Livre 4 : Grands parcs costauds !
Allez, dernière fournée de parcs made in Japan et, comme souvent, je vous ai gardé la crème de la crème pour la fin, avec le top 5 des meilleurs parcs d’attractions du coin ! Accessoirement, je vous les ai classés par ordre décroissant, du moins pire au plus wow-attention-chef-d-œuvre-absolu-droit-devant (je pense que vous devinez duquel je veux parler) !
Ces 5 parcs-là, on les avait déjà tous visités en 2008 et chacun d’eux a reçu depuis une ou plusieurs nouveautés, ce qui change pas mal par rapport à quasi tous les sites dont je vous ai parlé jusqu’à présent !
Ces 5 parcs-là, on les avait déjà tous visités en 2008 et chacun d’eux a reçu depuis une ou plusieurs nouveautés, ce qui change pas mal par rapport à quasi tous les sites dont je vous ai parlé jusqu’à présent !
Chapitre 16 : Baleine bien balèze !
Parc visité : Nagashima Spa Land
Premier arrêt de ce Livre avec Nagashima Spa Land. On est dans la banlieue de Nagoya, au bord de la Baie d’Ise, dans un parc ouvert en 1964 qui propose, en plus des attractions, un grand parc aquatique, trois hôtels ainsi qu’un complexe de sources chaudes, d’où le terme « spa » dans le nom. Précisons ensuite que Nagashima Spa Land est le quatrième parc le plus visité du Japon, derrière les deux Disney de Tokyo et Universal à Osaka. Quatre millions de visiteurs par an, ce n’est pas mal du tout, mais ça reste quatre fois moins que chez la souris ou dans les Studios, et surtout, ça ne s’est pas du tout ressenti lors de notre visite où le parc était quasi vide, avec la plupart du temps un accès direct aux attractions. Les attractions, justement, Nagashima en possède un sacré paquet, y compris pour ce qui est des montagnes russes, avec onze exemplaires au compteur en 2024. Dans le lot, quatre ont été construites depuis notre visite de 2008, ce à quoi on a pu ajouter le +1 Ultra Twister qui nous était passé sous le nez la première fois ! Parmi tous ces nouveaux crédits, celui qui nous faisait de loin le plus envie, c’était sans trop d’hésitation Hakugai, le tout premier grand huit RMC d’Asie et aussi le dernier modèle custom du constructeur américain à encore manquer à notre tableau de chasse à ce moment-là ! Ouvert en 2019, Hakugai est la résultante de la transformation de l’impressionnant Wooden Coaster Intamin White Cyclone en Hybride Coaster par RMC. C’est au passage l’une des plus grandes créations des dingos de l’Idaho, avec un parcours long de 1 530 mètres et haut de 55 mètres. Vue de l’extérieur, y a pas à dire, la bestiole en impose sévère avec son énorme et très dense structure blanche, qui a d’ailleurs donné son nom à l’attraction, Hakugai signifiant baleine blanche en japonais. Côté déco en revanche, absolument rien à signaler, comme accessoirement partout ailleurs dans le parc, mais ce n’est pas si grave que cela dans le cas de Hakugai, le look de l’attraction étant déjà un régal visuel en soi ! Et sinon, un petit tour sur le cétacé, ça vous dit ? Enfin, à minima par procuration dans l’immédiat… Côté procédure d’embarquement, comme à chaque fois dans les parcs japonais, c’était bien laborieux, à base de casiers dans lesquels il faut absolument tout déposer, de consignes de sécurité à n’en plus finir et d’opérateurs qui prennent bien leur temps pour vérifier vos ceintures et lapbars. La bonne nouvelle dans tout cela, c’est qu’on n’a jamais eu plus d’un train à attendre, donc même si l’on en avait droit à un toutes les sept à huit minutes, ça restait tolérable ! Plus contraignant, il n’était pas possible de choisir sa rangée et on a donc dû compter les passagers et en laisser passer quelques-uns afin de pouvoir réussir à faire un tour tout devant et tout derrière. On passe à présent au parcours, qui débute par un prélift dans le plus pur style RMC, composé d’une succession de petites bosses bien tordues, avant que le train n’arrive sur le gros lift culminant à 55 mètres. Au sommet de celui-ci, quart de tour vers la gauche et c’est parti pour une première descente inclinée à 80°, qui vous enverra valdinguer vers les cieux tout ce qu’il faut, d’autant plus si vous vous trouvez à l’arrière du train ! Pour la suite, je ne vais pas rentrer dans les détails, au pire, aller vous mater une POV sur Youtube ! Dans l’ensemble c’est de la bosse, de la bosse et encore de la bosse, parfois droite, parfois sur le côté, vers l’intérieur ou l’extérieur, y en a pour tous les goût, sans oublier trois inversions (un Stall et 2 Zero G Roll) afin de varier les plaisirs ! Après 60 secondes à fond les ballons, voici qu’arrivent les freins de fin de parcours, le retour en gare et surtout la grande question : alors, il vaut quoi ce Hakugai ??? Aaaah, j’aimerais tellement vous dire que c’était une tuerie du niveau d’un Zadra, Iron Gwazi ou Steel Vengeance, d’autant plus que la montagne russe est souvent très haut placée parmi les meilleurs RMC. Mais non, désolé, pour moi c’est loin d’être l’un de leurs coasters les plus réussis ! Pourquoi ? Principalement pour une question de rythme. En effet, on ne retrouve pas sur Hakugai ce qui fait pour moi l’une des plus grandes forces des montagnes russes RMC, leur rythme absolument trépidant, qui ne vous laisse pas une seconde de répit et vous fait parfois enchaîner les éléments plus rapidement que votre cerveau ne semble capable de l’assimiler. Le problème est particulièrement présent sur le début du circuit qui, après une très belle first drop, a la mauvaise idée de retourner dans les hauteurs pour les trois éléments suivants (un Double Up, une bosse inclinée vers l’extérieur et un Double Down). Ainsi, là où l’on aurait pu être à pleine balle et se voir servir quelques éléments XXL complètement dingues tels que les deux premiers camelbacks de Steel Vengeance, le Death Roll d’Iron Gwazi ou l’interminable Stall de Zadra, on se retrouve ici avec des bosses qui auraient pu très bien être placées en milieu de parcours. Autre souci, l’absence de surprises mais aussi du grain de folie qui caractérise les créations RMC. Sur Hakugai, le début du tracé a exactement la même saveur que la fin et rien ne semble varier entre les deux. Les premières et les dernières bosses offrent peu ou prou les mêmes sensations, les inversions ne sont pas spécialement marquantes et on attend jusqu’aux freins de fin de parcours le moment où l’on va enfin pouvoir dire « ah ça, je ne m’y attendais pas ». Malheureusement, ce moment n’arrive jamais ! Cela étant, qu’on ne me fasse pas non plus dire ce que je n’ai pas dit, Hakugai reste une très belle machine ! Les gros airtimes sont là, tout comme le confort absolument irréprochable que l’on connait venant du constructeur américain. Et puis un RMC mineur reste tout de même un meilleur coaster que 90% de la production mondiale… Juste qu’avec un tel matériau de base, on en attendait bien plus ! Alors, est-ce que c’est RMC qui n’était pas particulièrement inspiré ? Est-ce que c’est Nagashima Spa Land qui a demandé au constructeur de mettre la pédale douce dans le design du parcours de Hakugai ? Mystère et boule de gomme ! Toujours est-il qu’on ne lui décernera pas le titre de meilleure montagne russe du Japon, titre qui reviendra sans hésitation aucune à Eejanaika, le 4th Dimension S&S complètement barré de Fuji-Q dont on parlera dans le chapitre suivant. En attendant, suite des nouveaux crédits de Nagashima Spaland ? Ah ben oui, c’est qu’il nous en reste encore quatre autres à tester. En même temps, quelque chose me dire que ça va aller plus vite que pour Hakugai… Acrobat Vous connaissez Manta à Sea World Orlando ? Mais si, vous savez, ce Flying Coaster B&M avec son passage au ras de l’eau accompagné d’un très bel effet de splash. Ben Acrobat, c’est pile la même chose, jusqu’à l’ambiance caribéenne qui accompagne l’attraction et dont on n’a d’ailleurs pas trop compris le rapport avec la thématique chauve-souris du coaster… présente tout du moins dans son nom et son logo. Après, autant Manta c’était incroyable en 2009, autant 15 ans plus tard, j’ai l’impression qu’on est un peu passé à autre chose. Sans compter qu’au Japon, vous avez le Flying Dinosaur d’Universal Studios à Osaka qui fait bien mieux en matière de Flying Coaster… Arashi D’un clone à l’autre, on passe du Flying B&M au 4D Free Spin S&S, modèle identique à ceux que l’on peut trouver dans une bonne partie des Six Flags US. Certes le circuit est bien trop court, certes ce n’est pas ça qui révolutionnera les montagnes russes mais je ne sais pas, j’aime bien ces machines : ça a beau être simple, cet enchaînement de front et back flips plus ou moins contrôlés n’a pas son pareil pour me mettre la banane ! Peter Rabbit Coaster Un Powered Coaster pour gosses signé Hoei Sangyo, où les sensations sont à peu près autant présentes que la déco le long du parcours ! Ultra Twister Bien qu’on ait loupé ce crédit lors de notre précédent passage à Nagashima Spa Land en 2008, on avait pu tester un autre exemplaire de cette drôle de machine Togo qu’est l’Ultra Twister au cours du même trip, à Mitsui Greenland. A l’époque, on avait trouvé ça plutôt marrant, principalement du fait d’un concept bien barré et de la présence d’éléments somme toute assez rares à ce moment-là. 15 ans plus tard, force est de constater que la descente quasi verticale, les Heartline Rolls ou le passage en arrière qui caractérisent le parcours d’un Ultra Twister, on en trouve désormais un peu partout, avec en plus de bien meilleures conditions de confort qu’ici. Du coup, bonjour le coup de vieux, même si le côté très usine à gaz de la bestiole, avec notamment les rails à bascule en base de lift et à mi-parcours, lui confère encore un certain charme ! Allez, finis les +1, place maintenant aux restes, en mode un peu plus expéditif sinon on ne va jamais arriver au bout de ce Trip Report ! Côté coasters : - Jet Coaster : L’un des plus anciens grands huit du Japon encore en fonctionnement (ouvert en 1966), soft dans tous les sens du terme ! - Corkscrew : Pas de piège dans le nom, c’est un vieux Corkscrew Arrow, autrement dit une véritable antiquité, dont on notera que trois des huit exemplaires encore existants se trouvent au Japon. - Looping Star : On reste dans la même veine avec ce Looping Star Schwarzkopf, l’un des trois derniers à toujours être en fonctionnement (et c’est dommage parce que c’est bien mieux que les Corkscrew Arrow !) - Steel Dragon 2000 : Fermé, trop de vent, c’est ballot ça ! - Shuttle Loop : Fermé aussi mais ce n’est pas grave, j’ai le même à la maison (et en indoor) ! - Wild Mouse : Deux circuits en miroir collés l’un à l’autre pour cette Wild Mouse Mack. Le côté droit était ouvert mais pas le côté gauche. Et comme par hasard, c’est ce dernier qui manquait à notre compteur ! Côté gros Flat Rides qui tabassent : - Viking : Un double Bateau Pirate XXXXL construit par Intamin, dont chacune des nacelles peut accueillir 160 passagers et se balancer jusqu’à 40 mètres. C’est très très gros, pour autant, les sensations sont limite plus soft que sur un Bateau Pirate classique… Comme quoi la taille ne fait pas tout ! - Space Shot : Un triple Space Shot S&S, aussi imposant que mou du genou… Côté divers : - Aurora : La très grande roue locale, l’une des plus hautes du Japon, qui offre une magnifique vue sur le parc et la Baie d’Ise depuis le sommet de ses 83 mètres. - Farm de Bang Bang : Un Dark Ride interactif signé ART Engineering et Lagotronics. Dans le concept, c’est très proche de Toy Story Mania, avec un thème fermier en remplacement du thème fête foraine de l’attraction des parcs Disney. Quant au résultat, c’est plutôt pas mal, moins fun que les créations Alterface mais avec un meilleur gameplay que celles de Triotech. - Haunted House : Une maison hantée à pied sans grand-chose à voir à l’intérieur… Voilà, ça c’est tout ce que l’on a testé ou retesté lors de cette visite à Nagashima Spa Land, ce qui était finalement très peu par rapport à toutes les attractions que possède le parc ! Dans la catégorie Flat Rides, vous avez en effet encore un Starship Intamin, un tapis volant suspendu Zierer, un Star, un Giant Frisbee Huss ainsi que beaucoup de plus petites bricoles type Chaises Volantes, Tea Cups, etc. Ajoutez à cela un énorme Shoot the Chute Hopkins du côté des Water Rides, sans oublier toute une batterie de manèges pour gosses réunis dans une zone qui leur est dédiée, et on arrive à pas loin d’une cinquantaine d’attractions mécaniques au total ! Cela nous amène tout naturellement à la conclusion sur Nagashima Spa Land où, comme vous l’aurez peut-être deviné, quantité ne rime pas toujours avec qualité ! Côté montagnes russes, il y a bien entendu Hakugai qui, sans être le meilleur RMC de tous les temps, est tout de même un très chouette coaster. Pour autant, après cela, on fait un assez gros bon qualitatif en arrière. Ok, Arashi et Acrobat c’est rigolo mais c’est quand même loin d’être révolutionnaire. Idem pour Steel Dragon 2000 dont le souvenir que j’en ai est que ça va vite mais pas tellement plus loin que ça ! La même remarque peut ensuite être appliqué aux autres catégories d’attractions, que ce soit les Flat ou les manèges divers. Du coup, pas étonnant qu’on ait préféré Fuji-Q, dont l’offre est moins pléthorique, mais où l’on trouve plus de variété et surtout plus d’originalité dans ce qui est proposé aux visiteurs. A côté de cela, je vous l’accorde, Nagashima Spa Land l’emporte haut la main pour ce qui est du cadre ! Même si le parc est loin d’être le plus beau qui soit, au moins ce n’est pas qu’une grosse dalle d’asphalte, et les bâtiments sont dans l’ensemble tous bien entretenus. Vous l’aurez donc compris, à choisir entre les deux, on vous recommandera plutôt d’opter pour celui dont on va tout de suite aller parler plus en détail dans le chapitre suivant… |
Chapitre 17 : On a eu du Fuji-cul !
Parc visité : Fuji-Q Highland
Un dernier petit parc japonais avant de passer aux gros mastodontes US ? Petit, petit, ce n’est peut-être pas le terme que j’emploierai pour décrire Fuji-Q Highland, qui possède parmi d’autres jolies choses, quelques-unes des plus impressionnantes montagnes russes de l’archipel ! Niveau situation géographique, on est à environ 1h45 de bus de Tokyo (direct depuis la gare routière de Shinjuku), sur les flancs du célèbre Mont Fuji, qui domine le parc lorsqu’il ne se planque pas dans la brume ! Un peu d’histoire ensuite… Fuji-Q Highland a ouvert ses portes en 1968 et appartient, comme plusieurs autres parcs du pays, à une compagnie ferroviaire, du nom ici de Fuji Kyuko. Le parc a également un riche passé en ce qui concerne la création de montagnes russes record, jugez plutôt : en 1966, Fuji-Q a ouvert Giant Coaster, à l’époque le plus long coaster de la planète. En 1983 a ensuite été inauguré Moonsault Scramble, un gigantesque Shuttle Coaster, premier grand huit au monde à franchir la barre des 60m de hauteur et qui faisait subir à ses passagers une accélération complètement dingue de 6.5G ! Après cela il y a encore eu Fujiyama en 1996, à l’époque le plus haut et le plus long Megacoaster qui soit, puis Eejanaika, le plus grand 4th Dimension jamais construit, et enfin Takabisha qui, grâce à sa descente inclinée à 121°, a détenu jusqu’en 2019 le record de la plus raide montagne russe ! Quand je vous disais que ça ne rigolait pas !! Concernant notre visite à présent, on va dire qu’elle ne se présentait pas sous les meilleurs auspices. On est parti la veille de Tokyo, sous la flotte, avec des prévisions météo guère plus réjouissantes pour le lendemain. Je ne vous l’ai peut-être pas encore dit mais, au Japon, mis à part chez Disney et Universal, les attractions ont tendance à très rapidement fermer lorsqu’il pleut, en particulier lorsqu’il s’agit de montagnes russes ! Afin d’être prêt à glinger dès l’ouverture du parc, on avait décidé de dormir dans son propre hôtel, dont les chambres ne sont pas données, mais qui propose un très bon resto service à table pour le dîner, un gros buffet petit déj très bien achalandé ainsi que la possibilité d’accès au parc et à ses attractions 30 minutes avant le reste de la foule. Oui, enfin, ça s’est bien joli, mais s’il pleut et que tout est fermé, ça ne sert pas à grand-chose de pouvoir rentrer avant tout le monde, je vous l’accorde ! Toutefois, énorme coup de bol, 30 minutes avant l’ouverture, la pluie s’est finalement arrêtée et n’a plus repris jusqu’à ce qu’on quitte Fuji-Q ! Cela a eu pour effet de nous offrir un parc complètement vide, avec des temps d’attente quasi nuls partout, à l’opposé de ce que cela avait été lors de notre première visite (les trois heures d’attente à Dodonpa, on s’en souvient encore) ! Seule ombre au tableau, on n’aura pas pu apercevoir le Mont Fuji caché dans les nuages, mais ce n’est pas grave, pouvoir enchaîner les tours de Zokkon ou d’Eejanaika aura été plus qu’une excellente compensation ! Que dire d’autre sur Fuji-Q Highland avant de rentrer dans les détails de la visite ? Ah oui, comme dans tout parc japonais qui se respecte, les procédures d’embarquement sont bien relous, avec toutefois ici un petit twist puisque chaque montagne russe majeure requiert trois points d’attention particuliers (genre la tête, la nuque, les épaules ou que sais-je). Cela vous est déjà bien rabâché dans la file d’attente mais ça devient encore plus lunaire lorsque les opérateurs en font une petite chanson qu’il faut répéter après eux juste avant de monter à bord du train. Alors, oui, ça n’aide pas trop le débit mais c’est rigolo et, comme il n’y avait personne, on va dire qu’on n’a pas eu trop de mal à vivre avec ! Allez, je pense que j’en ai assez dit pour cette intro, il est temps de passer à tout ce que l’on a testé à Fuji-Q, en commençant bien entendu par les nouveaux crédits ! Zokkon On attaque avec la plus récente montagne russe construite à Fuji-Q. Ouverte au public en 2023 et signée Intamin, il s’agit d’un Family Launch Coaster, dont le concept rappelle pas mal l’excellent Hagrid Magical Creatures Motorbike Adventure d’Island of Adventure. Niveau thématique, on est sur une espèce de course de motos futuristes, un peu façon Tron. Bon, après, le thème n’est pas plus développé que cela mais ça fait le job, les trains sont jolis, même si, étrangement, ils n’offrent en fait pas une position à califourchon sur une selle mais plutôt une assise classique, dans la lignée des sièges sidecar de Hagrid. Ah et puis il y a de la musique embarquée, ce qui aurait pu être un réel plus si ce n’était pas de la J-Pop bien baveuse qui étaient diffusée par les hauts parleurs des trains ! Côté parcours, y a de quoi faire avec 1 200 mètres de circuit et un rail qui reste quasi toujours très proche du sol afin de maximiser la sensation de vitesse. Le coaster comporte au total trois catapultes LSM mais aussi un Fast Switch suivi d’une flèche ainsi qu’un bref passage en marche arrière. Quant aux éléments, ce sont principalement des virages serrés qui s’enchaînent très rapidement tout du long, sans toutefois jamais atteindre le niveau de délire de la deuxième partie de Yukon Quad au Pal ou de son homologue Juvelen à Djurs Sommerland. En conclusion, Zokkon est un excellent Family Coaster ! Le circuit est extrêmement fun et d’ailleurs plus dynamique que son illustre modèle Hagrid. Il se fait néanmoins battre à plat de couture pour ce qui est de la déco et de l’immersion (en même temps on le compare à l’une des montagnes russes les plus chères de tous les temps) ! Ah et puis dommage que Fuji-Q n’ait pas opté pour les assises façon moto, ça aurait sans doute été encore mieux côté sensations (et encore pire côté capacité) ! Takabisha On enchaîne avec cet Euro Fighter Gerstlauer, le plus grand jamais créé par le constructeur allemand, à égalité avec son quasi clone de Nickelodeon Universe dans le mall American Dream près de New York. Au menu, parcours long de 1 000 mètres et haut de 43 mètres, incluant une catapulte LSM dans sa première partie et une descente inclinée à 121° dans sa seconde (la plus raide au monde à l’époque), sans oublier sept inversions, dont le tout premier Banana Roll. Le résultat est dans l’ensemble très sympa et surtout beaucoup plus confortable que l’homologue newyorkais pourtant plus récent ! Côté éléments à retenir, mentionnons la catapulte LSM particulièrement puissante, la gigantesque première inversions ou encore la descente extrêmement raide, qui offre un airtime assez magnifique tout du long ! Après cela, on continue avec les autres montagnes russes du parc, déjà glingées, mais dont on n’a pas été mécontent de pouvoir se refaire quelques tours, surtout avec les temps d’attente ultra raisonnables auxquels on a eu droit ! Franchement, cinq minutes pour Eejanaika, faudrait être fou pour s’en priver !! Puisque l’on parle de ce gigantesque 4th Dimension S&S, wow, j’avais beau me rappeler que c’était une grosse tuerie, la bestiole a tout de même réussi à nous surprendre à nouveau ! Pourtant on savait que c’était génial, délirant, tout ce que vous voulez, notre premier tour de X² à Six Flags Magic Mountain restant encore 20 ans après l’un de mes plus beaux souvenirs de montagne russe ! Refaire et re-refaire Eejanaika nous a permis de nous remettre en mémoire qu’il s’agit là d’une des plus extraordinaires montagnes russes jamais créées, dont il sera d’ailleurs très difficile d’un jour dépasser le niveau de folie tant tout ici défie l’entendement, que ce soit la position, la combinaison des rotations du rail et des sièges ou le simple gigantisme de la bête ! D’ailleurs, si on reste dans la catégorie des gros monstres de Fuji-Q Highland, on peut aussi parler de Fujiyama, l’énorme Megacoaster Togo, plus haute montagne russe au monde à son ouverture (79m). Ben ça reste toujours une belle machine, très longue (2 045m), avec une excellente sensation de vitesse et un confort plutôt correct si l’on n’oublie la dernière série de bosses vrillées, tellement catastrophiques dans leur design que ça en devient presque risible ! On passe à présent aux Flat Rides, qu’on a un peu laissés de côté je dois bien dire. Certes on a fait un tour de Space Shot (sympa sans plus) mais on a zappé le Giant Frisbee et le Star Flyer. Également, pas de Water Rides aujourd’hui, la météo ne s’y prêtait vraiment pas et le Raft Hafema complètement barge qu’est Nagashimasuka était de toute façon HS. Vous allez me dire qu’on aurait pu se rattraper sur le gros Shoot the Chute… Oui… mais non ! Du coup, les restes… Dans cette catégorie on a tout d’abord deux Dark Rides, un interactif avec écrans dédié à Naruto et un autre plus classique sur le thème de Thomas la Locomotive. Dans les deux cas c’était assez bof et aussi vite fait qu’oublié ! Dans le même genre, il y a aussi Fuji Airways, le Flying Theater local, dont le film consiste en cinq minutes de plans du Mont Fuji, ce qui a la longue devient très répétitif, d’autant que la qualité de projection n’était pas des plus extraordinaires ! Toujours en intérieur mais nettement plus intéressant, on avait enfin Haunted Hospital et Impossible Games. Le premier, vous en avez peut-être déjà entendu parler, il s’agit du plus grand parcours hanté à pied au monde. Et pour être grand, il l’est sacrément ! On n’aura mis pas moins de 20 minutes à s’extraire de ce qui est sans doute l’une des meilleures expériences du genre qu’on n’ait jamais testées ! Outre la longueur, un des énormes points forts de Haunted Hospital est son ambiance extrêmement glauque et oppressante. Le tout est servi par d’impressionnants décors, au milieu desquels on a vite fait de se perdre tant le chemin à suivre est sinueux. Ensuite, Japon oblige, les groupes sont séparés et il est laissé suffisamment de temps entre deux départs pour que vous ne rattrapiez jamais les visiteurs devant vous. Pour finir, saluons la gestion très parcimonieuse des jump scare : ils sont peu nombreux mais toujours extrêmement bien positionnés, et je peux vous dire que le trouillomètre a fait des bonds à chacun d’entre eux (et je ne suis pourtant pas facilement impressionnable par ce genre de choses). Bref, vous l’avez compris, Haunted Hospital est une expérience à ne surtout pas rater lors d’une visite à Fuji-Q. Pour info, l’attraction est payante en supplément et il est possible de réserver son créneau horaire via des bornes automatiques situées à proximité de l’entrée sur la base du premier arrivé, premier servi. Quant à nous, on enchaîne avec Impossible Games, un Action Game comme on en voit se développer pas mal ces derniers temps dans les centres villes ou les zones commerciales. Pour vous décrire la chose, imaginez une succession de cellules façon Fort Boyard dans lesquelles il vous faudra résoudre des énigmes ou gagner à des jeux d’adresse afin de cumuler des points et pouvoir continuer votre aventure. En temps normal, ce genre d’offre ne trouverait pas sa place dans un parc d’attractions, simplement parce que son débit est trop limité. Mais comme on est au Japon et que la capacité tout le monde s’en fout… Quoiqu’il en soit Impossible Games une très chouette expérience, qu’on ne s’attendait vraiment pas à trouver à Fuji-Q, mais qui fonctionne particulièrement bien et qui nous aura facilement occupé une bonne heure, sans pour autant qu’on ait réussi à aller jusqu’au bout (vous pouvez vous faire éliminer à la fin de chaque manche si vous ne faites pas assez de points). C’est avec cette bonne surprise que ce termine le passage en revue des attractions que l’on a testées au cours de cette nouvelle visite... Du coup, conclusion ? C’est parti mon Fuji ! Avec la météo très instable, on craignait vraiment que cette visite vire à la catastrophe, mais non, et il s’est en fait avéré que ce fut l’une des meilleures journées parc de tout notre séjour au Japon ! Alors, qu’est-ce qui fait de Fuji-Q Highland un bon parc ? La première chose qui me vient à l’esprit, c’est la générosité ! Dans la plupart des cas, on a toujours affaire à des expériences très longues, desquelles on ne ressort jamais avec un sentiment de pas assez ! C’est vrai pour les montagnes russes mais aussi pour certaines autres attractions comme Haunted Hospital ou Impossible Games. Ensuite, il y a l’originalité. Fuji-Q possède l’un des trois seuls 4th Dimensions Coaster au monde, un Euro Fighter très différents des autres, le second Family Launch Coaster Intamin à LSM après le Hagrid d’Universal, sans oublier le Raft Nagashimasuka et ses nombreuses descentes et autres éléments spéciaux, ou encore les deux parcours à pied dont je parlais déjà dans le paragraphe précédent. Pour finir, et c’est limite le plus important, la qualité ! Je ne vais pas reprendre tout ce que j’ai écrit ci-dessus mais je ne crois pas avoir dit grand-chose de négatif sur les différentes attractions que je vous ai décrites. Et pourtant, vous savez que j’ai la critique facile ! Cela me fait d’ailleurs une transition toute trouvée pour quand même un peu parler de ce qui ne va pas à Fuji-Q. Ah ben oui, vous ne pensiez tout de même pas que j’allais tout trouver parfait ! Outre les capacités bien merdiques et opérations qui peuvent être particulièrement calamiteuses (mais dont on n’a heureusement pas eu à souffrir cette fois-ci), le gros point noir à Fuji-Q, c’est l’environnement du parc. Si vous aimez l’immersion et les grands décors, passez votre chemin, ce n’est pas ici que vous les trouverez ! Non, là on n’est pas loin d’être dans le plus sinistre des Six Flags, avec sol en enrobé noir bien dégueu et attractions posées au petit bonheur la chance ! C’est d’autant plus dommage qu’il y a certains endroits où on voit que le parc a fait des efforts pour amener un peu de théma, notamment du côté de la zone enfants Thomas Town où dans l’espèce de rue française avant l’entrée principale. Enfin, la déco, il n’y en n’avait peut-être pas à Fuji-Q mais, ne vous inquiétez pas, on va largement se rattraper de ce côté-là dans les chapitres qui suivent ! |
Chapitre 18 : Super Blindé World
Parc visité : Universal Studios Japan
On attaque la dernière ligne droite de ce Trip Report avec les parcs japonais… américains. Je veux ici bien entendu parler de Tokyo Disney Resort et, pour ce qui nous concerne dans l’immédiat, d’Universal Studios Japan. Ouvert en 2001 à Osaka, six mois à peine avant DisneySea, Universal Studios Japan a été le premier parc du groupe à être construit en dehors des Etats Unis (comme d’ailleurs Tokyo Disneyland l’avait été pour la souris aux grandes oreilles), avant Universal Studios Singapore en 2010 et son homologue de Beijing en 2021. Côté organisation spatiale du parc, toute sa partie gauche rappelle beaucoup celle de son cousin floridien. On entre via une rue en mode studios de cinéma (ici en partie couverte), avec un premier embranchement sur la gauche représentant Hollywood Boulevard et, plus au fond, une zone San Francisco au bord d’un lac qui succède à une partie New York. Côté droit, si on retrouve Amity Village (présent à Orlando jusqu’en 2012 avant d’être transformé en Diagon Alley), le reste est plus différent, avec tout d’abord une grande zone Jurassic Park, dans la lignée de celle que l’on peut trouver à Islands of Adventure. Après cela, les trois parties restantes sont à chaque fois des culs de sac avec Wizarding World of Harry Potter, Super Nintendo World et Universal Wonderland, la zone kids locale qui inclut les personnages de Snoopy, Sesame Street et Hello Kitty. Ce qu’il faut dire aussi, c’est que depuis notre précédente visite il y a 16 ans, Universal Studios Japan a sacrément évolué, et ce ne sont pas moins de trois nouvelles zones, complétées par deux montagnes russes majeures, qui sont apparues depuis 2008 ! Entre temps, la fréquentation du parc a également fortement progressé, passant de 8 millions de visiteurs au début des années 2010 à 16 millions en 2023 ! Sur ce, attaquons la visite, en commençant par ce que l’on a découvert de nouveau ! Super Nintendo World La plus récente des zones d’Universal Studios Japan, ouverte en 2021, en pleine pandémie de Covid-19, et déclinée depuis à Hollywood en 2023, en attendant la version d’Epic Universe en mai 2025 et celle d’Universal Singapore on ne sait pas trop quand. A moins que vous ayez vécu dans une grotte ces cinq dernières années, j’imagine que vous situez à peu près le concept de Super Nintendo World, qui immerge de façon très poussée le visiteur dans un univers tout droit sorti des célèbres jeux de la firme vidéoludique japonaise, avec un focus mis sur Mario et ses amis pour cette première phase. Ah ben oui, la partie dédiée à Donkey Kong, on l’a raté à un mois près ! Mais passons, on ne va pas s’appesantir une fois de plus sur notre déveine… Du coup, à quoi tout cela ressemble-t-il ? Visuellement, y a pas à dire, c’est très impressionnant ! La zone est construite sur deux niveaux et entourée de très hauts décors, qui empêchent toute intrusion visuelle venant de l’extérieur. Niveau décors justement, ceux-ci sont particulièrement réussis, à la fois parce qu’ils arrivent à trouver le bon équilibre entre l’aspect cartoon issu des jeux et le côté réaliste nécessaire à sa transcription dans notre monde, mais aussi parce qu’ils intègrent un nombre absolument incroyables d’éléments en mouvement ! Où que vous soyez dans la zone et peu importe vers quoi vous tournez les yeux, votre regard ne pourra pas s’arrêter sans tomber sur quelque chose qui bouge. Cela a pour conséquence de rendre la zone extrêmement vivante et, en même temps, de parfaitement coller à l’univers de Super Mario, dans lequel chaque tableau comporte de nombreux éléments ou personnages qui se déplacent un peu partout. Si côté théma on est donc dans le très haut du panier de ce que peut proposer une zone dite immersive, pour ce qui est de l’organisation, c’est tout autre chose ! Non mais quelle idée de faire une zone aussi petite, qui plus est en cul de sac, dans un parc qui accueille chaque année 16 millions de visiteurs ?!! Entre la circulation sur deux niveaux et les cheminements beaucoup trop étroits, Super Nintendo World est juste un bordel sans nom, où l’expérience peut vite devenir oppressante à force de constamment devoir se frayer un chemin entre la foule des autres visiteurs ! Je ne l’ai d’ailleurs pas précisé mais l’accès à Super Nintendo World ne peut se faire qu’en réservant un créneau d’accès sur l’appli du parc (ou en ayant un coupe file pour une attraction de la zone). Et au vu de la popularité de Super Nintendo World et de sa taille, je ne vois juste pas comment un jour ce système très restrictif pourra être supprimé ! A côté de cela, il y a les attractions, au nombre de deux. Je passe rapidement sur Yoshi’s Adventure, un Omnimover en extérieur, mignon mais un peu anecdotique, même s’il a pour lui d’offrir quelques points de vue inédits sur la zone (sans être collé aux autres visiteurs) en même temps qu’une attraction pour une fois calme et contemplative, une denrée plutôt rare dans les parcs Universal ! J’en viens alors à Mario Kart : Koopa’s Challenge, l’attraction phare de Super Nintendo World. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une expérience tirée des jeux Mario Kart et notamment du huitième volet disponible sur Switch. Après une file d’attente aussi longue que joliment thématisée (ça change des parcs à bœufs du reste du parc), on embarque à bord de petit karts quatre places, équipés de volants avec deux boutons et surtout de casques en réalité augmentée. Sans trop rentrer dans les détails, le principe est alors de jouer à une espèce de version XL de Mario Kart, dans laquelle il faut à la fois shooter ses ennemis (on vise avec le casque et on tire en appuyant sur les boutons) et tourner le volant au bon moment pour prendre les virages sans déraper et ainsi marquer plus de points. Pour ce qui est du résultat, c’est un peu mi-figue mi-raisin. D’un côté il y a l’originalité de la proposition, qui ne ressemble à aucun autre Dark Ride connu, interactif ou non. Ensuite, saluons les décors très réussis, que ce soient les éléments tangibles ou les médias, toujours parfaitement intégrés. Soulignons aussi des transitions de scènes ultra bien gérées, avec un petit coup de cœur pour la course Rainbow qui apparait et disparait comme si de rien n’était via un mix hyper bien fichu d’écrans LED, de projections au sol et d’effets lumineux. On passe ensuite au moins bon, qui concerne avant tout ce qui est en réalité augmentée. Même si les éléments virtuels se superposent plutôt bien aux décors tangibles, l’ensemble fait très fouillis et on retrouve ici la fâcheuse tendance qu’a Universal à vouloir trop en faire, au point de ne parfois pas laisser au visiteur un peu de place pour la contemplation. Cela étant, j’imagine que le côté interactif était un peu un passage obligé vu que l’on parle de l’adaptation d’un jeu vidéo... Cela m’amène d’ailleurs à un autre point : est-ce que Mario Kart était vraiment le bon choix pour une déclinaison en Dark Ride ? Parce qu’on n’en a pas encore parlé mais l’autre souci de l’attraction, c’est le manque de sensation de vitesse ! Alors certes ce n’est pas aussi catastrophique que sur Ratatouille, mais on sent très bien que l’on est sur un petit véhicule qui se déplace à deux à l’heure, même si les images ajoutées en réalité augmenté essaient de nous faire croire le contraire. Après, au vu de la place disponible, une attraction à grande vitesse avec deux circuits en parallèle façon Radiator Springs Racers, ce n’était juste pas imaginable… Allez, on revient à la lumière du jour (et à la foule) pour encore rapidement dire deux mots sur les Power-Up Band. Comme les zones Harry Potter, Super Nintendo World est en effet pourvue de toute une couche d’interactivité, d’ailleurs encore plus poussée que chez le petit sorcier. Pour y accéder, pas le choix, il faut passer à la caisse et acheter un bracelet connecté (environ 30€) que vous pourrez associer à votre compte sur l’appli du parc. Ce dernier vous permettra de collecter des points dans les différentes attractions, des pièces en tapant les blocs points d’interrogation de la zone mais aussi de participer au défi de Bowser Jr., composé d’un ensemble de mini jeux interactifs. Même si je ne suis vraiment pas fan du principe de devoir payer pour accéder à une partie de l’offre, force est de reconnaitre que le système est très bien fichu et assez prenant. Surtout, il nous aura permis de nous occuper en milieu de journée, alors que les temps d’attente affichés aux attractions étaient à leur maximum et qu’on était un peu à court de coupe-files ! Et maintenant, conclusion sur Super Nintendo World… Comme vous avez pu le comprendre, il y a du bon et du moins bon dans cette zone. Le bon, c’est principalement du côté de la thématisation qu’il faut le chercher ! De ce point de vue, Universal a fait un incroyable boulot d’adaptation, à partir d’un matériau de base pourtant bien casse-gueule ! Que ce soit dans les façades extérieures, les intérieurs de Mario Kart ou dans les différents restaurants et boutiques de la zone, tout est extrêmement bien fait, déborde de détails et d’easter eggs, bref c’est un véritable régal pour les yeux que l’on a là ! Le moins bon, plus qu’un Mario Kart quelque peu décevant, ce sont les flux, tellement mal fichus que la déambulation dans la zone peut difficilement être qualifiée d’agréable ! Et ça, c’est quand même bien dommage vu tous les efforts faits sur son look ! Allez, Super Nintendo World, c’est plié, on peut maintenant enchaîner avec le reste du parc, où on a mine de rien encore pas mal de choses à tester ! Du coup, on ne traine pas et on passe tout de suite à la nouvelle zone suivante ! Wizarding World of Harry Potter Nouvelle, nouvelle… Ok, ce Wizarding World n’était pas là en 2008 mais sa découverte n’a pas été une grande surprise pour nous vu que c’est peu ou prou la même chose que dans les autres parcs Universal. On retrouve donc le village de Pré-au-Lard, avec ses boutiques et ses restaurants, complété par le toujours très impressionnant château de Poudlard en fond de zone. Côté attractions, on a droit au duo habituel, avec d’un côté le Junior Coaster Flight of the Hippogriff et de l’autre le Dark Ride Forbidden Journey, qui a tendance à ne pas super bien vieillir, notamment pour ce qui est des parties avec les projections sur écrans hémisphériques. A noter que, comme pour Super Nintendo, le Wizarding World d’Universal Studios Japan est une zone en cul de sac, située au bout d’une allée aussi longue que beaucoup trop étroite. Alors certes, ça n’est pas autant l’anarchie que du côté du plombier à moustache mais, merde, c’est à se demander s’il y a quelqu’un chez Universal qui réfléchit aux questions de flux !! Parce que je veux bien entendre que les locaux ont l’habitude de la foule (suffit d’aller faire un tour dans les couloirs de la gare d’Osaka à l’heure de pointe), il y a tout de même des limites, non mais ! Minion Park D’une zone blindée en cul-de-sac à une autre, on passe à Minion Park ! Bon, là c’est moins reculé que Nintendo ou Harry Potter et ça passe donc un peu mieux. Et puis faut dire que, même si je ne suis franchement pas fan de la franchise, les décors sont très sympas, bourrés de gags visuels, de jeux de mots et plus si affinités ! Quant à l’attraction principale, Minion Mayhem, c’est le même film qu’en Floride ou qu’en Californie (et depuis janvier 2025 qu’à Singapour), projeté ici sur un écran hémisphérique, relique de l’ancienne attraction Back to the Future the Ride que Minion Mayhem a remplacé. Dans l’ensemble, ça reste un simulateur de vol très quelconque, duquel on ressort néanmoins quelque peu lessivés tant le film est en mode hystérique++ ! Flying Dinosaur Finies les nouvelles zones, on passe aux attractions autonomes, à commencer par cet énorme Flying B&M construit au-dessus de la zone Jurassic Park. Et quand je dis au-dessus, c’est littéralement ça tant le circuit de la bestiole passe son temps à survoler les allées, ce qui aurait pu être sympa (cf. F.L.Y. à Phantasialand) si quelqu’un des opérations n’avait pas exigé que tout le parcours soit protégé par des filets. Du coup, vas-y qu’ils ont complètement massacré une zone à la base pourtant très jolie mais qui ne ressemble aujourd’hui plus à rien, à telle point que l’intégration de Flying Dinosaur a servi de contre-exemple aux créatifs d’Universal lorsqu’ils ont conçu Velocicoaster à Islands of Adventure ! Et sinon, les sensations, on en parle ? On peut… en disant que Flying Dinosaur mise avant tout sur l’intensité, ce qui n’est pour moi pas spécialement adapté à ce genre de montagnes russes. Autre souci, le fait que le parcours ne joue jamais avec le sol ou les décors (uniquement avec les filets…) ce qui, je trouve, réduit considérablement son impact, surtout lorsque l’on sait à quel point cela est efficace sur d’autres Flying Coaster tels que Galactica à Alton Towers, Manta à Sea World Orlando ou bien entendu F.L.Y.. Demon Slayer Dernier +1 de cette nouvelle visite à Universal Studios Japan avec ce Spinning Coaster Mack en intérieur qui a remplacé en 2010 le Dark Ride E.T. Adventure. En temps normal, l’attraction s’appelle Space Fantasy et possède un thème entre science-fiction et animé, avec une théma toute kawai et des décors sur le parcours mêlant props réels, projections et fibres optiques. En temps normal… Malheureusement, lors de notre passage, on n’était pas en temps normal et Space Fantasy était en mode XR, autrement dit avec un thème temporaire. Dans notre cas, c’était Demon Slayer, un manga d’aventures et d’horreur, très loin du thème SF de base de l’attraction. Qu’on rethématise une attraction de façon saisonnière, pourquoi pas, Disney le fait très bien avec Haunted Mansion Holiday. Le problème c’est qu’ici, la surcouche XR se fait à base de casques de réalité virtuelle, ce qui empêche à la fois de profiter de quelque décor que ce soit mais requiert aussi que tous les passagers soient assis en avant. Du coup, pas de rotations et une capacité réduite de 50%, les wagons de Spinning Mack ayant la moitié de leur sièges orientés vers l’arrière. Autant vous dire qu’on a très moyennement goûté l’expérience, qui se réduit à un simple coaster en VR, aussi insipide que tous ceux qu’on avait déjà testés jusqu’à présent ! La prochaine fois, il faudra que l’on essaie de faire en sorte de visiter Universal Studios Japan en dehors de ces périodes de transformation !! Allez, avant de refermer ce chapitre, encore un rapide coup d’œil aux attractions qu’on avait déjà faites en 2008. - Hollywood Dream the Ride : L’autre grosse montagne russe du coin est ce Megacoaster B&M, bien mieux intégré que son comparse Flying Dinosaur mais pour le coup vraiment trop soft côté sensations (on cherche encore les airtimes un peu sympas) ! - Jaws : Mis à part un petit trip nostalgique, c’est à se demander ce qu’elle fait encore là cette attractions tant la place qu’elle occupe est immense et la licence qu’elle exploite plus forcément au goût du jour… Ensuite… ah ben non, c’est déjà tout ! Ben oui, les E.T. Adventure, Back to the Future, Spiderman, Terminator 2:3D, Backdraft ont disparus depuis 2008 et on n’était tellement pris dans les mini jeux de Super Nintendo World qu’on en a raté la séance de WaterWorld ! Du coup, on va pouvoir passer à notre verdict impitoyable sur le parc ? Carrément ! En conclusion de notre visite de 2008, j’avais dit qu’Universal Studios Japan était sans doute le plus faible des parcs du géant américain. 16 ans plus tard, c’est un peu moins vrai pour ce qui est de la proposition en termes d’attractions (dans le genre, Universal Singapore fait moins bien) mais à cela s’est ajouté un problème de capacité d’absorption du parc… Je l’ai dit en intro, Universal Studios Japan accueille désormais 16 millions de visiteurs par an. Cela fait en moyenne 44.000 visiteurs par jour, ce qui est tout bonnement énorme mais finalement pas si éloigné de ce que font les parcs Disney (et je ne parle même pas du Magic Kingdom floridien et ses quasi 21 millions de visiteurs annuels). Le souci cependant est que le parc n’est pas du tout adapté à accueillir une telle foule ! Premier problème, la gestion des flux. Déjà le parc est très mal équilibré, avec une partie gauche pas loin d’être morte (Hollywood, New York et San Francisco ne totalisent que deux attractions majeures, Hollywood Dream et Demon Slayer) et une partie droite qui concentre toutes les licences les plus populaires. A cela s’ajoute la petitesse de certaines zones (Super Nintendo et Wizarding World pour ne pas les nommer) et cette hérésie totale qui a été de les mettre en cul-de-sac (vous pouvez ajouter Minion Park et la zone kids dans cette catégorie) ! Cela a pour conséquence de créer des flux qui doivent se croiser dans des allées d’accès pas suffisamment larges, des bouchons en veux-tu en voilà, bref, c’est un véritable chaos, et inutile de préciser que l’expérience de visite s’en trouve fortement dégradée. Après cela, parlons de la mise à disposition des attractions... Lors de notre visite, Jurassic Park était en réhab (depuis plus d’un an), Spiderman avait tiré sa révérence et Demon Slayer tournait à 50% de sa capacité à cause de la VR. A cela s’ajoutent Backdraft et Terminator 2:3D, tous deux fermés lors du Covid et jamais rouverts depuis. A vue de nez, tout ceci cumulé représente facilement 25% de capacité en moins sur les attractions majeures du parc et autant de monde en plus dans les allées… et de coupe-files vendus me direz-vous ! Malgré tous ces points d’échauffement, je dois bien reconnaitre que l’on n’aura pas passé une si mauvaise journée que cela à Universal Studios Japan. Cela se sera fait au détriment de notre compte en banque mais je n’ai pas le moindre regret d’avoir craché plus de 100€ pour un package de sept pass Universal Express ! A défaut de nous éviter les allées blindées, ils nous auront au moins permis de faire quasiment toutes les attractions majeures sans attendre (et c’était 90 minimum à peu près partout) tout en nous laissant le temps pour tester les mini jeux de Super Nintendo World ou faire une pause du midi dans le City Walk, loin du tumulte du parc ! En somme, une bonne visite mais qui n’aura pas été de tout repos !! D’ailleurs, tant qu’à faire, on va finir ce chapitre avec quelques conseils si jamais vous étiez amenés à faire un tour du côté d’Universal Studios Japan. Je peux vous garantir que certains d’entre eux peuvent vous sauver la vie (enfin, au moins la visite) ! - Arrivez tôt, très tôt, genre 1h45 à 2h avant l’horaire officiel d’ouverture du parc ! Déjà, vous verrez, vous ne serez sans doute pas les premiers mais, plus important, vous pourrez rentrer dans le parc et faire vos premiers tours d’attraction 1h avant l’horaire affiché sur le site web. Cela nous a permis de faire Demon Slayer puis Flying Dinosaur sans attente avant de rentrer dans Super Nintendo World avec le premier créneau de file virtuelle pour la zone (à réserver via l’appli dès que vous entrez dans le parc). - Ne vous ruez pas sur Super Nintendo World, la limitation du nombre de personne dans la zone fait que les temps d’attente aux attractions ne varient guère dans la journée (entre 60 et 90 minutes). Profitez plutôt de la première heure pour faire la partie gauche du parc, et notamment Space Fantasy et Flying Dinosaur, où il n’y aura pas encore grand monde ! - Si vous ne voulez pas attendre des plombes à chaque attraction, prenez des coupe-files à l’avance (il se peut qu’il n’y ait plus de stock le jour même) ! Comme dit plus haut, le parc n’accueille pas loin de 45.000 visiteurs en moyenne par jour et ne compte pas assez d’attractions pour répondre à la demande. Il est ainsi rarissime que les attractions majeures affichent moins de 60 minutes d’attente. Je sais que ce n’est pas donné mais ça nous a franchement sauvé la visite ! - N’oubliez pas de réserver votre créneau d’entrée à Super Nintendo World dès que vous avez passé les tourniquets (via l’appli du parc). Pas de créneau, pas d’accès ! - Si vous souhaitez acheter un Power-Up Band pour la zone Super Nintendo, attendez d’être à l’intérieur de celle-ci et allez dans la partie inférieure. Vous y trouverez un kiosque qui en vend où l’attente est bien moins importantes qu’aux stands proches de l’entrée. - Jaws et Forbidden Journey se font sans problème en Single Rider, avec des temps d’attente très faibles par rapport à ceux de la file classique. - Si le parc est blindé, n’hésitez pas à aller déjeuner au City Walk. Vous y trouverez une trentaine de restaurants pour tous les goûts et toutes les bourses. Et, mieux que tout, il n’y aura pas un chat à midi !! |
Chapitre 19 : La belle et les bêtes
Parc visité : Tokyo Disneyland
Après Universal, place à Disney avec, pour commencer ce tour d’horizon du resort tokyoïte, le parc original, à savoir Tokyo Disneyland. Je ne vais pas trop m’étendre sur l’histoire du parc, je pense que vous la connaissez. Tokyo Disneyland a ouvert ses portes en 1983 sur un polder à l’est de la capitale nipponne et a la particularité d’être le seul parc brandé Disney à ne pas appartenir à la firme aux grandes oreilles. Non, le proprio ici, c’est Oriental Land Company, une succursale de la Keisei Electric Railway Company (ah ben tiens, encore des trains !), qui détient un droit de licence exclusif avec Disney pour le développement du parc japonais et de ses hôtels. Vu que l’on avait déjà visité Tokyo Disneyland en 2008, je ne vais pas non plus tout reprendre depuis le début, surtout qu’on parle là d’un parc de château, très similaire au Magic Kingdom floridien qui a grandement inspiré son design. Du coup, je vais me contenter de vous parler des nouveautés (enfin surtout d’une en particulier) avant de passer en revue les différentes attractions que l’on a refaites lors de cette visite ! Enchanted Tale of Beauty and the Beast On rentre directement dans le très très dur avec cet énorme Dark Ride ouvert en 2020 et tiré du classique d’animation la Belle et la Bête. L’attraction s’accompagne accessoirement d’une petite zone assez similaire à celle du Fantasyland de Floride, avec un restaurant Taverne de Gaston mais aussi un grand théâtre. Cela dit, comme la zone n’a que peu d’intérêt, revenons à son attraction principale, qui sort tout de suite le grand jeu dès que l’on s’approche d’elle. Oubliez ainsi le château minuscule perché sur son caillou au-dessus du restau Be Our Guest à Magic Kingdom, ici on n’est pas loin d’avoir droit à un bâtiment plus imposant que le château principal de Disneyland Californie ! Et ce n’est que l’entrée !! Place ensuite à la file, qui impressionne par ses décors très travaillés et surtout leur taille absolument gigantesque ! Ici, le moindre hall frôle les 7 mètres sous plafond, la moindre cheminée est deux fois plus grande que ce à quoi on pourrait s’y attendre, bref, on est en mode XXL, et ce n’est encore rien à côté de ce qui va suivre un peu plus loin !! Passé un préshow qui vous remet dans l’histoire à coup d’écran vitrail et d’animatronics dernier cri, on arrive au quai d’embarquement, lui aussi bien balèze puisqu’il accueille simultanément les six véhicules 10 places qui vont ensuite parcourir l’attraction ensemble. Ces véhicules, parlons-en un peu plus en détail. Ils ont une forme de tasse de thé et, comme dit juste au-dessus, chacun d’eux peut accueillir 10 passagers, 4 au premier rang et 6 au second, sur des banquettes en arc de cercle qui permettent de bien concentrer le regard des visiteurs vers un même point de fuite. Côté mouvement, outre le fait d’être trackless, chaque véhicule est monté sur une plateforme dynamique capable par ailleurs de pivoter à 360°, ce qui lui permet de créer des mouvement d’oscillations en rythme avec la musique, comme si notre tasse dansait par magie. Après cela, place au parcours ! Sur le papier ou même en POV, ce dernier peut ne pas sembler exceptionnel. Pourtant je peux vous garantir qu’une fois à bord, on se laisse complètement emporter ! L’ampleur des scènes, les animatronics tous plus hallucinants de réalisme les uns que les autres, les effets spéciaux à se décrocher la mâchoire, sans oublier la magnifique musique d’Alan Menken ou les incroyables mouvements des véhicules, tout fonctionne dans une parfaite harmonie et vous transporte comme rarement une attraction Disney dérivée d’un de leur film d’animation aura réussi à le faire. Rien qu’à écrire ces lignes, j’en ai encore des frissons, c’est vous dire ! S’il y avait ensuite un petit défaut à noter, c’est que la zone de circulation des véhicules est tellement grande (6 fois 10 passagers, ça prend de la place) que les décors se retrouvent parfois un peu trop plaqués aux murs. C’est cependant le prix à payer pour pouvoir offrir des scènes dans lesquels on ne reste pas loin de deux minutes sans détériorer la capacité de l’attraction. Un mal pour un bien en somme… Vous l’aurez donc compris, Beauty and the Beast est l’attraction à ne surtout pas manquer lors d’une visite à Tokyo Disneyland ! C’est clairement la meilleure du parc, et malheureusement aussi la plus populaire, avec rarement moins de 90 minutes d’attente. Armez-vous de patience ou optez pour un Premier Access payant mais, quel que soit votre choix, ne passez pas à côté !! Nouveauté suivante, The Happy Ride with Baymax ! Euh attendez, on ne va peut-être pas attendre 90 minutes ni payer un Premier Access pour faire un Demolition Derby amélioré ?!! En effet, donc suivant s’il vous plaît ! On passe alors à Monster Inc. Ride & Go Seek, un Dark Ride interactif tiré la licence Monstres et Cie qui avait ouvert un an après notre visite en 2008. Ah ben non, il est en rehab, c’est ballot ça ! Bon ben du coup, fini les nouveautés, on passe à ce que l’on a refait, en y allant zone par zone s’il vous plait ! World Bazar RAS dans cette version couverte de Main Street. Ah si, y avait le show nocturne sur le château. Sans trop de surprise, c’est la même chose que d’habitude, à base d’extraits de classiques Disney, de chanson et de feux d’artifices. Pas transcendant mais mieux que l’offre similaire proposée à DisneySea. Adventureland - Pirates of the Carribean : Un classique indémodable, pourvu ici d’un restaurant Blue Lagoon dans lequel on aura déjeuné à midi (très bien, je recommande !). - Jungle Cruise : Pas fait car trop d’attente ! - Tiki Room : Fait parce que pas d’attente. A la place on a eu droit à Stitch et, plus énervant encore, un gamin qui a braillé du début à la fin du show ! Westernland - Big Thunder Mountain : Un autre classique, actuellement seule montagne russe de Tokyo Disneyland digne de ce nom… Critter Country - Splash Mountain : Pas de Tiana’s Bayou Adventure à l’horizon, ici c’est encore la version originale, toujours aussi fun avec ses musiques entêtantes et son très long parcours plein de rebondissements ! Fantasyland - Peter Pan’s Flight, Pinocchio’s Daring Journey et Snow White’s Adventures : C’est grosso modo la même chose que d’habitude. On les a faits tôt le matin parce qu’il n’y avait pas d’attente mais si vous les connaissez déjà et qu’il y a de la file, vous pouvez passer votre chemin… - Haunted Mansion Holiday Nightmare : la transformation saisonnière (durant Halloween et Noël) de Haunted Mansion à l’aide de la licence l’Etrange Noël de Mister Jack, que vous pouvez également trouver à la même période à Disneyland en Californie. Dans le genre, je pense qu’on a très rarement fait mieux (rien à voir avec notre Space Mountain en mode Star Wars), là on a limite l’impression d’avoir affaire à une autre attraction ! - Pooh’s Hunny Hunt : Le premier Dark Ride trackless construit par Disney et peut-être également la première fois que Tokyo Disneyland sortait vraiment du cadre avec une attraction qu’on ne pouvait trouver nulle part ailleurs. 24 ans plus tard, ça n’a pas pris une ride et on prend toujours autant de plaisir à suivre Winnie dans la Forêt des Rêves Bleus voire dans ces rêves tout court ! - Mickey’s PhilarMagic : Principalement fait parce que, comme pour Tiki Room, il n’y avait pas d’attente… Tomorrowland - Buzz Lightyear : Fermé pour transformation en Sugar Rush, d’après la licence Les Mondes de Ralph… - Space Mountain : fermé pour reconstruction complète… - Star Tours : La seule attraction de Tomorrowland ouverte lors de notre visite (avec Stitch Encounter mais on avait déjà donné dans Tiki Room), qui commence à quelque peu sentir la naphtaline, et ce malgré les mises à jour régulières des planètes que l’on peut visiter ! Et voilà, Tokyo Disneyland, ce sera tout pour cette fois ! Conclusion sur la visite ? Allez, c’est bien parce que c’est vous ! On ne va pas se mentir, il n’y aurait pas eu la Belle et la Bête (et le parc n’aurait pas été inclus dans le Vacation Package qu’on a pris), je ne suis même pas sûr qu’on serait revenu à Tokyo Disneyland. Faut dire que le parc n’est franchement pas le plus réussi des Magic Kingdom… Pire on a parfois l’impression d’avoir affaire à une sorte de musée de ce qu’étaient les parcs de château dans les années 1980, avec des zones comme Tomorrowland, Westernland ou Fantasyland qui auraient plus que besoin d’une grosse mise à jour. Cela étant il y avait donc la Belle et la Bête, et puis Pooh’s Hunny Hunt, et puis le Splash Mountain original... En somme, si vous n’êtes jamais allés à Tokyo, consacrez une journée à Disneyland, cela sera amplement suffisant. Et surtout, faites-le avant DisneySea, tellement supérieur en tout point que vous risquez d’avoir un choc (dans le mauvais sens) si vous commencer par ce dernier ! |
Chapitre 20 : La mer-veille des merveilles
Parc visité : Tokyo DisneySea
Enfin on y est, Tokyo DisneySea, le plus beau parc du monde, le parc tellement magnifique que même le numéro deux fait figure de bouse sans aucun charme, le parc qui passe tellement son temps à tenter de te décoller la rétine avec ses décors à tomber par terre que mieux vaut le visiter avec deux paires de lunettes de soleil ! Bref, vous l’avez compris, DisneySea, ça claque et, même si on connaissait déjà l’endroit, on a tout de même réussi à une nouvelle fois être sur le cul en redécouvrant ses différentes zones ! Avant d’attaquer la visite, retour rapide sur l’histoire des lieux… DisneySea a ouvert en septembre 2001, quelques mois après un autre parc Disney, California Adventure, qui, on ne va pas se mentir, a reçu un peu moins d’amour dans sa conception et sa réalisation que son homologue nippon. Pour DisneySea, Oriental Land Company a sorti le très grand jeu, en en faisant à l’époque le parc le plus cher jamais construit (et je pense qu’à le refaire aujourd’hui, il battrait à nouveau tous les records). Bref, ils ont dépensé sans compter, et ça se voit !! Pour ce qui est de l’organisation, le parc est divisé en sept zones thématiques, plus une petite nouvelle, Fantasy Springs, qui aura droit à son chapitre dédié et dont je ne parlerais donc pas dans celui-ci. Ce qui relie toutes ces zones c’est la mer, et l’on trouve aussi bien des Ports (c’est comme ça que l’on dit à DisneySea) à inspirations réalistes avec New York, l’Italie ou l’Amérique du Sud, que fantaisistes avec les 1001 Nuits, Jules Vernes, la Petite Sirène et une espèce de ville rétrofuturiste. Allez, sur ce, on passe au tour du propriétaire. Comme pour le compte-rendu de Tokyo Disneyland, je ne vais pas autant entrer dans les détails que pour le Trip Report que j’avais fait de DisneySea en 2008 (que je vous invite à aller lire ou relire par ici)… Je vais simplement me contenter de dire quelques mots sur chaque zone, de sortir les bullets points pour les attractions, quitte à faire un peu plus de lignes lorsqu’il s’agit d’une nouveauté apparue depuis notre première visite ! Mediterranean Harbor Le Port d’entrée du parc, qui s’inspire de différentes parties de l’Italie, notamment Portofino, Venise et la Toscane. Je ne vais pas préciser que la déco est à tomber, c’est vrai pour chaque cm² de DisneySea, mais tout de même dire que se retrouver face au lac avec le Mont Prometheus (le volcan), ça fait son petit effet, et que j’aime aussi beaucoup toutes les petites ruelles qui pullulent dans la zone, notamment côté Venise ou dans la partie toscane. Les attractions testées : - Fortress Exploration : Pas vraiment une attraction à proprement parler mais tout de même un superbe lieu à voir que cette énorme forteresse bâtie sur les contreforts du Mont Prometheus. Ne ratez notamment pas la salle avec le mobile du système solaire ou celle de la bataille navale. - Soaring Fantastic Flight : Cette attraction devenue un classique des parcs Disney est ici revisitée avec une thématique de musée de l’aviation à la sauce Renaissance Italienne, une grosse dose de déco en plus et un préshow aussi subtil que complètement dingue dans ces effets. Quant au film, c’est le même que d’habitude, mise à part que la scène de la Tour Eiffel y est remplacé par un survol de Tokyo, la honte !! On va aussi un peu parler manger puisque c’est dans Mediterranean Harbor, et plus précisément au Magellan’s, situé dans Fortress Exploration, que nous aurons pris notre meilleur repas dans un parc de tout le séjour. Bon, faut dire qu’il s’agit du resto le plus premium de DisneySea et Tokyo Disneyland réunis, mais surtout, que l’environnement dans lequel vous déjeunez est juste dingue, entre boiseries sculptées, dôme peint sur lequel sont représentés les constellations ou gigantesque globe terrestre trônant au milieu de la salle ! American Waterfront Pour ce Port suivant, direction la côté Nord Est des Etats Unis au début du 20ème siècle, entre New York, Cape Cod et un petit bout de Luna Park. L’ambiance est très portuaire, avec des bateaux un peu partout, parmi lesquels l’énorme SS Columbia, inspiré des Steam Liner tels que le Titanic ou le Queen Mary. Les attractions testées : - Tower of Terror : Comme Soarin’, Tower of Terror change de thème à Tokyo DisneySea. Adieu Hollywood, place à New York et à une histoire tournant autour de la malédiction d’une ancienne idole africaine sur un riche et cupide collectionneur d’antiquités. Niveau sensations, c’est un cran en deçà des autres versions (et les ceintures trois points plutôt que deux n’aident pas), niveau thématisation en revanche, ça explose tout, aussi bien à l’extérieur qu’à intérieur de l’imposant bâtiment qui abrite l’attraction. Ah et puis il y a Shiriki Utundu et son regard démoniaque, parfaitement mis en scène dans l’un des meilleurs préshows jamais conçus par Disney ! - DisneySea Electric Railway : Un petit train aérien qui vous permet de relier American Waterfront à Port Discovery. La balade est courte mais très agréable et vous offre quelques jolies points de vue sur les deux zones. - Toy Story Mania : Pas de changement de thème, pas de couches et de recouches de déco en plus, c’est pile la même chose qu’en Floride ou en Californie. Et du coup, ça fait presque un peu bof à DisneySea Avant de changer de Port, encore un petit arrêt miam-miam, cette fois-ci au Sakura, un nom un peu surprenant pour un restaurant dans une zone newyorkaise mais qui retranscrit bien ce qu’on y mange, à savoir de la nourriture japonaise très classique type soupe miso, tempura et tofu sous différentes formes. Bon mais un peu trop déconnecté par rapport au thème d’American Waterfront… Mysterious Island On passe à ce qui est pour moi la plus belle zone jamais créée dans un parc d’attractions, rien de moins ! Nichée dans la caldera du Mont Prometheus, Mysterious Island évoque les grands romans d’aventure de Jules Vernes au travers d’un environnement immersif à 360° où se mêlent l’eau, la roche et de superbes bâtiments d’inspiration Steampunk. Ajoutez à cela un sound design aux petits oignons et des fumerolles un peu partout et vous n’êtes plus à DisneySea, vous êtes véritablement dans le repère du Capitaine Nemo ! Les attractions testées : - Journey to the Center of the Earth : Trop bien et trop court, voici deux qualificatifs parfaitement adaptés à ce Dark Ride particulièrement impressionnant et à l’ambiance juste exceptionnelle ! - 20.000 Leagues under the Sea : Un peu moins grandiose que son voisin souterrain, ce Dark Ride vous plongeant à 20.000 Lieues sous les Mers perd à un peu de son impact à cause de ses embarcations à la visibilité très limitée. Et c’est dommage car les décors sont à nouveau juste magnifiques ! Port Discovery Sans doute le moins intéressant des Ports de DisneySea, à la fois pour sa thématique façon Discoveryland au bord de l’eau moins élaborée que dans les autres zones et pour ses attractions, parmi les moins intéressantes du parc. Les attractions testées : - Aquatopia : Un petit parcours en véhicules trackless au ras de l’eau. C’est rigolo mais pas non plus très marquant ! - Nemo & Friends SeaRider : Une espèce de Star Tours à la sauce Monde de Némo, qui ne restera vraiment pas dans les annales ! Lost River Delta Direction à présent l’Amérique du Sud, sa jungle luxuriante et ses temples tous plus maudits les uns que les autres ! Les attractions testées : - Indiana Jones Adventure : 30 ans après sa création à Disneyland Californie, ce Dark Ride reste encore et toujours l’un des tous meilleurs au monde, avec ici une version encore améliorée par rapport à celle d’Anaheim, que ce soit au travers de sa file d’attente juste somptueuse ou les quelques effets spéciaux ajoutés de-ci de-là tels que la tornade dans la salle principale ou la boule de feu crachée par une statue un peu plus loin ! - Raging Spirits : Indiana Jones et le Temple du Péril en mieux ! Même si le parcours n’est toujours pas exceptionnel, au moins ici il ne vous laissera pas des bleus au crane. Quant à la déco, inutile de préciser qu’elle est à des années lumières au-dessus de celle de Paris ! Arabian Coast Direction maintenant le Moyen Orient fantasmé pour cette très belle zone où alternent rues animées façon Souk et grandes places de palais tout droit sortis des 1001 Nuits. Les attractions testées : - Caravan Carousel : Un énorme carrousel à double étage, pas l’attraction la plus indispensable du parc mais au moins l’attente y est très raisonnable. - Jasmine’s Flying Carpets : Encore une attraction que l’on peut retrouver dans d’autres parcs Disney mais où la thématique est à nouveau poussée bien plus loin qu’ailleurs ! - Magic Lamp Theater : Après Nemo & Friends SeaRider, force est de constater que les attractions médias sont aussi bof bof à DisneySea que les Dark Rides sont réussis ! Non mais là c’est juste nul, entre film en animation 3D dégueulasse et dialogues à n’en plus finir ! Pour faire un brin de sieste à la rigueur… - Sindbad’s Storybook Voyage : Ce très long et très beau Dark Boat Ride est un peu la rencontre entre Small World et les contes des 1001 nuits, avec cela dit des animatronics bien plus sophistiqués (163, un record mondial) et une musique signée Alan Menken qu’il est bien moins énervant d’avoir en tête toute la journée ! Mermaid Lagoon Dernier Port de ce chapitre, Mermaid Lagoon est avant tout destinée aux enfants et s’inspire, au cas où vous ne l’auriez pas deviné, du classique d’animation de 1989 la Petite Sirène. La zone se décompose en deux parties, l’une en intérieur abritée dans le Château du Roi Triton, l’autre en extérieur, juste à côté de celui-ci. Les attractions testées : - Flounder’s Flying Fish Coaster : Le Junior Coaster de DisneySea, fait parce qu’il n’y avait pas d’attente et histoire de dire qu’on avait fait toutes les montagnes russes du parc ! Allez, ça y est, on arrive au bout ! J’avais dit que je ne rentrerai pas dans les détails, mais j’ai tout de même fait une belle tartine ! Que voulez-vous que je vous dise, DisneySea c’est tellement inspirant que je pourrais encore en noircir des pages et des pages ! Cela dit, on va en rester là et passer à la conclusion ! Dire que DisneySea est un parc tout bonnement extraordinaire est un faible mot tant il défie l’entendement ! Non mais ce parc, c’est juste un miracle, et je pense d’ailleurs qu’on n’en verra pas un autre d’un tel niveau de sitôt ! C’est comme si les planètes s’étaient parfaitement alignées, avec d’un côté une Oriental Land Company désireuse d’offrir une expérience hors du commun à ses visiteurs et, de l’autre, un Walt Disney Imagineering dans la tourmente de la fin des années Eisner, qui a vu là l’opportunité de prouver qu’il n’avait pas perdu la main. D’ailleurs, c’est assez fou de se dire que le parc a été conçu à la fin des années 1990, à une époque où la conception 3D n’existait quasiment pas !! Parce que là, outre la qualité de réalisation des décors, on a juste affaire à une masterclass en termes de gestion des points de vue et des perspectives ! Prenez Arabian Coast et Mermaid Lagoon, deux zones placées l’une en face de l’autre. A chaque fois on est sur des palais (plus ou moins fantaisistes) et une notion de plage avec du sable une végétation exotique. Du coup, l’intrusion visuelle de l’une à l’autre ne gêne pas et est assumée. Si vous continuez, vous arrivez ensuite à Lost River Delta, également visible puisque la végétation est là aussi tropicale, mais où les bâtiments en tôle sont plus en retrait (on aperçoit seulement les cimes des temples au milieu des arbres). Et lorsque l’on va ensuite vers Port Discovery, où la thématique est pour le coup radicalement différente, on passe par une chicane qui nous coupe complètement la vision des zones précédentes, idem pour celle qui suit encore après (la partie Cape Cod d’American Waterfront). En somme, rien n’a été fait au hasard ! Un parc excellement bien conçu et superbement réalisé, c’est bien, mais encore faut-il qu’il soit entretenu correctement (n’est-ce pas Disneyland Paris ??). Eh bien c’est clairement le cas ici ! Pas trace de coulure de pluie sur les façades, pas un accessoire cassé au milieu des décors, pas un animatronic qui déconne, tout fonctionne à la perfection, c’est juste dingue ! Vous l’avez compris, dès que vous en aurez l’occasion, foncez à Tokyo DisneySea ! Même si vous en avez déjà vu des photos par centaine, que vous pensez déjà connaitre le parc dans ses moindres recoins avant même de l’avoir visité, il parviendra tout de même à vous mettre sur le cul ! Après notre visite en 2008, je n’avais pas placé DisneySea au sommet du classement de mes parcs préférés mais plus j’y réfléchis, plus je crois qu’il y a sa place ! Et tant pis si ça manque d’un bon coaster ou d’une attraction aquatique, tant pis si le parc est un peu victime de son succès (pour ça, y avait plus de monde que la première fois), tout le reste est tellement beau, bien pensé et réalisé avec une extrême générosité que c’est plus que mérité ! Et on n’a pas encore parlé de Fantasy Springs… |
Chapitre 21 : Retour aux sources
Parc visité : Tokyo DisneySea
Dernier chapitre de ce looooong Trip Report avec la partie que vous attendiez sans doute le plus, et que je vous aie soigneusement gardée pour la fin, méchant que je suis ! C’est donc parti pour Fantasy Springs ! Construite pour la bagatelle de 2 milliards d’euros (oui, oui, vous lisez bien, deux fois le prix de Star Wars Galaxy’s Edge), la nouvelle zone de DisneySea est donc la plus chère et assez logiquement la plus grande jamais crée dans un parc Disney ! Elle ne propose non pas une mais deux attractions majeures ++, complétées par une attraction secondaire et une mineure, trois restaurants service au comptoirs, une boutique, sans oublier un tout petit hôtel de rien du tout (475 chambres et suites) et, très important, deux blocs toilettes ! A ce stade, ce n’est plus d’un Port supplémentaire qu’il faut parler, mais d’un véritable parc dans le parc !! Ce sentiment de parc dans le parc on l’a d’ailleurs dès que l’on passe au travers de l’impressionnante muraille de faux rochers qui marque l’entrée de Fantasy Springs et dans laquelle sont sculptés les différents personnages Disney que l’on va croiser un peu plus loin, le tout entouré de nombreuses cascades. A ce moment-là, on a vraiment l’impression de quitter DisneySea pour un autre univers, totalement déconnecté du parc que l’on laisse derrière nous. Parc dans le parc enfin parce que Fantasy Springs se divise en fait en quatre mini zones. Les trois premières sont dédiées aux licences Peter Pan, Raiponce et Reine des Neige. Quant à la quatrième, elle abrite l’hôtel et les fameuses sources de la fantaisie. Cela étant dit, il est peut-être temps d’aller voir de plus près ce que cela donne d’un point de vue visiteurs, non ? Rapunzel’s Forest On commence par cette zone dédiée à Rapunzel (ou Raiponce comme on dit en bon français), sans doute la plus petite des trois consacrées à des licences Disney dans Fantasy Springs. Niveau décors, mis à part beaucoup d’arbres et de gros rochers, pas tant de choses à voir que cela… Y a tout de même l’indispensable tour avec sa princesse enfermée au sommet, l’entrée de la Taverne du Canard Boiteux (le resto du coin, bien plus grand à l’intérieur qu’il ne le laisse paraître à l’extérieur) ainsi que celle de la seule attraction de ce mini land, Rapunzel’s Lantern Festival. Au programme, petite promenade en barque qui, chose rare pour ce genre d’attraction, commence par une portion à l’air libre. Après cela, on pénètre dans un bâtiment pour la suite de l’aventure, finalement assez courte puisque composée de seulement trois scènes, dont seule la toute dernière retient l’attention. Dans celle-ci, on se retrouve à contourner la barque de Raiponce et Flynn, accompagnée de centaines de lanternes qui flottent au-dessus de notre tête. Visuellement, y a rien à dire, c’est très beau et particulièrement envoûtant ! Cela étant, on ressort tout de même de l’attraction avec un goût de trop peu, pas forcément du fait de la durée de la balade (5 minutes, c’est autant que Mickey & Minnie’s Runaway Railway par exemple) mais plutôt à cause d’un certain manque de contenu qui fait que l’on n’en retient pas grand-chose mis à part la fameuse scène de fin. Frozen Kingdom On passe ensuite à Frozen Kingdom, qui reprend la même structure que le mini land précédent, à savoir une attraction et un restaurant, noyés dans tout ce qu’il faut de déco afin de vous immerger dans l’univers nordique de la Reine des Neiges. Par rapport à Rapunzel’s Forest, la zone parait déjà plus grande, sans doute parce qu’on y trouve de plus nombreux bâtiments. D’un côté, il y a un petit bout de village scandinave (qui n’abrite malheureusement qu’un bloc toilettes), de l’autre, il y a le château d’Arendelle avec son restau à l’intérieur, ainsi que le Dark Ride local, caché derrière une autre muraille de béton sculpté, représentant ici une montagne enneigée, avec le palais d’Elsa en arrière-plan. Si l’on en vient au fameux Dark Ride, ici baptisé Anna and Elsa’s Frozen Journey, il faut commencer par dire que, mis à part son thème et son mode de transport en bateau, il n’a pas grand-chose à voir avec le Frozen Ever After que vous pouvez connaitre d’Epcot ou de Hong Kong Disneyland (et peut-être un jour de Disney Adventure World). Tout d’abord la storyline n’est pas la même. En Floride ou à Hong Kong, l’histoire prend place après les évènements du premier film, alors que les habitants d’Arendelle organisent un festival célébrant l’hiver en plein été. A Tokyo, rien à voir puisque l’attraction raconte tout simplement les évènements du film, en se concentrant avant tout sur la relation entre Anna et Elsa. On commence donc par la brouille des deux sœurs dans leur enfance pour aller jusqu’à leurs retrouvailles finales des années plus tard, non sans avoir assisté à la construction du palais de glace par Elsa ou sa congélation accidentelle d’Anna. Ensuite, il y a l’ampleur de l’attraction… Là encore, ça n’a rien à voir puisque la version de Fantasy Springs est tout simplement 50% plus grande que ses consœurs. Du coup, les scènes sont plus nombreuses, souvent plus grandes, et avec sans doute plus d’animatronics dernier cri que dans aucun autre Dark Ride Disney ! Également, côté parcours, ce ne sont pas deux mais cinq descentes qui vous attendent (ok, assez petites), dont deux se font en arrière ! D’ailleurs, c’est sans doute là une des seules faiblesses de ce Frozen Journey, cette succession de passages sur des pneus de friction ou de tables rotatives qui cassent quelque peu le côté balade sur l’eau. Pour autant, cela a sans doute été nécessaire pour garantir un espacement constant entre deux bateaux. D’ailleurs, en parlant de ça, il parait que Tokyo Disney avait étudié l’idée d’un système de transport façon Pirates of the Carribean à Shanghai Disneyland mais que, même pour eux, cela revenait trop cher (et je me demande s’il n’y avait pas également un problème de place). En conclusion, Anna and Elsa’s Frozen Journey c’est du très très lourd ! Le Dark Ride est super long (8 minutes 30 !), généreux dans ses décors et ses effets, bref c’est du grand art… mais ce n’est pas pour autant celui qu’on a préféré à Fantasy Springs ! Peter Pan’s Never Land Pour le découvrir, il faut se rendre dans la zone dédiée à Peter Pan où, entre toujours autant d’arbres et de béton sculpté, mais aussi le galion du Capitaine Crochet et le rocher de Skull Rock, vous trouverez l’entrée de Peter Pan's Never Land Adventure. Au programme, encore une balade en bateau, mais en bateau volant cette fois-ci, et en 3D s’il vous plait, Peter Pan's Never Land Adventure s’inscrivant dans la lignée des Dark Rides 4D, dont le premier mais aussi plus célèbre exemple est le Spiderman d’Islands of Adventure. Ce genre d’attractions, Disney s’y était déjà frotté il y a maintenant dix ans avec le pas forcément terrible Ratatouille... Bonne nouvelle, les Imagineers ont su tirer les leçons de leurs erreurs et sont tout simplement revenus aux sources de ce qui fait que Spiderman fonctionne si bien : son système de transport ! Adieu donc les véhicules trackless, vive le guidage par rail permettant une plus grande liberté de mouvement à la plateforme dynamique. Adieu aussi les véhicules trop ouverts et place à des embarcations aux côtés très relevés afin de parfaitement contrôler le champ de vision des passagers ! Ajoutez ensuite un parcours extrêmement long (Peter Pan dure plus de sept minutes contre quatre pour Spiderman), des médias de toute beauté diffusés sur des écrans d’une qualité exceptionnelle (qui plus est intégrés à la perfection), n’oubliez pas de ménager des temps de pause entre deux séquences plus intenses et… non mais attendez… ça y est, il enfin est là le Dark Ride 4D qui envoie Spiderman au tapis ! 25 ans après l’ouverture du chef d’œuvre d’Universal, il était plus que temps !!! Vraiment, cette attraction, c’est juste une tuerie intégrale et, il n’y aurait pas Indiana Jones Adventure à côté, je pense que ça pourrait être ma préférée à DisneySea ! Peter Pan's Never Land Adventure, c’est juste un monument de fun, qui vous embarque comme peu d’autres expériences issues d’un film d’animation Disney parviennent à le faire (au hasard, Tale of the Beauty and the Beast dans le parc voisin), en vous en mettant au passage plein les mirettes à tel point qu’il est difficile d’atterrir à la fin de ce magnifique vol ! Curieusement, il semblerait que Peter Pan soit l’attraction qui ait le moins de succès de tout Fantasy Springs... Est-ce à cause de la 3D ? Ou du fait qu’il y ait déjà un Dark Ride Peter Pan à Tokyo Disneyland ? Ou alors parce que Raiponce et la Reine des Neiges sont des licences bien plus récentes ? Je n’en sais strictement rien, et peu importe d’ailleurs, pour nous ça a juste été un énorme kif ce voyage au Pays Imaginaire, et c’est bien ça tout ce qui compte ! En parlant de Pays Imaginaire, on va peut-être en finir le tour… Bon, en fait, pas grand-chose à ajouter : à nouveau un restaurant avec service au comptoir, ah mais aussi une autre attraction ! Nommée Fairy Tinker Bell’s Busy Buggies, il s’agit d’un petit parcours en extérieur dérivé de l’univers des Disney Fairies. Ça ne casse pas trois ailes à une Fée Clochette mais ça a le mérite d’exister et de proposer une offre destinée aux plus jeunes, dans une zone qui ne propose pas grand-chose d’autre pour eux. Allez, encore un rapide mot maintenant sur la partie à proximité du Fantasy Springs Hotel avant de conclure sur la zone ! On ne va pas y aller par quatre chemins, que ce soit le look de l’hôtel ou toutes ces fontaines représentant diverses princesses Disney sculptées dans la roche, je trouve ça d’assez mauvais goût, pour ne pas dire ultra kitch, et accessoirement très éloigné de tout ce que Disney évoque en termes d’architecture pour moi. Voilà, c’est dit, inutile d’argumenter plus que cela ! Et maintenant, le verdict sur Fantasy Springs !! Vous l’avez peut-être senti dans le pavé que je vous ai fait ci-dessus, Fantasy Springs est un peu une zone à deux visages… D’un côté, il y a les attractions. Ok Fairy Tinker Bell’s Busy Buggies est très oubliable et Rapunzel’s Lantern Festival manque clairement de contenu, mais Anna and Elsa’s Frozen Journey et Peter Pan's Never Land Adventure, wow, bonjour la double claque ! Et puis, c’est quand la dernière fois que Disney nous avait sorti un nouveau land avec plus d’une attraction majeure ?? Ah ben jamais ! Ensuite il y a la zone… Je comprends le besoin qu’avait DisneySea d’avoir une espèce d’équivalent de Fantasyland mais je regrette vraiment que ça ait été fait de cette manière, en faisant totalement fis de l’identité du reste du parc ! Car c’est très simple, lorsque l’on est dans Fantasy Springs, on n’est plus à DisneySea ! La zone est complètement déconnectée du reste du parc, en témoigne le volcan, symbole visible où que l’on soit mais ici même pas perceptible. Et c’est vraiment dommage tant la cohérence d’ensemble et les transitions ultra fluides entre zones sont un énorme point fort de DisneySea ! Non, là on pourrait être à Tokyo Disneyland que ça ne changerait rien… et que ce serait limite plus logique ! Autre soucis, le thème de Fantasy Springs… Ah ben y en a pas ! Enfin si, il y en a trois, voire quatre. Le problème, c’est qu’ils n’ont rien à voir les uns avec les autres ! Ben oui, entre Peter Pan, Raiponce, Frozen et un hôtel chou à la crème, mis à part les références Disney, allez me chercher les points communs en termes d’univers ! Là où Fantasyland utilise cette espèce de ville médiévale fantasmée construite au pied d’un château et parvient à créer une harmonie d’ensemble, Fantasy Springs joue la carte de la végétation et des grandes façades en faux rochers pour tenter d’isoler chaque mini land de son voisin. Il en résulte une zone très morcelée, qui ne parvient jamais à former un tout cohérent ! D’ailleurs, en parlant de décors, désolé mais, on n’est juste pas au niveau du reste de DisneySea ! Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, Fantasy Springs est une très belle zone, mais comparez juste les façades du Fantasy Springs Hotel à celles de l’hôtel MiraCosta situé dans le même parc. On est d’accord que ça n’a juste rien à voir ?! Vous allez me dire qu’on est dans une zone purement Disney. Eh ben allez jeter un coup d’œil au château de la Petite Sirène, observez le travail fait sur les textures, les jeux de couleurs et de patine. Vous ne trouvez pas que c’est un peu moins lisse ? Cela n’est d’ailleurs pas aidé par l’absence de vie dans les allées… Ben oui, les arbres et les cailloux c’est bien gentil, mais où sont les boutiques, où sont les terrasses de restaurants visibles, où sont les kiosques ?? Quasi nulle part ! Fantasy Springs, c’est une orgie de décors, grands, beaux… mais sans aucune atmosphère qui s’en dégage ! Cela contraste particulièrement avec le reste de DisneySea, qui déborde de vie et où l’on a constamment l’impression que les bâtiments sont habités, qu’ils racontent quelque chose ! Là rien, c’est juste inerte ! Voilà donc pour Fantasy Springs… Dans n’importe quel parc, cette zone aurait fait figure de chef d’œuvre mais le problème est que l’on n’est pas dans n’importe quel parc, on est à Tokyo DisneySea ! Et si les attractions de la zone, notamment Peter Pan et Frozen sont de très hautes volée et tiennent parfaitement la comparaison avec les Indiana Jones Adventure, Voyage au Centre de la Terre ou Tower of Terror, le reste n’atteint malheureusement pas le niveau de perfection de ce qui est et restera sans doute encore pour très longtemps le plus beau parc jamais créé ! Avant de passer à la conclusion du Trip Report, on va encore faire comme pour Universal Studios Japan et vous donner quelques conseils de visite pour le resort Disney tokyoïte, au cas où vous auriez la chance de passer par là prochainement ! - Je l’ai dit dans le compte-rendu de la visite à Tokyo Disneyland mais je le redis ici : si vous faites les deux parcs du resort, commencez votre visite par celui-ci. La différence de qualité entre Tokyo Disneyland et Tokyo DisneySea est telle que l’ordre inverse risque de rendre votre découverte de Disneyland très frustrante ! - Prévoyez d’arriver tôt, environ 1h30 avant l’ouverture des parcs. Ça pique un peu le matin mais cela vous permettra d’entrer assez rapidement sur les sites une fois les portes ouvertes (généralement 15 à 30 minutes à l’avance, accès aux attractions inclus), d’avoir accès en premier aux Fastpass et de pouvoir faire une ou deux attractions avant l’arrivée de la foule ! - Dans le prolongement du point ci-dessous et si votre budget le permet, dormez dans un des hôtels du resort. Si vous êtes comme nous à faire de grosses journées parc, inutile d’aller vers un hôtel trop premium, vous risquez de ne pas avoir le temps d’en profiter. Pour autant, dormir sur place vous évitera les trajets le matin depuis Tokyo (entre le métro et le monorail, on arrive vite à 45 minutes) et vous permettra d’être plus tôt devant les grilles des parcs ! - Si vous comptez dormir sur le resort, étudiez le fait de prendre un Vacation Package (via le site officiel de Tokyo Disney Resort). Valables pour 2 jours / 1 nuit ou 3 jours / 2 nuits, ces formules combinent entrée au parc, nuits avec petits déjeuners, Fastpass prédéterminés et souvent quelques goodies en complément. Ils peuvent aussi inclure les repas ou, à minima, vous donneront accès prioritaire à la réservation des restaurants services à table. - Etudiez en amont le fonctionnement des Fastpass, accessibles via l’appli du parc. Il y en a différentes sortes, payants ou gratuits et ne s’appliquant pas aux mêmes attractions (ça serait trop simple). En gros, une visite à Tokyo Disney Resort, c’est comme pour une visite dans le complexe d’Orlando, ça se prépare à l’avance ! - Utiliser le mobile order pour tout ce qui est restaurant avec service au comptoir. C’est super efficace et ça évite de parfois longues files d’attente ! - A l’époque de notre visite (en novembre 2024), les attractions les plus populaires était la ToT, Soaring, Toy Story Mania, Voyage au Centre de la Terre, Indiana Jones Adventure et Frozen côté DisneySea et Beauty and the Beast, Splash Mountain, Winnie the Pooh et Monster Inc. (et Happy Ride with Baymax mais bon…) côté Disneyland. A l’inverse Pirates of the Carribean à Disneyland ainsi que Sindbad et 20.000 Lieues sous les Mers ne sont jamais trop blindées et mieux vaut donc les garder pour les périodes les plus chargées de la journée ! - Autant dans les autres parcs Disney, se mettre dans les files d’attente des attractions les plus populaires juste avant la fermeture est un super bon plan, autant à Tokyo Disney Resort, les files des attractions stars ferment généralement 45 à 60 minutes avant l’horaire officiel (et ce n’est inscrit nulle part). Attention donc si vous voulez faire un dernier tour de votre Dark Ride préféré avant de repartir ! |