud-ouest de l’Allemagne.
C’est donc reparti pour une semaine sur les routes, de Nigloland à Ticiland, en passant, non pas par la Lorraine (désolé Walygator), mais par le Parc du Bocasse, Bagatelle, Plopsaland, Movie Park Germany, Phantasialand, Holiday Park et, last but not least, Ravensburger Spieleland ! Ah et j’ai failli oublier Affen- und Vogelpark Eckenhagen, je ne comprends pas pourquoi !
On reprend donc pas tout à fait les mêmes mais pas loin pour ce qui est des parcs, et, pour ce qui est des participants, en plus de votre duo franco-suisse préféré, il y aura un Sébichou, qui fait toujours des tweets, des parcs et, dans le cas présent, les deux en même temps, ainsi que le Petit Juju, qui lui fait des dessins, des parcs, souvent les premiers pour les seconds, mais qui mine de rien ne nous avait plus accompagné depuis petit bout de temps, trop accaparé par un gros lézard, des tremblements de terre ou un dieu gaulois…
Itinéraire, check, troupe de joyeux drilles, check, profil Instagram… check aussi ?!!!! Aha, celle-là, vous ne l’aviez pas vu venir ! Ben nous non plus !! Mais parait qu’il faut vivre avec son temps et, surtout, force est de reconnaitre que c’est quand même bien pratique pour faire du TnP Live ! Oui parce que ça n’ira pas plus loin, ne vous attendez pas à voir le cul de Scherzie… Au pire le caleçon de Ralph (oups, c’est déjà fait) !
Tout cela étant dit, il ne nous reste plus qu’à grimper à bord de la Scherziemobile et c’est reparti pour un tour : à vos masques, prêts, partez !
Chapitre 1 : Krampus sans plus
Parc visité : Nigloland
Tiens, tiens, tiens… Nigloland… Encore lui ! Eh ben oui, quand on aime, on ne compte pas ! Enfin si, on compte… les crédits !! Et vu qu’après Noisette Express l’an dernier, Nigloland remettait ça avec un nouveau +1 en 2021, il n’y avait pas de raison que nous aussi on ne revienne pas pour une nouvelle visite chez le hérisson champenois. Celle-ci s’est d’ailleurs déroulée à peu près comme l’an dernier, à savoir très bien, avec arrivée en soirée, dîner et nuit dans le très chouette Hôtel des Pirates puis journée du lendemain dans le parc. Bon et alors, cette nouveauté, on y arrive ? Ça va, ça va, doucement ! Même si le rythme parfois bien intense de nos voyages pourrait faire croire le contraire, pour nous ce sont les vacances !! Mais ok, j’en viens donc à Krampus Expédition, le dernier joujou de Nigloland, premier Water Coaster de France (Mack bien entendu, comme probablement 50% des attractions du site), construit pour la bagatelle de 12 millions d’euros, en faisant ainsi le plus lourd investissement jamais réalisé par le parc. Krampus se trouve tout au fond du site, entre Alpina Blitz et la Wild Mouse, et aussi en partie au-dessus du parking de l’hôtel. On sent bien que l'attraction a du être rentrée au chausse-pied mais visuellement ça ne gêne pas plus que ça, déjà parce que j’aime bien quand les manèges jouent à touche-touche, ensuite parce que Nigloland a fait un très beau travail d’intégration, que ce soit avec la jolie (et énorme) gare façon chalet alpin, les aménagements paysagers autour du bassin ou cette muraille de pierre qui sert d’arrière-plan et est dominée par l’imposante sculpture du Krampus, qui rend bien mieux en vrai qu’en photo ! Après, j’aurais presque aimé qu’il y ait plus d’interactions avec le voisin Alpina Blitz, que les deux circuits se croisent un peu comme c’est le cas avec le Flume et le Powered Coaster de l’autre côté du parc. Mais vu qu’il y a eu sept ans entre la construction du Mega Coaster et l’ouverture de Krampus, j’imagine que l’arrivée du second n’était pas prévue lors du design du premier et que mêler les deux à postériori était trop compliqué. Revenons-en donc à Krampus Expédition et engageons-nous dans la file d’attente, en bonne partie abritée à l’intérieur de la gare du bâtiment. On commence par visiter un grenier au premier étage, sobrement mais très efficacement décoré, et utilisant intelligemment un ensemble de caisses, valises et autres accessoires pour former le cheminement. On redescend alors au rez-de-chaussée pour se retrouver dans une grande salle que domine un impressionnant squelette du Krampus, accessoirement très bien réalisé, coucou le Svalgur du Krønasår. Il n’y a quasiment pas d’autres décors si ce n’est quelques affiches au mur et props dans les coins mais, franchement, y a pas besoin de plus tant la bête en impose. Et puis notons aussi un très beau travail sur le son et l’éclairage, qui participe grandement à créer une atmosphère un brin angoissante, en parfaite ligne avec la thématique de l’attraction ! D’ailleurs, en parlant de l’attraction, il serait peut-être temps d’en faire un tour ! Celui-ci débute par un demi-tour en sortie de gare qui mène directement au seul et unique lift du parcours. 28 mètres plus haut, on attaque la partie coaster et une descente en virage sur la droite, qui continue par un semblant d’EGF Turn avant une remontée sur la gauche. Mouais, ce n’est ni terrible côté vitesse, ni côté sensations… Vient alors l’élément que l’on retrouve sur quasi tous les Water Coasters Mack, la descente avec passage dans un tunnel puis bosse (traversant ici la tête du Krampus) et final en forme de gros splash dans le bassin. C’est déjà mieux mais… c’est déjà fini ??! Ben oui, après quelques zigzags dans l’eau où il ne se passe absolument rien (on veut des bombes à eau !!), revoici déjà la gare et le débarquement qui va avec ! Ah oui, c’est que c’est court tout de même ! Et ça a coûté 12 millions d’euros tout ça ? En même temps, vous avez vu la taille des rails de la partie coaster, ils ne doivent pas être donnés au mètre linéaire ? Et puis vous avez aussi vu la masse de décors ? Et la taille de la gare ou du bassin intégralement bétonné ?? Il faut aussi dire que Nigloland avait fortement besoin d’une seconde attraction aquatique, le Flume local ayant fait plus que son temps. Et quand on regarde la surface disponible, on se dit que le Water Coaster était sans doute la seule alternative possible, un Raft Ride ou un Shoot the Chute étant bien plus gourmands en place. Donc voilà, impression un brin mitigée pour ce Krampus Expédition. Pas que ce soit mauvais, juste qu’on en ressort clairement avec un gout de pas assez. Autant avec Alpina Blitz, Nigloland avait réussi à faire une version XS parvenant à rivaliser avec des modèles de Megacoasters deux voire trois fois plus grands, autant ici, on sent qu’ils n’ont pas pu s’affranchir des contraintes inerrantes au Water Coaster, qui plus est renforcées par un manque de place très handicapant. Et puis, si côté parcours l’attraction est décevante, on ne peut en revanche que saluer le travail réalisé pour son intégration. Là-dessus, il n’y a absolument rien à dire, Nigloland a fait les choses en grand et en beau, et parvient sans conteste à rivaliser avec ce que l’on pourrait trouver dans des parcs bien plus grands ! On sent très clairement un souci du détail, poussé parfois jusqu’à un niveau très élevé, j’en veux par exemple pour preuve ces plaquettes métalliques monogrammées Krampus sur les poteaux des barrières dans la file d’attente, en n’oubliant pas au passage quelques clins d’œil aux fans, confère les affiches hommages à certaines attractions aquatiques bien connues à l’entrée de la gare ! C’est bon, vous l’avez eu votre avis détaillé sur Krampus, vous êtes contents ? On peut passer à la suite ?? En même temps, la suite, elle a pas mal ressemblé à la visite de l’an dernier, à la différence près que, ce coup-ci, on n’a pas raté le Niglo Show (mais c’était limite, faut vraiment mettre plus de séances) ! Entre un ou plusieurs tous sur la plupart des attractions du parc (y compris sur les Hérissons), on a pris le temps de se laisser vivre, avec deux tours d’affilé du King of Mississipi pour y siroter une bière ou une pause gaufre à l’Eden Palais (de préférence dans la superbe caravane située juste derrière le Carrousel). D’ailleurs, comme l’an dernier, on a commencé la visite du parc à l’ouverture, se disant qu’on mettrait sans doute les voiles vers 16h (on avait accessoirement pas mal de route à faire le soir) et, comme l’an dernier, on est finalement resté jusqu’à la fermeture ! Preuve, s’il en fallait encore, que Nigloland est un excellent parc, agréable, incroyablement bien tenu (j’hallucine à chaque fois sur la propreté des lieux !), parfaitement opéré pour ne rien gâcher (combien de parc de cette taille on des afficheurs digitaux de temps d’attente ou des casiers aussi sophistiqués que ceux d'Alpina Blitz, Air Meeting ou Donjon de l’Extrême ??), dans lequel on ne voit pas le temps passer et qu’on regrette à chaque fois de devoir quitter. En espérant revenir bientôt, cette fois-ci pour un vrai bon coaster ? A bon entendeur… |
Chapitre 2 : On se casse au Bocasse !
Parc visité : Parc du Bocasse
On continue nos tribulations de français (et de suisse) en France et on met le cap à l’ouest, direction la région rouennaise et le Parc du Bocasse, un site qu’on n’avait pas visité depuis belle lurette qui nous réservait la plus grosse collection de nouveaux crédits du trip ! +3… Mouais, pas fou mais, que voulez-vous, quand on est privé de voyages aux US ou en Asie, ce n’est plus très facile pour nous de faire grimper le compteur, pauvre petits que nous sommes (snif). Bref, le Bocasse, si on y est, c’est principalement parce que le parc a ouvert en 2021 Orochi, un Family Suspended Coaster signé Vekoma. Alors certes, c’est le même modèle que l’on peut déjà croiser à Energylandia ou à Fårup, il n’empêche, pour un parc de la taille du Bocasse, c’est vraiment un énorme bon en avant, d’autant plus que le parc ne s’est pas contenté de poser son nouveau joujou à la Six Flags, sans une once de déco ! Eh ben non, vas-y que je t’appelle Universal Rocks et que je te fais un gros amas de thématisation en faux rocher en veux-tu en voilà ! Là encore, chapeau, on n’en attendait pas tant ! Et du côté du coaster, ça donne quoi alors ? Sans surprise, c’est très bon, court mais super fun, incroyablement fluide et toujours étonnamment intense dans les premiers mètres pour une montagne russe de cette taille (coucou l’Overbanked Turn) ! Vous serez d’ailleurs peut-être surpris de l’apprendre mais sachez que les SFC Vekoma semblables à Orochi envoient plus de G que le Hals-über-Kopf de Tripsdrill, pourtant plus haut et plus rapide (et comportant des inversions). Verdict sur Orochi ? Du tout bon, absolument rien à redire, la machine est incontestablement un superbe investissement pour le parc ! Juste… pourquoi Orochi ? Pourquoi le nom d’une créature japonaise ? Alors ok, c’est un gros lézard - un dragon plus précisément - mais que vient-il faire dans une zone à thématique clairement jurassique (park) ? Ok, peut-être que les patrons ont un faible pour la culture nippone… ou est-ce un hommage à feu l’Inverted B&M d’Exploland Osaka qui a fini à Walygator (le pauvre) ? Allez, on passe à la suite, et vu que cela fait 15 ans qu’on n’avait pas arpenté les allées du parc, on va refaire le tour complet du propriétaire, à commencer par les autres +1 locaux ! Juste à côté de l’entrée, la première montagne russe (attraction même) sur laquelle vous tomberez, c’est Jurassic Twister, un Spinning Coaster Zamperla qui… bah qui est un Spinning Coaster Zamperla, aussi palpitant que le Reverchon dont il est une pâle copie et puis voilà, circulez, y a rien à voir. Pour les deux montagnes russes suivantes, c’est pas la folie non plus : Gonzales est un Junior Coaster L&T et Pirate’s Coaster en est une version encore plus riquiqui signée Preston & Barbieri (qui a racheté L&T en 2009 soit dit en passant). Enfin au moins c’est plutôt doux, au contraire d’autres Junior Coaster italiens dont on ne peut pas en dire autant (et que je ne citerai pas, par respect pour leurs victimes). Dernière montagne russe du Parc du Bocasse : Fort d’Odin. Si je vous dis que c’est un Soquet, je sens que ça n’excite personne… Cela dit, d’une part le coaster passe sans aucun à-coup et, d’autre part, le parc l’a récemment doté d’une thématisation viking particulièrement poussée, couvrant une bonne moitié du circuit (merci à nouveau Universal Rocks). Du coup, on passe du simple grand huit sans intérêt à une attraction plutôt fun, pas révolutionnaire, mais qui là encore, sort de l’ordinaire et ce que l’on serait en droit d’attendre de la part d’un part de la taille du Bocasse ! Les crédits, c’est fait, passons à l’aquatique. Outre un Raft Soquet et un toboggan en canots marrants mais pas révolutionnaires, le water ride qui retient surtout l’attention ici c’est Splash-O-Saure, un Flume Soquet construit en 2017 en bien repompé sur celui que propose Hafema à Fantasiana en Autriche ou au Parc Spirou. Le circuit n’est pas immense mais il a le bon goût de proposer deux descentes, une en arrière, et une autre, plus grande, précédée d’un lift vertical. Du coup, on sort des standards habituels et, pour ne rien gâcher, la déco est encore une fois assez poussée, même si on peut regretter certains éléments qui ne semblent pas finis (je pense par exemple à la peinture de la tour du lift), un reproche que l’on retrouvera hélas ailleurs dans le parc. Après cela, il est temps de passer à Apiland ! Sans H et avec un seul P, pas comme Happyland dans le Valais, l’incroyable home park de ce cher Ralph (qu’on salue au passage). Apiland, comme apiculture en somme, logique vu que ce Dark Ride ouvert en 2000 est thématisé sur une colonie d’abeilles. De ma précédente visite au Parc du Bocasse, je gardais un plutôt bon souvenir de cette attraction. 15 ans plus tard, je ne pourrais malheureusement pas en dire autant. Alors oui, le circuit est long, oui le nombre de personnages est impressionnant, mais vu que la moitié des décors ne bougent plus, que l’éclairage joue les abonnés absents, on a rapidement l’impression de se retrouver dans un de ces dark rides chinois super malaisant ! Je veux bien imaginer que la maintenance d’une telle attraction doit être sacrément lourde mais là, c’est juste pas possible de présenter un truc comme ça aux visiteurs, y a des gamins qui doivent en faire des cauchemars !! Bref, après cette redécouverte pas bien emballante, on va justement emballer le reste du parc, qui consiste principalement en une grosse dose de manèges catalogues made in Italy, avec un peu de Soquet que compléter la liste. Dans le lot, vous trouverez pêle-mêle un Disk’O, un Bateau Pirate, un Kite Flyer ou une tour signée Zamperla, ce qu’il faut de circuits de tacots, dragons, petit train et plus si affinité, la panoplie des Kiddies Rides habituels ainsi que ce qui semblait être un Ciné 4D et un théâtre interactif Alterface qu’on n’aura pas pu tester car fermés à cause de ce fichu Covid ! Arrive maintenant l’heure de la conclusion et, dans le cas du Parc du Bocasse, elle est un peu mi-figue mi-raisin. D’un côté on a un parc bien achalandé, avec ce qu’il faut d’attractions pour un prix très raisonnable et des ajouts récents ambitieux et de qualité, en tête desquels l’excellent Orochi. De l’autre, il y a cette impression pas toujours agréable de pas fini et parfois de mal entretenu qui gâche pas mal l’expérience. Dans la première catégorie, citons la peinture sur la tour du Flume ou des cages grillagées qui n’attendent que leur couche de béton le long du parcours de Fort d’Odin. Et côté entretien, c’est surtout l’état d’Apiland qui nous a choqué, auquel on peut par ailleurs ajouter pas mal d’élément de décors qui mériteraient un bon coup de Kärcher pour en ôter la mousse. C’est qu’il a l’air de faire humide dans le coin ! En somme, il ne manque pas grand-chose au Parc du Bocasse pour franchir un cap. Les bonnes idées, le parc en a très clairement, les derniers investissements sont judicieux et ce qui est fait en termes de thématisation sur Orochi ou Fort d’Odin dépasse très largement ce qu’on pourrait attendre d’un site de cette ampleur. Simplement, il ne faut pas que l’investissement dans la nouveauté se fasse au détriment de l’entretien de l’existant, car c’est seulement en arrivant à concilier les deux que le Parc du Bocasse arrivera à se hisser au niveau de sites qui pourraient être des références pour lui, à l’image d’un Fraispertuis City ou d’un Dennlys Parc. |
Chapitre 3 : Crédits du Nord
Parc visité : Bagatelle
Après le Parc du Bocasse, on continue avec le dernier parc français de ce trip : Bagatelle. Là, aussi, ça faisait un sacré bout de temps qu’on n’y était pas revenu, sans doute du fait que notre précédente visite ne nous avait pas laissé une grande impression ! Certes le parc est grand et vert (c’est d’ailleurs toujours le cas), pour autant, il était comme laissé à l’abandon, avec comme seule trouvaille géniale pour le faire paraitre plus neuf l’utilisation de peinture ultra flashy sur à peu près tous les bâtiments à portée de pinceaux. Beurk à Berck en somme (bien que Berck soit dans le Pas de Calais). Cela dit, depuis 2006, les choses ont un peu changé. En effet la Compagnie des Alpes a revendu Bagatelle en 2010 au groupe Looping, qui a commencé à rénover le parc et à y apporter des nouveautés, avec notamment l’Invertigo Vekoma Triops en 2012, l’Air Race Zamperla Silver Wings en 2015 ou encore le Sidecar Technical Park Les Woodies cette année. Et si on allait voir ce que cela donne ? Ça tombe bien, on est justement devant les portes du parc ! Allez, on commence par les montagnes russes locales. Histoire de l’évacuer vite fait bien fait, le seul crédit local qui nous manquait était Kid’z Coaster, une Pomme SBF normalement interdite aux adultes mais qu’un petit passe-droit nous a permis de tester… La surprise ne viendra pas du fait que c’était totalement sans intérêt mais plutôt que l’attraction ne bénéficie d’absolument aucune intégration thématique, au contraire de ce qui a été fait sur le reste du parc. Puisque l’on parle de cela, venons-en à Gaz Express. Outre le nom qui prête à sourire (vous nous connaissez, dès que ça touche au pipi caca prout…), ce qui est surtout marquant avec ce coaster Soquet, c’est à quel point Bagatelle a su le rethématiser ! Quand on l’avait testé en 2006, il s’appelait Bouzouc et était affublé d’horribles couleurs bleu et orange. Oui parce que tu vois, quand c’est coloré, ça fait moderne, tout ça. Non, non et non !! Bref, les coloris ont été repris et surtout, une bosse grosse dose de déco a été installée, y compris plusieurs effets très sympas incluant jets d’eau, fumée et deux boules de feu ! Ajoutez à cela que le coaster passe sans à-coup (conseil : mettez-vous à l’arrière pour profiter d’un bel airtime surprise) et vous obtenez une montagne russe vraiment très chouette, idéale pour le public familial du parc ! Dans le même ordre d’idée, vous avez aussi Famous Jack. Si l’on retourne à nouveau en 2006, ce Spinning Coaster Reverchon s’appelait Ragondingue et était posé comme une merde sur une pelouse à l’entrée du parc avec, tiens tiens, les mêmes couleurs dégueulasses que celles du Bouzouc. Là encore, Looping a opéré de gros changements. L’attraction a tout d’abord été déplacée pour se retrouver au bout de l’allée principale qui traverse le parc, formant ainsi un joli arrière-plan. Ensuite, elle a intégralement été rethématisée et arbore désormais un look un peu western et des couleurs qui rappellent pas mal celles de la Wild Mouse de la Mer de Sable. Seul regret : ça reste un Spinning Coaster Reverchon… Après cela, pas grand-chose à dire sur le Junior Coaster Soquet si ce n’est qu’il a changé de nom. Reste alors côté grand huit le Triops, un des rares modèles d’Invertigo Vekoma, les deux autres encore en fonctionnement se trouvant aux USA à Kings Island et en Italie à Movieland Studios. Comme d’habitude avec cette bestiole, on a beau détester les Boomerang, ici ça passe plutôt bien, pour sûr très intensément mais sans trop de bobos pour le ciboulot ! On en arrive maintenant aux Water Rides. Le gros Flume on l’a zappé (je n’en avais de toute façon pas un souvenir mémorable), sa version mini on l’a en revanche faite et on s’est bien fait rincer ! Pour autant, la meilleure attraction aquatique du parc (voire la meilleure attraction tout court) reste très clairement le Raft, un chouette Raft Ride Hafema dont j’aime beaucoup la thématique à base de sculptures de sable typiques de la région. Je ne vais ensuite pas vous dresser la liste de toutes les attractions du parc. Je vais juste vous parler des nouveautés récentes que sont Silver Wings et les Woodies. Qu’il s’agisse de l’Air Race Zamperla ou du Sidecar Technical Park, dans les deux cas il faut vraiment saluer le travail d’intégration qui a été fait, pour le premier en apportant cette thématique d’aérodrome à l’ensemble de la zone environnante, pour le second en adjoignant à l’attraction tous ces accessoires très steampunk, ce qui lui apporte beaucoup de cachet ! Au final, on est ressorti de Bagatelle après cette nouvelle visite avec un sentiment bien meilleur que la dernière fois ! Ça nous a fait plaisir de voir que Looping s’était retroussé les manches pour essayer d’insuffler au parc le coup de neuf dont il avait plus que besoin ! Aussi bien les ajouts d’attractions que les reprises thématiques sont en ce sens une vraie réussite : c’est fait avec relativement peu de moyens mais c’est fait malignement et avec goût (on est d’accord, la Pomme SBF on oublie) ! Donc bravo, continuez comme ça… et pensez peut-être à nous mettre une nouvelle montagne russe un de ces quatre, ça ferait du bien au parc ! |
Chapitre 4 : Happy Meal
Parc visité : Plopsaland
Fini la France, place à la Belgique avec son parc d’attractions le plus visité : Plopsaland. Si on est chez le lutin flamand, on ne va pas vous faire un dessin, c’est avant tout pour tester l’une des nouveautés 2021 que l’on attendait le plus, je veux bien entendu parler de Ride to Happiness. Pour commencer, et pour ceux qui auraient eu d’autres choses à faire pendant les différents confinements que de suivre l’actualité parconautique, Ride to Happiness, qu’est-ce que c’est ? Et bien figurez-vous qu’il s’agit du premier Xtreme Spinning Coaster Mack d’Europe, autrement dit une montagne russe mêlant wagons tournoyants, inversions et catapultes LSM, dont le tout premier modèle a ouvert en 2018 sous le nom de Time Traveler, dans le génial parc américain qu’est Silver Dollar City. Ayant déjà testé et totalement adoré ce petit chef d’œuvre lors de notre dernier trip aux Etats Unis (ben oui, y a eu comme une pandémie qui nous a empêché d’en faire d’autres depuis), je peux vous dire qu’on attendait de pied ferme l’arrivée de ce modèle encore plus dingue… et surtout beaucoup plus proche de chez nous ! Alors qu’elle ne fut pas notre surprise… de ne pas apprécier l’attraction plus que ça. Euh, attendez, vous nous la rejouez comme avec F.L.Y. l’an passé ??? Tout le monde dit que c’est génial, donc c’est que ça doit être génial !! Ben pas pour nous, que voulez-vous que je vous dise. Ça a été notre constat à l’issu de notre premier tour et celui-ci n’a fait que se confirmer après le deuxième, puis le troisième… et jusqu’au septième (oui, on a pas mal insisté !). Mais alors pourquoi n’a-t-on pas été bluffé par ce Ride to Happiness ? Qu’est-ce qui fait qu’on ne se joint pas au concert quasi unanime de louanges sur la bête ? C’est ce que je vais essayer de vous expliquer dans les (nombreuses) lignes qui suivent ! Commençons déjà par le cadre, c’est important le cadre et c’est quelque chose que Plopsaland réussit généralement très bien… y compris dans le cas présent ! La zone dans laquelle se trouve Ride to Happiness est petite mais assez jolie, étrangement calme et zen malgré la présence d’une machine qui ne l’est pas le moins du monde ! Ce qui nous a surpris, c’est que l’ensemble, bien que situé au milieu du parc, semble clairement déconnecté du reste, isolé dans son cul de sac, comme si on voulait un peu maintenir à l’écart le public friand de ce genre d’attractions, pas forcément toujours très compatible avec celui très familial qui fréquente le parc. Ou alors c’est moi qui me fais des idées… Ensuite, il y a le choix de la thématique et là, chapeau bas Plopsaland ! Pour un parc qui galère depuis des années à recruter des enfants plus âgés (faut dire que les licences Studio 100 et le côté très carton-pâte du parc n’aident vraiment pas), s’associer à un festival aussi connu et apprécié que Tomorrowland, qui cible justement cette catégorie de public adulte, c’est juste une idée de génie ! En plus, l’utilisation faite de la licence est très maline : plutôt que d’aller sur l’aspect musical comme avait pu le faire Walibi avec le peu de succès que l’on connait, Plopsaland s’est concentré sur l’aspect visuel des scènes complètement barrées du festival. Du coup, pas besoin de forcément connaitre Tomorrowland ou d’apprécier la musique électro pour pouvoir pleinement profiter de l’ambiance, à mi-chemin entre science-fiction, New Age et Art Nouveau. Allez, on passe à la file d’attente, qui alterne passages en intérieur sous la gare et le garage de l’attraction et parties en extérieur. Côté déco c’est plutôt sympa, toujours très reposant, avec une musique douce et c’est tant mieux, de la grosse techno bien violente, ça n’aurait pas été très supportable à la longue (n’est-ce pas Walibi Holland !). Après, quelques esprits chagrins pourront dire que c’est encore beaucoup de plastoc et de résine, que certains éléments de décors ne sont pas super bien finis quand on y regarde de près, mais bon, c’est quasi partout comme ça à Plopsaland, faut faire avec ! On arrive maintenant dans la gare, sobre mais de bon goût comme dirait l’autre, où l’œil est avant tout attiré par les magnifique trains Mack, copies quasi conforme de ceux déjà présents à Silver Dollar City (pourquoi changer quelque chose qui fonctionne très bien me direz-vous). On a beau déjà les connaitre, on reste tout de même en admiration devant et on ne se lasse pas d’en admirer les nombreux détails, comme ces discrets éclairages intégrés, qui permettent d’encore mieux mettre en valeur les chromes rutilants de la carrosserie. Et côté confort ? Absolument rien à redire, c’est du Mack et c’est donc au top ! Bon ben jusqu’à présent tout va bien, très bien même, non ? Ah oui, tant que le train n’était pas parti, tout était parfait ! Dans les premiers mètres aussi c’était cool ! Et puis ça c’est gâté… Non mais merde quoi Mack, pourquoi avoir fait un grand huit aussi intense ??? C’était super ce côté planant sur Time Traveler, ce fait de passer les éléments avec grâce et d’avoir le temps de profiter des inversions tout en tournoyant dedans ! En plus ça aurait tellement bien collé à l’ambiance de la zone ! A la place, on est presque plus proche du Flat Ride complètement barge que de la montagne russe, avec une tendance à plus subir la machine qu’à en profiter ! Ok, après, tout n’est pas à jeter, loin de là. Et c’est ça notre problème avec Ride to Happiness : la frustration d’avoir d’un côté du très très bon, de l’excellent même, et de l’autre, des passages too much, qu’on aimerait juste pouvoir zapper ! Dans la première catégorie, il y a tout d’abord ce pendouillantissime Heartline Roll en sortie de gare, complètement gratuit et totalement génial, accessoirement parfait comme mise en jambe ! Après cela, il y a les catapultes LSM, qui paraissent bien plus puissantes que ce à quoi on est habitué avec Mack, sans doute en partie lié au fait qu’on ne les prend la plupart du temps pas de face mais en arrière ou sur le côté, ce qui renforce grandement la sensation d’accélération. Juste après la première catapulte, il y a ensuite cette espèce d’étrange Top Hat, coupé en deux par un virage à 90° incliné vers l’extérieur. Ici, c’est la dose totalement démesurée d’airtime qui surprend, en entrée si vous êtes à l’avant, en sortie lorsque vous êtes assis derrière. Franchement, des airtimes comme ça, on n’en a pas croisé souvent, à la rigueur sur la fameuse bosse en deuxième partie de circuit sur El Toro ou sur certains RMC. C’est à la limite de la limite mais, grâce au confort des trains Mack, ça passe très bien ! Pour conclure sur la liste du très bon, il y a tous les éléments qui incluent des roulements du train sur lui-même. Je veux ici parler du Zero G Roll passant sous le Top Hat et surtout de cette figure complètement folle, sans doute parmi les meilleures jamais créées : le Double Inverting Dive Loop, un pur moment de jouissance avec ces wagons tournoyants, en particulier lorsque vous le prenez sur le côté ! Il n’y aurait pas le Zero-G Stall de RMC, je crois que j’aurais trouvé ma nouvelle inversion préférée ! Arrivé à ce stade, si le parcours de Ride to Happiness s’était résumé à ça (en ajoutant peut-être un ou deux jolis camelbacks avec un airtime bien long façon Megacoaster B&M combiné aux rotations des trains), on aurait été les plus heureux des coasterfans ! Mais non, hélais il y a ces autres passages en mode bourrin tendance presse-purée, où l’on se prend du G positif, du G positif et encore du G positif, pas qu’on aime pas ça (donnez-moi un Hulk ou un Intimidator 305 et je suis aux anges), juste que sur ce type de machine, avec les rotations et tout le toutim, c’est un coup à vous faire arriver sur les freins de fin de parcours avec un début de migraine. Les éléments incriminés, c’est facile, suffit de faire la soustraction par rapport à tous ceux dont je disais le plus grand bien dans les paragraphes précédents. Dans la première partie du circuit, on parle du Banana Roll et du Vertical Loop qui le suit. Là ça manque très clairement d’ampleur, tout est trop étriqué, et là où sur Time Traveler le looping est très agréable car traversé tout en douceur, sur Ride to Happiness, tout se passe beaucoup trop vite pour qu’on puisse y trouver du plaisir. Autre passage problématique, toute la fin du circuit après le Dive Loop. Là encore, c’est trop brusque, trop haché. J’ai beau adorer les airtimes très intenses (et j’aime beaucoup ceux du Top Hat, allez comprendre), je n’ai pas spécialement apprécié les trois qui se trouvent sur cette partie du parcours, et je crois d’ailleurs que j’aurais préféré une conclusion avec un Heartline Roll débouchant dans les freins à cette succession trop rapide de deux bosses. Pour conclure sur Ride to Happiness, que dire d’autre que c’est une montagne russe qu’on aurait tellement voulu adorer, surtout vu le kif qu’on avait vu sur Time Traveler ! Malheureusement, tel ne sera pas le cas… Pour nous, les meilleurs coasters sont ceux qui se consomment sans modération et dont on peut enchaîner les tours en boucle. Là un tour ça va, deux, ok, à la rigueur mais après c’est fini ! En cela, RMC a tout compris en limitant l’intensité au profit d’une dynamique complètement folle, là où Mack a essayé de jouer sur les deux tableaux à la fois et a livré une montagne russe qui va limite trop loin. Du coup gling oui, mais gling aaah non. Reste maintenant à voir ce qu’en pensera le grand public… Oui parce que l’avis des fans en général et de TnP en particulier, on s’en fout un peu ! Plopsaland a clairement pris un risque en pariant sur une montagne russe extrêmement clivante (les inversions et les rotations, ce n’est pas ce qu’affectionnent particulièrement les lambda), espérons que cela leur permettra de briser ce plafond de verre qui les empêche jusqu’à présent de toucher les visiteurs ados. En cela la licence Tomorrowland et sa force de frappe pourront sans doute grandement aider ! C’est en tout cas tout ce qu’on leur souhaite… Allez, c’est pas tout mais après cette belle grosse tartine sur Ride to Happiness, il faudrait penser à encore parler du reste du parc. Ça devrait aller vite pour ce qui est des nouveautés vu qu’il n’y en a pas eu d'autres d’intéressantes depuis notre précédent passage en 2017. Juste un mot tout de même sur la rethématisation du Flume en DinoSplash : pourquoi ?!! Pourquoi cette grosse montagne hideuse et ces fausses coulées de lave dégueulasses ?? Pourquoi ne pas avoir gardé la thématique médiévale qui complétait très bien celle de De Draak situé en face et permettait une transition assez naturelle avec la zone Heidi qui se trouve juste à côté ! Non, autant à Holiday Park, leur Dino Raft en mode museum d’histoire naturel en plein air ça fonctionne plutôt bien, autant là, c’est juste la cata ! Ça va, pas d’autre coup de gueule ? Hmmm, on va éviter de mentionner notre repas aussi cher que pas bon (et pour certaine parties, encore congelé) au Princessia Tearoom alors… Non parce que pour le reste, Plopsaland reste un parc ma foi très sympathique. Le choix d’attractions est conséquent, avec à la fois de la variété et de la qualité. Le parc quant à lui est bien pensé, bien tenu, et les opérations sont… euh… perfectibles ? Non mais ça allait, merci le fait qu’il n’y avait pas grand monde ! Donc au final, et malgré une petite déception/frustration pour Ride to Happiness, on a passé une chouette journée sur place, sans tourner en rond entre notre arrivée à 10h et notre départ 8 heures et des brouettes plus tard… après un tour dans le dernier train du joujou Mack. Ben oui, on râle, on râle, mais on ride quand même !! |
Chapitre 5 : Parenthèses pas rentables
Parcs visités : Affen und Vogelpark Eckenhagen, Ravensburger Spieleland, Ticiland
Dans les trips, on peut distinguer trois types de parcs : les gros mastodontes, où l’on court d’une attraction géniale à la suivante, les petits sympas, où l’on profite de la visite en mode détente, et les autres, ceux qui s’avéraient être sur la route et dont on n’avait pas encore les crédits. C’est de cette dernière catégorie que nous allons parler dans ce chapitre en mode +1 bien crasseux… et bien coûteux ! Car mine de rien, pour cinq crédits pas spécialement excitants, on aura lâché la bagatelle de 85€ ! Quand on aime, on ne compte pas qu’il disait ! Oui mais alors, pourquoi s’évertuer à visiter ces lieux déprimants ?? Certes, il y a l’irrésistible appel du crédit contre lequel on a arrêté de lutter, mais il a aussi toujours l’espoir de la bonne surprise, comme on avait pu en avoir avec Freizeitpark Ruhpolding et à Movieland Studios (visité l’année de son ouverture alors qu’on ne savait rien dessus) ou du bon moment passé pour cause de grosse rigolade involontaire, comme dans le Raft de Churpfalzpark ou lors de la visite totalement surréaliste de Fantawild à Zhengzhou. Sans oublier que c’est marrant de découvrir des parcs dont on n’a jamais lu le moindre trip report ni entendu quoique ce soit à son propos. Même si souvent, la raison en est toute simple : c’est parce qu’il n’y absolument rien à en retenir ! Bref, passons aux trois spécimens du moment. Je vous les ai classés dans l’ordre, du moins mauvais au plus pire, qui s’est d’ailleurs également avéré être l’ordre dans lequel on les a visités, comme une lente descente aux enfers de la médiocrité… Affen- und Vogelpark Eckenhagen Pour ce premier arrêt, on se trouve quelque part au centre de l’Allemagne, là où tout n’est que petites routes, collines verdoyantes et lacs reflétant les rayons du soleil (quand y en a). Et au milieu de cette orgie de bucolisme, il y a donc Affen- und Vogelpark, autrement dit le parc des singes et des oiseaux si je suis sympa et que je vous traduis le nom du site de la langue de Goethe à celle de Molière ! On ne va pas se mentir, on n’en attendait pas des masses de ce parc, d’autant plus que les parcs zoologiques du genre, ça peut vite virer au bien miteux, avec des animaux qui font pitié dans leurs cages trop petites et des infrastructures qui ne semblent pas avoir bougé depuis les années 80 (suivez mon regard vers Tatzmania). Mais en fait non, le parc s'est avéré être plus sympa, très arboré et bien tenu, avec une part beaucoup plus importante faites aux oiseaux qu’aux singes, ce qui n’était pas plus mal. Oui enfin, les cuicuis ça va cinq minutes, mais c’est quoi les crédits ?? Alors là, accrochez-vous, j’ai du lourd, puisqu’il s’agit de non pas un mais deux Butterfly !! Qui ne sont pas inclus dans le prix d’entrée… Quoi ?? Eh oui mon bon monsieur, c’est 1€ le tour ! Et on ne prend que le liquide ! Et on ne rend pas la monnaie ! Et… et vous faites chier oui !!! Allez 1€ x2, gling x2 et prout x2 ! Autre chose à dire sur Affen- und Voeglpark ? Ben y avait bien deux ou trois autres micro manèges qu’on auraient voulu tester, y compris des trucs inédits encore jamais vu genre une espèce de singe à bascule ou le plus petit Star Flyer du monde (signés tous deux Karusselbau Heinz) mais on commençait à être à court de pièces de 1€. On s’est donc contenté de profiter du fait qu’il n’y avait personne dans le parc pour faire un peu les singes dans les aires de jeu locales (c’était de circonstance) avant de plier bagage après un peu plus d’une heure passée sur place. Ravensburger Spieleland Etape déprime suivante : le Legoland du pauvre, alias Ravensburger Spieleland ! Du pauvre, du pauvre… pas forcément pour les pauvres en tout cas quand on voit le prix d’entrée : 37.50€ pour des manèges pour gosses, on sent qu’on n’est pas loin de la Suisse ! Et sinon, il consiste en quoi ce parc ? C’est simple, vous prenez Legoland, vous remplacez les petites briques par les jeux de votre enfance estampillés Ravensburger comme Labyrinthe, Hippofolies, Brio et compagnie, vous soupoudrez le tout de bâtiments en béton pas beaux, de murs en gabion ou de sols en stabilisé et vous obtenez ce parc bien ringard et accessoirement infesté de morveux ! Ok, ça s’annonce prometteur… On se lance dans la visite ? Pour commencer, direction le Bobkart « thématisé » Brio. Je mets thématisé entre guillemets parce que, comme dans la plupart des autres attractions du parc, la thématisation s’arrête au logo ! Bref, un Bobkart, c’est généralement sympa, sauf que là, c’est en panne. Attente longue et chiante plus tard, ça remarche mais comme il a plu récemment, les luges circuleront à moitié de leur vitesse ? Même si la piste est sèche ? Ben oui. Du coup, on a eu droit au plus lamentable tour de Bobkart qu’on ait jamais fait et même l’incroyable tunnel en bâche tendue et ses deux néons n’ont pas réussi à faire remonter le niveau ! On continue ensuite avec Alpin-Rafting, la seule attraction un peu conséquente du parc. Au programme, Raft Ride Intamin avec ascenseur vertical (tiens tiens) et tourbillon à la Hafema (inédit !!!). Oui mais là aussi, c’est en panne. Re-attente longue et chiante plus tard, c’est parti pour un circuit somme toute assez long mais mou, mais mouuuu ! Certes il y a les descentes après l’ascenseur et en sortie du tourbillon mais sinon, il ne se passe absolument rien, sans oublier que côté décors, c’est le néant absolu. Allez, on reste motivé ! Tu me paies combien ?? Un tour de Gyro Tower ! Super, sauf qu’elle est en panne ! Re-re-attente longue et chiante ? Non, ça a rouvert quasi immédiatement, youpi ! De là-haut on constate que le parc est tout de même très grand, qu’il y a un labyrinthe thématisé sur le jeu Labyrinthe (ouaaaaaah l’originalité) qu’il faudra qu’on essaie, mais surtout, que le crédit qui nous a fait passer les portes de ce parc bien triste se trouve juste à nos pieds ! Aussitôt redescendu, place donc à GraviTrax, la nouveauté 2021 de Ravensburger Spieleland, premier modèle européen du Hamster Wheel Coaster de SBF ! Comme son nom en VO l’indique, le principe ici est de prendre place à bord d’une chariot façon roue de hamster, qui se mettra ensuite à rouler sur lui-même une fois actionné par un système à friction placé sur la voie. Notez qu’en alternative, vous pouvez aussi jouer la sécurité et embarquer à bord de wagons spinning plus classiques, mais bon, ça fait un peu petit joueur ! Si vu de l’extérieur, ça a l’air totalement improbable, une fois à bord, c’est tellement le grand n’importe quoi que ça a vite fait de provoquer quelques fous rires nerveux ! Pas l’invention du siècle mais pas un truc trop désagréable non plus, auquel il faudra de toute façon s’habituer car ça ne m’étonnerait pas que ce modèle se reproduise à la vitesse grand V, à l’instar du Compact Spinning Coaster que l’on trouve déjà partout ! Après cela… Après cela il était déjà tard ! C’est sûr qu’à force d’enchaîner les pannes, le temps est passé plus vite que prévu. Du coup, on a quand même fait le tour du parc histoire de vérifier qu’on ne laissait rien passer que l’on regretterait. Entre les divers manèges italiens pour gosses, les aires de jeux surpeuplées, la balade en radeaux, les Jetskis ou Fire Brigade déjà vus et revus, on n’a rien trouvé ! Et le labyrinthe Labyrinthe ? Oups, on l’a oublié ! Tant pis, on reviendra… ou pas ! Non parce qu’il faut dire ce qui est, Ravensburger Spieleland, c’est quand même un peu la tristesse faite parc. Déjà qu’on n’est pas des grands fans des parcs Lego, là on a certainement trouvé un challenger de poids ! Entre le fait que ce soit cher, vieillot, que les attractions soient cheap quand ce n’est pas en panne, franchement, je ne vois pas ce qu’il y a à sauver de ce parc ! A part nous… C’est ça, sauvons-nous ! Ticiland Pour finir ce chapitre, passons maintenant à Ticiland ! Avec Ravensburger Spieleland, on pensait avoir toucher le fond ! Et bien non, cette visite à Ticiland nous aura appris qu’on peut toujours continuer à creuser pour trouver pire ! Mais au fait, Ticiland, qu’est-ce que c’est ? Quoi, vous ne connaissez pas ?? Et bien sachez que c’est un parc indoor situé dans le canton de Schaffhouse en Suisse, non loin du Lac de Constance. Le site a ouvert en 2020 et son créateur n’est autre qu’un cousin Mack, qui a auparavant fait ses armes à Universal Studios Singapore et IMG Worlds of Adventure. Mack, Universal, IMG… Ça met en confiance, non ? Attendez que je vous raconte notre visite ! Ok donc là on arrive devant un imposant hangar tout gris et tout triste… Euh, vous êtes bien certain que c’est là ? Ah oui, y a une micro enseigne dans un coin là-haut ! Ok, pénétrons à l’intérieur alors… pour se retrouver dans une pièce toute blanche, sans aucune déco (même pas un logo du parc, rien de rien), avec deux grandes portes en bois fermées face à nous et une caisse sur la droite. Mais c’est que c’est super accueillant votre truc ! Ah, et c’est 28.50CHF pour aller voir ce qui se trouve à l’intérieur, nous dit l’employée de la caisse, dont l’amabilité est sans doute liée à la porte de prison qu’elle a dans le viseur toute la journée ! On fait donc péter le PEL, la porte s’ouvre et… comment dire… Mack, Universal, IMG ?? Toujours est-il que la pomme est tombée bien loin de l’arbre ! Mais genre elle a roulé sur des kilomètres et des kilomètres !!! Non parce que ce qu’on a devant les yeux, ce n’est juste pas possible ! En fait, on dirait que le parc a été conçu par un directeur technique. Alors oui, c’est très propre, c’est fonctionnel, y a pas de doute là-dessus, mais pour ce qui est de la déco et de l’ambiance, circulez, y a rien à voir ! Les façades sont lisses, monochromes, sans aucun effet de patine, accessoirisation ou quoi que ce soit, il n’y a absolument aucun travail de fait sur l’éclairage (là ce sont juste des spots qui te tirent direct dans la gueule), c’est juste sec de chez sec ! Honnêtement, même les aires de jeux McDo fauchées dans d’anciens cours de tennis ont plus de charme que ce truc, même les concepteurs du Parc Spouri première mouture n’ont pas réussi à aller aussi loin dans le misérabilisme !!!! Et les attractions ? Ben ce sont quasi les mêmes que dans un Plopsa Indoor, crédit Zierer modèle Force 2 inclus. Envoyez donc le Wave Swinger, le carrousel, le Kontiki, les autos tamponneuses et leurs homologues en bouées. N’oublions pas non plus la partie extérieure, aussi pathétique que sa consœur indoor, où vous trouverez trois manèges Zamperla (Water Mania, Regatta et Magic Bikes) posés comme des merdes, toujours sans la moindre déco ou quoique ce soit qui pourrait faire que ça ait un semblant de cachet ! Au final, on sera resté très précisément 24 minutes dans ce pitoyable parc ! Ça fait mine de rien plus d’un franc suisse la minute ! Mouais, pas le meilleur ratio prix / amusement au monde… Le pire ? C’est bien possible, merci Ticiland !! |
Chapitre 6 : Studios Drame Tour
Parc visité : Movie Park Germany
Allez, finis les moments déprime à coup de micro parcs, on revient à quelque chose de plus conséquent avec Movie Park Germany, qui fête en 2021 ses 25 ans. Qui dit anniversaire dit cadeau, et quand le cadeau est un crédit, c’est l’équipe TnP que voici ! Movie Park Studio Tour n’est toutefois pas le +1 le plus standard qui soit… Signée Intamin, la montagne russe a pour première particularité d’être en grande partie indoor, abritée dans la halle qui a jadis accueilli les Dark Boat Rides Looney Tunes Adventure entre 1996 et 2004 puis Ice Age Adventure entre 2005 et 2016. Ensuite, côté stats, on n’est pas loin d’un Junior Coaster : un peu plus de 500m de longueur, une douzaine de mètres de hauteur à tout casser et 60km/h de vitesse de pointe. Dit comme ça, ça ne fait pas forcément rêver, mais vous allez voir qu’avec un peu de créativité, on arrive à faire beaucoup, et ce n’est pas le voisin Van Helsing’s Factory qui me contredira ! Néanmoins, avant de poser nos fesses dans l’un des trains de l’attraction, déjà faut il traverser la file d’attente. Et avant même la file d’attente, parlons un peu de l’aspect extérieur de l’attraction ! Ben oui, faut faire les choses dans l’ordre ! J’ai donc dit que Studio Tour se trouvait dans l’ancienne halle d’un Dark Boat Ride mais, si ne vous connaissez pas le parc, il faut aussi que je précise que celle-ci se trouve dans la zone enfants locale, Nickland, thématisée d’après les personnages des licences Nickelodeon. Alors oui, c’est quelque peu bizarre d’avoir un studio de cinéma très années 60 au milieu d’autres manèges ultra bariolées, c’est quelque peu dommage que l’attraction soit en partie masquée par l’espèce d’immonde tas de caca violet qui sert de montagne au Flume Ride sur Dora l’Exploratrice, mais, quand on fait fis de tout ça (et ce n’est pas trop difficile), la première impression sur Studio Tour est très plaisante, avec son grand porche d’entrée, son château d’eau typique des studios hollywoodiens et son petit bout de parcours extérieur vous teasant très partiellement l’expérience à venir. Après cela, place à la file d’attente. La première partie se déroule en extérieur, sous un grand auvent. On pénètre ensuite à l’intérieur du bâtiment où l’on commence par un petit préshow à base de théâtre optique pour continuer avec une succession de salles où l’on pourra s’amuser à repérer les nombreux clins d’œil faits à l’histoire de Movie Park et de ses attractions, une jolie attention pour les fans et un bon moyen de faire passer le temps ! Pour finir, place à l’embarquement dans l’un des trois trains 12 places qui circulent sur l’attraction et c’est parti pour un (studio) tour ! Histoire de ne pas trop vous spoiler l’attraction, je vais faire l’impasse sur le descriptif en détail pour en arriver direct à la conclusion : c’est une bien belle surprise que voilà ! Studio Tour est un excellent Family Coaster, original, varié et bourré de bonnes idées. L’attraction arbore un style années 1950-60 qui lui va comme un gant et lui confère une très belle ambiance, renforcée par de jolis décors et de nombreux effets spéciaux toujours très malignement intégrés, apportant un vrai plus à l’expérience ! N’oublions pas non plus que le parcours est d’une douceur absolue, que tout s’enchaîne parfaitement, sans le moindre temps mort et je crois que l’on peut dire que, plus de Ride to Happiness, on tient là le vrai coup de cœur du trip ! Seul petit regret, on aurait aimé que ça dure un peu plus longtemps… Bah, dans ce cas, suffit d’y retourner ! Ah ben non, c’est kaputt ! Et ça le restera tout le reste de notre visite… Dommage, j’aurais vraiment aimé en faire encore un ou deux tours. Mais Intamin en aura décidé autrement ! Du coup, on va passer au reste du parc et là, il y a eu du bon… et du moins bon. Le bon est hélas somme toute vite résumé : Van Helsing’s Factory ! On a déjà beau bien connaitre ce petit Indoor Coaster signé Gerstlauer, on se laisse à chaque fois à nouveau surprendre par sa vigueur et son côté fun et barré, mention spéciale à ces quelques virages façon Wild Mouse dans le noir total ! Après, côté moins bon, la liste est malheureusement plus longue. Déjà, passés Van Helsing et Studio Tour, on a vite fait le tour des attractions intéressantes du parc. Ok il y a bien la Drop Intamin High Fall mais les opérations étaient calamiteuses (1 départ toutes les 5 minutes !!!) et le tilt ne fonctionnait pas. Ok il y a bien Area 51 mais la moitié (si ce n’est plus) des effets spéciaux était HS. Ok il y a bien Mystery River mais la file était tellement longue et n’avançait tellement pas qu’on a vite laisser tomber. Et Star Trek Operation Enterprise ? On en avait dit du bien de ce LSM Coaster Mack en 2014 ! En effet… mais on a changé d’avis ! Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir testé Kondaa et Ride to Happiness les deux jours précédents notre visite à Movie Park mais là on a trouvé que ça se trainait sacrément, avec des passages lents prenant trop le dessus sur ceux un peu plus rapides. Ensuite, les opérations… Pouaaaah, qu’est-ce que c’était laborieux ! J’ai déjà mentionné High Fall où ça ramait sévère, je peux y ajouter Star Trek, Bandit et MP-Xpress qui ne tournaient tous qu’à un train (pas qu’on ait eu envie de tester les deux derniers, on n’est pas fous), les restos où les employés étaient en sous nombre, des pannes en veux-tu en voilà, j’en passe et des pas meilleurs ! N’oublions pas enfin l’état du parc. Si d’un côté il y a du bon avec la Main Street et tout le côté droit du parc (même si je ne suis pas un immense fan de ces zones pour enfants crachant leurs à-plats de couleurs), de l’autre, il y a toute la zone western qui tombe petit à petit en ruine, la partie Pier qui ne fait pas (voire n’a jamais fait) rêver, sans oublier certaines choses plus récentes comme la reprise d’Area 51 qui ne semble pas avoir servi à grand-chose (y a toujours aussi peu d’effets qui fonctionnent) ou le micro quartier Star Trek qui fait penser à tout sauf à quelque chose de futuriste ! Au final, de toute cette semaine de parcs, Movie Park Germany aura été le seul site qu’on aura quitté plus tôt que prévu. Avec Studio Tour en panne, des files longues et qui n’avançaient pas, un cadre tristounet, rien ne nous donnait envie de rester ! On est donc parti en se remémorant le Movie Park des grandes années, lorsqu’il s’appelait encore Warner Bros. Movie World. A l’époque le parc avait fait le pari de proposer des attractions originales, telles qu’on n’en voyait peu en Europe : grandes, souvent indoor, avec des effets spéciaux à gogo. Le problème est que le public n’a pas été autant au rendez-vous qu’escompté, qu’entretenir tout cela, ça coûte cher, que le parc a changé plusieurs fois de propriétaire, bref que les planètes n’ont pas forcément été alignées comme il l’aurait fallu. Pour autant, tout n’est pas tout noir. La direction actuelle a montré qu’elle savait y faire. Il y a eu des réhabs, il y a eu Van Helsing’s Factory, Star Trek (même si c’est un peu bof) et maintenant Studio Tour, qui essaie de renouer avec cette tradition de grandes attractions immersives. Pour autant, y a encore beaucoup de boulot pour redonner une vraie âme à ce parc. On espère donc qu’ils vont petit à petit y arriver… Et on espère aussi qu’ils arriveront à maintenir leur dernière nouveauté dans un bon état de fonctionnement ; ce serait plus que dommage d’être arrivé à un si beau résultat pour le voir ensuite se dégrader par manque d’entretien ! |
Chapitre 7 : Retour en (Ge)Force
Parc visité : Holiday Park
Il y a pile poil vingt ans, Holiday Park sortait de l’anonymat en construisant une montagne russe qui allait faire grand bruit : Expedition Ge Force. Nous autres européens allions alors découvrir ce que c’était que de ce faire défoncer les cuisses par des G négatifs ou qu’il était possible de faire des montagnes russes rapides mais pour autant confortables, genre tout le contraire d’un Goudurix, d’un Eurosat/mir ou d’un Anaconda. Et même s’il y avait bien déjà quelques B&M de-ci de-là, le tournant, c’est vraiment avec EGF qu’il a eu lieu ! Du coup, la fréquentation de Holiday Park a explosé, le parc a continué à se développer et… Ah ben non en fait ! Preuve qu’une attraction, aussi excellente soit-elle, ne fait pas tout ! Pire, plombé par l’énorme investissement qu’a représenté Expedition Ge Force et un nombre de visiteurs qui n’a pas bougé, le parc s’est retrouvé coincé jusqu’à finalement être vendu en 2010 à Studio 100, groupe bien connu pour opérer les différents parcs Plopsa en Belgique et au Pays Bas. A alors été appliqué un peu la même méthode que pour l’ex Méli Park devenu Plopsaland : des nouveautés régulières en parallèle d’une reprise en profondeur du parc. Le résultat 11 ans plus tard ? Un parc tout bonnement transformé pour le mieux, qu’on n’avait d’ailleurs pas visité depuis 2014 et dont je vais donc vous présenter les dernières nouveautés. Commençons par celle de 2021 : Wickieland. Au programme, rien de bien original vu qu’il s’agit d’un copié-collé de la zone dédiée au petit viking déjà présente à Plopsaland depuis 2013 (et également ajouté en 2020 à Majaland Kownaty en Pologne), où l’on retrouve donc un Splash Battle Mack et un Disk’O Coaster Zamperla, accompagnés de tout ce qui va bien en termes de resto, aire de jeux et toilettes. Rien de bien nouveau donc mais pour autant, c’est bien fait… et c’est surtout ultra populaire, les files des deux attractions n’ont pas désempli de toute la journée ! Passons ensuite à Holiday Indoor, une zone couverte qui n’est pas sans rappeler le Majaland de Plopsaland. L’offre et les thèmes y sont cela dit un peu différents vu qu’en Allemagne on trouve un crédit Zierer (+1 !!), un WindstarZ Zamperla et un carrousel pour les tout petit similaire à celui de la zone Heidi à la Panne. Là aussi, rien à redire sur la réalisation, d’autant plus si l’on compare à ce que l’on a vu à Ticiland : c’est bien pensé, joliment décoré et les enfants semblent parfaitement y trouver leur compte ! Après cela, on a encore croisé deux nouvelles zones qui n’étaient pas là lors de notre précédente visite. La première se trouve derrière le Flume Wickie Splash, a pour thème la conquête des airs et propose des attractions telles qu’un Sky Fly Gerstauer, un Wave Swinger, un Mini Jet ainsi qu’un manège de montgolfières (qui était déjà présent mais a été rethématisé). La seconde se trouve quant à elle à côté du Star Flyer local, le long d’une partie du lac du fond du parc. Ici la thématique tourne autour de la plage et on a droit à un petit Beach Bar (très mignon) ainsi qu’à un Jet Ski Zierer et un carrousel de bateaux pour les plus petits. Dans les deux cas, c’est bien fait mais on regrettera que ce ne soit pas un peu plus développé en surface. Si Wickieland et Holiday Indoor sont clairement des zones à part entière, là c’est vraiment trop petit pour qu’on ait le moindre sentiment d’immersion, un défaut que l’on peut d’ailleurs aussi retrouver sur la micro zone qui borne Sky Scream. Pour finir, parlons du Raft local. Lui aussi a eu droit à son gros coup de lifting ! Comme sur le Flume de Plopsaland, ce sont ici les gros dinos en résine qui ont débarqué, mais plus en mode museum d’histoire naturelle en extérieur que gros volcan prêt à entrer en éruption. Au passage, de nombreux jets d’eau ont été ajoutés sur le parcours et un gros travail a été fait sur le paysage pour le rendre plus exotique, le tout pour un résultat très réussi, rien à voir avec l’horreur de carton-pâte de La Panne !! Au final, ça fait sacrément plaisir de voir à quel point Holiday Park a évolué… et dans le bon sens ! Le parc n’a plus rien à voir avec celui qu’il était il y a 10 ans et les nombreux espaces alors vieillissants ont quasi tous disparu ! L’ensemble est aujourd’hui vivant, avec une chouette ambiance et une offre en attractions qui s’est mine de rien sacrément étoffée ! Tout cela se ressent d’ailleurs sur la clientèle, bien plus familiale qu’au début des années 2010 ! Cela étant, il y a encore la question des opérations… Comme dans les autres parcs Plopsa, on sent très clairement que ça sert bien la vis sur la question, avec des opérateurs souvent en sous nombre et des files qui n’avancent pas aussi vite qu’elles le devraient. Et que dire d’Expedition Ge Force, toujours aussi fantastique côté sensations et comme neuf côté confort, mais également opéré avec les pieds comme au premier jour, avec facile cinq minutes entre deux dispatchs et un deuxième train qui semble avoir été sacrifié sur l’autel des pièces détachées ! C’est tout de même bien triste pour une si magnifique bécane ! D’ailleurs, en parlant de montagne russe, il serait peut-être temps que Holiday Park nous en ponde une nouvelle… Oui parce que le Tabaluga Achterbahn dans la zone indoor, c’est bien gentil mais voilà ! Qu’on s’entende, je ne parle pas d’un monstre de sensations, pour cela il y a déjà GeForce et SkyScream et c’est somme toute suffisant à ce stade. Non, ce qui manque vraiment au parc, c’est plutôt un grand coaster familial, dans la lignée d’un Pégase Express ou d’un Yukon Quad, qui soit accessible pour toute la famille, qui n’a aujourd’hui absolument rien à se mettre sous la dent en la matière. D’autant plus que quand on voit le succès du Disk’O Coaster, on se rend très clairement compte qu’il y a un gros manque ! Alors est-ce cela qui va arriver dans la zone désormais fermée le long du lac au fond du parc ? On l’espère ! Il y a de la place, un joli emplacement et, pour y faire venir le public, il faudra de toute façon quelque chose d’un peu plus attractif qu’un simple carrousel ! |
Chapitre 8 : Fantastic Phantasialand
Parc visité : Phantasialand
Je vous ai gardé le meilleur pour la fin avec Phantasialand, le meilleur parc d’Europe, y a pas à tortiller là-dessus, où l’on était déjà de retour ! Du coup, quoi de neuf ? Côté attractions, rien du tout ! F.L.Y. était déjà là, magnifique sans sa zone Rookburgh et cela n’a pas changé, tout comme notre avis sur la bête, sympa mais un peu sans plus. Non, la nouveauté cette fois-ci, c’est du côté du pôle hôtelier du parc qu’on l’a trouvée, puisqu’on a été testé l’hôtel Charles Lindbergh, à date uniquement réservable en mode package, avec la nuit, deux jours au parc, le dîner et le petit déjeuner, sans oublier 2 coupe-files pour F.L.Y. Pourquoi le parc procède-t-il de la sorte ? Tout simplement je pense pour offrir une expérience immersive totale… qui commence d’ailleurs dès que vous recevez votre confirmation de réservation ! Oubliez le mail standard et lapidaire, ici c’est un courrier du lieutenant Gustav Meyehopper, président de la Confrérie des Explorateurs, que vous recevrez. C’est bête, mais ça change tout ! Ensuite, c’est un peu la même chose lorsque vous arrivez à l’hôtel. Remis du fait que : putain, qu’est-ce que ça a de la gueule, vous vous dirigerez vers la réception où on vous remettra un dossier complet avec boarding pass (et non pas billets d’entrée), carnet de bord, cartes postales et bien plus encore ! Et maintenant, direction la chambre, enfin la cabine, toute petite mais mignonne à souhait, confortable et très optimisée pour ce qui est des rangements (il n’y a aucune place perdue). Bien entendu, mis à part pour dormir, ce n’est pas là que vous passerez beaucoup de temps, d’autant plus que juste dehors, vous avez toutes ces coursives à arpenter, offrant chacune une vue plus magnifique sur Rookburgh que la précédente ! Une fois que vous vous serez bien rincé l’œil et aurez mitraillé à tout va avec votre appareil photo, vous pourrez vous frayer un chemin dans un labyrinthe de passerelles jusqu’au restaurant de l’hôtel, commun avec celui de la zone accessible au public, et dont j’avais déjà dit tout le bien que je pensais dans le Trip Report de septembre 2020. Juste à côté se trouve le Bar 1919, pour le coup uniquement réservé aux clients de l’hôtel. Si le lieu est très agréable et les boissons proposées tout ce qu’il y a de plus plaisantes, on regrette un peu d’être en sous-sol et non pas en hauteur, dominant Rookburgh, d’autant plus que c’est là qu’on passe finalement une bonne partie de la soirée, l’hôtel n’ayant pas d’autre lieu de convivialité à proposer. Et c’est un peu ça la limite de cet hôtel Charles Lindbergh... Si d’un côté il offre une expérience vraiment différenciante et permet de vivre Rookburgh à 200%, de l’autre il lui manque clairement de quoi s’occuper entre le moment où le parc ferme et celui où vous allez vous coucher (repas mis à part). Certes, vous aurez accès à la zone, encore plus belle de nuit, mais rien ne s’y passe. Quant à passer du temps dans votre chambre, pas facile tant elle est petite ! De ce point de vue-là, les hôtels Ling Bao ou Matamba, avec leurs jardins et la piscine du premier font bien mieux le job. Quoiqu’il en soit et malgré ce petit défaut, on aura en tout cas été très heureux de notre séjour, le côté immersif et somme toute assez exclusif de l’hôtel fonctionnent à merveille, sans oublier un personnel aux petits oignons, que ce soit à la réception, au resto ou au bar. Comme beaucoup d’autres choses à Phantasialand, on est reparti en se demandant dans quel autre parc on aurait pu vivre une expérience similaire à celle-ci ? A Disney World dans l’hôtel Star Wars ? Euh, je ne sais pas vous mais perso, je n’ai pas prévu de vider mon compte épargne pour une nuit chez la souris, aussi galactique soit-elle ! |
Chapitre 9 : con(cluons), finement... encore !
Après 8 chapitres bien denses, on arrive déjà (ou enfin, c'est selon les avis) au bout de ce compte-rendu de ce qui aura été le gros voyage de 2021. Comme en 2020, on aurait bien aimé partir plus loin et plus longtemps mais cette semaine de parcs nous aura aussi permis de constater qu'il n'y a pas forcément besoin d'aller de l'autre côté de la planète pour trouver de très belles choses, aussi bien dans des petits ou plus grands sites !
Mais alors, que faut-il retenir de ce trip ? Quels ont été les tops, les flops ? On va voir ça tout de suite !
Il est temps maintenant de refermer ce Trip Report, en espérant sincèrement qu'il n'aura pas droit à une troisième édition l'an prochain ! Pas qu'on n'a pas apprécié ce mini tour d'Europe, juste qu'on aimerait bien pouvoir aller tester les Velocicoaster, Iron Gwazy et autres Pantheon qui n'attendent que nous de l'autre côté de l'Atlantique !
Mais alors, que faut-il retenir de ce trip ? Quels ont été les tops, les flops ? On va voir ça tout de suite !
- La meilleure découverte du trip : J'aurais tendance à dire Movie Park Studio Tour, parce qu'on en attendait pas forcément des tonnes et que le parc a su être très malin dans la conception de cette attraction fourmillant d'excellentes idées
- La plus grosse déception du trip : Ride to Happiness, forcément. On aurait teeeeeeeellement voulu adorer ce grand huit mais tel n'aura pas été le cas. Tant pis, faudra qu'on retourne à Silver Dollar City, zut alors !
- Le meilleur coaster du trip : Expedition ge Force : 20 ans et toujours aussi excellent !
- Le parc dont on ne prononcera plus jamais le nom tant c'est du gros foutage de gueule : T_______
- Le truc le plus what the fuck du trip : GraviTrax ! Je ne sais pas ce qu'ils prennent chez SBF mais ça doit être de la bonne !
- Le truc qu'on est vraiment content d'avoir recroisé par rapport à 2020 : Phantasialand, encore et toujours !
- Le truc qu'on aurait vraiment été content de ne pas recroiser par rapport à 2020 : le Covid, à nouveau lui !
- Et last but not least, le prix spécial décerné sinon ils vont faire la gueule : Snorri's Adventure dans le Dôme des Rêves à Europa Park, qu'on n'a pas testé sur ce trip mais dont on m'a dit le plus grand bien... ou pas !
Il est temps maintenant de refermer ce Trip Report, en espérant sincèrement qu'il n'aura pas droit à une troisième édition l'an prochain ! Pas qu'on n'a pas apprécié ce mini tour d'Europe, juste qu'on aimerait bien pouvoir aller tester les Velocicoaster, Iron Gwazy et autres Pantheon qui n'attendent que nous de l'autre côté de l'Atlantique !