Mai, juin et juillet 2024
L’Angleterre, nous revoilà, dans un format inédit puisque ce compte-rendu regroupe les deux passages que nous y avons fait au printemps 2024, complété par une petite incursion en Irlande en début d'été. Vous allez me dire : pourquoi ne pas avoir tout fait en une seule fois ?? Mais ça aurait été trop simple mon bon monsieur ! En effet, pour cause de celui-ci n’est pas ouvert, celui-là n’a pas envie, on a été obligé de s’y reprendre en trois fois !!
Pour autant, et malgré ces quelques cafouillages organisationnels, ce nouveau passage par la case anglaise nous aura permis de découvrir pas mal de nouveautés, du premier Double Junior Boomerang Zierer de Legoland à l’énorme Mega Coaster Hyperia à Thorpe Park, en passant par le duo Vekoma d’Emerald Park et le drôle de Wing Coaster de Chessington World of Adventures ! Et puis ça ne serait pas TnP sans une moisson d’autres petits crédits pourris, entre squares locaux dans la banlieue londonienne et parcs souvent bien tristounets sur la côte du sud du pays.
Tout cela, vous allez dès à présent pouvoir le découvrir dans les six chapitres qui suivent... Et que Dieu sauve le foune !
L’Angleterre, nous revoilà, dans un format inédit puisque ce compte-rendu regroupe les deux passages que nous y avons fait au printemps 2024, complété par une petite incursion en Irlande en début d'été. Vous allez me dire : pourquoi ne pas avoir tout fait en une seule fois ?? Mais ça aurait été trop simple mon bon monsieur ! En effet, pour cause de celui-ci n’est pas ouvert, celui-là n’a pas envie, on a été obligé de s’y reprendre en trois fois !!
Pour autant, et malgré ces quelques cafouillages organisationnels, ce nouveau passage par la case anglaise nous aura permis de découvrir pas mal de nouveautés, du premier Double Junior Boomerang Zierer de Legoland à l’énorme Mega Coaster Hyperia à Thorpe Park, en passant par le duo Vekoma d’Emerald Park et le drôle de Wing Coaster de Chessington World of Adventures ! Et puis ça ne serait pas TnP sans une moisson d’autres petits crédits pourris, entre squares locaux dans la banlieue londonienne et parcs souvent bien tristounets sur la côte du sud du pays.
Tout cela, vous allez dès à présent pouvoir le découvrir dans les six chapitres qui suivent... Et que Dieu sauve le foune !
Chapitre 1 : Singeries à Chessington !
Parc visité : Chessington World of Adventures
Chessington World of Adventures fait partie de ces parcs que l’on a visités il y a un bail (après vérification, c’était en 2006 !) et dans lequel on n’avait jamais remis les pieds depuis, pas que la visite nous ait déplu, juste que rien n’avait été proposé en termes de nouveautés jusqu’alors pour nous donner une bonne raison d’y retourner ! Mais ça, c’était jusqu’en 2023, année où Chessington s’est enfin décidé à construire une nouvelle attraction digne de ce nom, un crédit qui plus est, le premier ouvert dans le parc en 19 ans ! Eh bien la voilà la fameuse bonne raison d’y retourner ! Pour ceux qui ne situe pas trop Chessington World of Adventures, déjà je les invite à aller jeter un coup d’œil à notre Trip Report de 2006, ensuite je vais vite fait dire que le parc est situé dans la périphérie de Londres et a la particularité, comme Bellewaerde ou Busch Gardens Tampa, de mêler attractions et présentations d’animaux. Ajoutons que le parc est la propriété du groupe Merlin, accueille environ 1.5 millions de visiteurs par an et qu’il vise principalement un public familial, là où son voisin Thorpe Park drague clairement les ados. Le décor étant planté, place à la visite avec, pour commencer… je ne sais pas moi… le crédit ? En voilà une idée aussi bonne qu’originale !! Et pour cela, direction la toute nouvelle zone World of Jumanji, ouverte en 2023 avec la montagne russe ainsi que deux petits Flat Rides. Si vous êtes né comme moi dans les années 80, Jumanji est pour vous un film de 1995 avec feu le génial Robin Williams. Si vous êtes plus jeunes, peut-être connaissez-vous mieux le remake avec The Rock et sa suite sortis en 2017 et 2019… Ça tomberait bien puisque c’est plutôt de ces deux-là qu’est inspirée la zone de Chessington même si, mis à part la grosse statue de jaguar au fond du quartier, relativement peu d’éléments sont là pour rappeler le long métrage. Au moins ça ne demandera pas trop d’effort à Merlin pour la retirer le jour où ils n’auront plus envie de payer les droits de la licence… Utilisation (et intérêt ?) de l’univers de Jumanji mis à part, côté déco et immersion, pas grand-chose à redire. La végétation est sans doute encore un peu jeune et la zone aura probablement une bien meilleure gueule de ce côté-là dans quelques années, mais, pour le reste, ça fonctionne très bien tout en restant relativement simple ! Bon mais sinon, je croyais qu’on était venu faire du crédit ??? Ça va, ça va, j’y arrive ! Encerclant tout ce World of Jumanji, vous avez donc Mandrill Mayhem, une montagne russe pour le moins originale puisqu’il s’agit d’un Wing Coaster B&M (ok, jusque-là rien de bien nouveau), familial (comme à Legoland Deutschland ??), à catapulte LSM (ah là ça commence à être plus inédit) et avec un circuit ouvert (quoi ???). Un Family Shuttle Launch Wing Coaster, rien que ça ! Si vous avez suivi nos aventures à Legoland Deutschland l’an passé, vous savez qu’un Family Wing Coaster B&M, on en a déjà testé un avec Maximus Flug des Wächters, qui ne nous avait d'ailleurs pas particulièrement emballé, c’est le moins que l’on puisse dire ! Alors, est-ce que Mandrill Mayhem allait faire mieux que son cousin germain ? Le suspense est à son comble ! Côté déroulé du parcours, on commence par un catapultage en arrière (sauf si vous êtes au dernier rang du train où les sièges sont tournés dans l’autre sens) direction une flèche en forme de demi-looping, rigolote si vous êtes vers l’arrière, totalement inutile ailleurs. Après cela, deuxième coup d’accélérateur, en avant cette fois-ci, afin d'enchaîner un Heartline Roll bien étiré suivi un petit virage en S, d’un coup de boost et d’une montée sur l’autre flèche du circuit, ce coup-ci une grande spirale à quasi 540° qui n’apporte vraiment pas grand-chose en termes de sensations. On fait ensuite la même chose dans l’autre sens et c’est déjà fini ! Verdict ? Déjà c’est largement mieux que Maximus ! Après ce n’est pas non plus une révolution que ce concept ! Comme à Legoland, la montagne russe est dans un entre-deux étrange, d’un côté sans doute trop intimidante pour les enfants et de l’autre trop planplan pour les amateurs de sensations. Accessoirement, l’expérience est très courte et ne propose que trois éléments dont un, la spirale, ne sert strictement à rien ! Pour finir, un mot rapide sur le confort, pas franchement incroyable, même si ce n’est pas non plus la catastrophe. Pour autant, on est en droit de se demander pourquoi Mandrill Mayhem tremblote là où un GateKeeper, pourtant trois fois plus haut et 50% plus rapide, passe comme une lettre à la poste ! En conclusion, Mandrill Mayhem est-il un bon ajout à Chessington World of Adventures ? Oui car le parc manquait clairement d’une nouvelle montagne russe, un peu moins lorsqu’on se dit que le choix de son type aurait pu être bien plus pertinent ! Allez, il est maintenant temps de passer au reste du parc. Comme j’ai déjà fait un beau pavé sur World of Jumanji et Mandrill Mayhem, je vais quelque peu accélérer les choses en passant en mode bullet point histoire de vous parler des autres attractions que l’on a testées ou retestées ! Côté montagnes russes : - Dragon’s Fury : Ce Spinning Maurer reste sans trop d’hésitation le meilleur grand huit de Chessington, grâce à un parcours long et bien fun, comme le constructeur allemand ne semble hélas plus trop savoir en faire ces dernières années ! - Vampire : L’un des rares Suspended Coaster Arrow encore en fonctionnement et d’ailleurs sans doute le meilleur du lot, merci le circuit long et sinueux, l’environnement forestier particulièrement sympa ou encore les assises Floorless, bien plus agréables que les caisses à savon d’origine que l’on trouve sur les autres exemplaires ! - Rattlesnake : Pas de Wild Mouse Maurer pour nous cette fois-ci, c’est en maintenance, quel dommage ! Coté Flat Rides : - Kobra : Un Disk’O Coaster pour un +1 plus ou moins discutable… - Ostrich Stampede : Situé dans World of Jumanji, ce Techno Jump SBF (ou Sauterelle si vous préférez) nous a fait une fois de plus nous demander pourquoi on ne trouvait pas plus souvent ce type d’attraction pourtant bien foune dans nos parcs préférés ! - Mamba Strike : L’autre Flat Ride de la zone Jumanji, un Miami Trip à nouveau SBF, qui pour le coup manque un peu de patate… - Croc Drop : En parlant de manque de patate, et parce que jamais deux sans trois, voici un troisième manège SBF avec cette Family Tower XL, dont le programme fait plus figure de tour panoramique que de Bungee Drop. Dommage, la déco a de la gueule, c’est le cas de le dire ! Côté Water Rides : - Tiger Rock : pas de Flume Ride pour nous, fermé pour la saison, merci Merlin ! Côté Dark Rides : - Tomb Blaster : Un Dark Ride interactif assez impressionnant par l’ampleur de ses décors mais où l’on sent trop l’absence d’effets sans doute retirés par manque de volonté d’entretien. - Gruffalo River Ride Adventure : En 2006, ce Dark Boat Ride se faisant à bord de petites embarcations rondes s’appelait encore Bubble Works. Aujourd’hui il est thématisé autour d’un livre bien connu des jeunes anglais. C’est mignon mais ça ne révolutionnera pas le genre (et Bubble Works était bien plus rigolo). - Room on the Broom : Ok, c’est un Walk Through mais on va tout de même le mettre dans cette catégorie. Comme Gruffalo, l’attraction s’inspire d’un conte pour enfants de l’auteure britannique Julia Donaldson et, là encore, c’est choupinet et j’imagine que ça doit plaire au public visé, dont nous ne faisons définitivement pas partie ! Quant aux restes… est-ce qu’on a fait autre chose ? Pas sûr… Ah si, un petit tour dans la partie zoo, sans oublier les jeeps pour gosses… totalement oubliables ! Non mais sinon on aurait bien également refait le monorail mais il a disparu. Quant au Safari, comme le Flume Tiger Rock, il était fermé pour la saison, c’est ballot ! Du coup, on va pouvoir conclure sur cette visite à Chessington World of Adventures édition 2024 ! Dans l’ensemble, Chessington reste un chouette parc, agréable, plutôt bien thématisé, et disposant d’une sélection d’attractions totalement en phase avec le public familial visé. Cela dit, on sent clairement que le site vieillit, que pas mal d’endroits auraient besoin d’un bon coup de pinceau et que la dernière décennie, très pauvre en investissements, ne l’a pas aidé à se projeter dans les années 2020. En espérant donc que World of Jumanji, la plus grosse nouveauté de Chessington depuis un bon bout de temps, n'ait été que la première étape d’un renouvellement qui va se continuer dans les années à venir, ce qui fera le plus grand bien à ce parc loin d’être dénué de charmes ! |
Chapitre 2 : De briques et de broc
Parc visité : Legoland Windsor
Ouaaaaaais, un Legoland !!! Allez, celui de Windsor n’est pas le pire du lot, loin de là, et comporte tout de même pas mal d’attractions, parmi lesquelles trois crédits qu’il nous fallait glinger ! Ah ben voilà, quand on nous prend par les sentiments, ça va tout de suite mieux ! Bref, si cet exemplaire s’appelle Legoland Windsor, c’est parce qu’il se situe à… Windsor, bien joué, là même où se trouve un gros château royal que l’on peut d’ailleurs apercevoir depuis les hauteur de ce parc plutôt vallonné et joliment aménagé. Vu que l’on est plus là pour les crédits que pour les innombrables attractions familiales que propose Legoland Windsor, autant attaquer directement par eux, à commencer par Minifigure Speedway, un Dueling Junior Boomerang tout nouveau tout beau puisque inauguré seulement quelques semaines avant notre visite. Qui dit Junior Boomerang dit Vekoma… perdu ! Gerstlauer ? Non plus ! Ici, c’est du Zierer, ce qui est, avouez-le, totalement inédit ! Et totalement incroyable ? Faut pas déconner non plus ! Pour autant, la machine passe très bien, tout en douceur, avec même quelques G positifs qui se font bien sentir dans certains virages. En revanche, là où cela pêche un peu, c’est quand on regarde du côté de la déco. Alors, oui, il y a la parait-il plus grande figurine en Lego au monde, youpi, mais à côté de ça, c’est du sticker en veux-tu en voilà, zéro accessoirisation, quasi rien pour ce qui est des aménagements paysagers, bref, du Merlin en mode cheapouille dans toute sa splendeur ! Après ce double crédit, direction le dernier +1 du jour avec Duplo Dino Coaster, un Kiddie Coaster de chez ART Engineering, au parcours identique à celui du Baa-a-a-Express de la zone irlandaise d’Europa Park. Autrement dit : gling, prout et on n’en parle plus ! Ce dont on va en revanche parler, ce sont des autres grosses nouveautés du parc en dehors des montagnes russes. Grosses, grosses… on est à Legoland et leurs nouveautés ne sont jamais énormes ! Oui mais, au contraire du voisin Chessington World of Adventure, il y en a eu quelques-unes depuis notre dernière visite en 2009 et cela vaut donc le coup de s’arrêter dessus le temps de quelques lignes ! On commence ainsi par Haunted House Monster Party, qu’on croyait initialement être une copie des petites Free Fall indoor ABC Rides que l’on trouve à Legoland Billund. Faut dire que le bâtiment abritant l’attraction a la même gueule, mais il s’est avéré qu’il n’y avait pas la même chose dedans puisque l’on s’est ici retrouvé à embarquer dans une Mad House Vekoma, un produit que je croyais éteint depuis la fin de la décennie 2000. Eh ben non, il y avait apparemment encore des gens pour en construire une en 2019… On continue ensuite avec Ninjago the Ride. Celui-ci, j’ai déjà dû en parler dans un autre Trip Report de parc Lego. Il s’agit d’un Dark Ride interactif sans pistolet signé Triotech, déclinant la licence Lego Ninjago dans un joyeux bordel où le gameplay est aux abonnés absents. Même si je ne suis pas un immense fan de Web Slinger chez Disney, la version avec l’homme araignée est infiniment plus réussie et au moins on arrive à comprendre sur quoi on tire ! Pour finir, place à Flight of the Sky Lion, un Flying Theater ouvert en 2021 et basé sur une autre licence Lego qui m’est assez étrangère : Mythica. La machine vient de chez Brogent et, comme pour Voletarium ou d’autres, absolument rien à redire dessus. En revanche, côté média, c’est bien la cata ! Le film est une espèce de version Wish de Flight of Passage et j’avoue avoir oublié la plupart de son contenu tant il était inintéressant et mal produit ! Voilà donc pour les derniers ajouts d’ampleur du parc, on va pouvoir à présent passer aux restes, sur lesquels je vais aller un peu plus vite. Dans le lot, il y avait quelques découvertes mineures mais aussi des attractions que l’on connaissait déjà et que l’on a refaite parce que, eh, on n’est pas à Legoland Windsor tous les jours ! Les choses ajoutées depuis notre précédentes visite en 2009 : - Autumn’s Riding Adventure : un Mega Disk’O perdu dans un coin de la zone Heartlake City, sans aucune déco. Principalement fait au cas où Coaster-Count déciderait un jour de considérer ces machines comme des crédits ! - Fire & Ice Freefall : Des Family Towers Zierer, ça ne se refuse jamais, y compris à Legoland Windsor, dans la zone Mythica pour être très précis ! Les choses plus anciennes mais que l’on n’avait pas encore testées : - Duplo Airport : On n’était jamais monté dans cette attraction présente dans plusieurs parcs Lego, où l’on embarque à bord d’hélicoptères dont on peut commander le déplacement haut / bas. Ben c’est nul, même les gamins de 3 ans doivent se faire chier dessus ! - Balloon School : On prend Duplo Airport et on remplace les hélicos par des ballons. Pour le reste, c’est pile la même chose, contrôle du mouvement vertical inclus, et c’est surtout tout aussi inutile ! - Coastguards HQ : Un peu de canotage sur la rivière Lego, on ne dit jamais non, surtout quand on peut tamponner des familles qui n’avaient rien demandé (ok, on n’a pas fait exprès). Les choses que l’on a refaites parce que, après tout, ce n’était pas si mal : - Fairy Tale Brook : Un petit Boat Ride au milieu de décors de contes de fées en Lego. Calme et mignon, on n’en demande pas plus ! - Laser Raiders : Un Dark Ride interactif à thème égyptien signé Sally, avec des décors un peu trop simplistes et un manque d’ambiance qui font qu’on a du mal à se prendre au jeu - Pirate Falls : Le Flume local, seule attraction aquatique du parc depuis le retrait du Raft (dont la zone Viking a d’ailleurs totalement disparue). Une seule descente au programme, c’est un peu chiche mais ça mouille ce qu’il faut. - Dragon : L’indispensable montagne russe que chaque Legoland se doit de posséder. Ici, elle est signée WGH (Transdémonium c’était eux) et l’expérience est dans l’ensemble plutôt bonne, d’autant que la partie extérieure utilise bien le terrain accidenté du parc. - Dragon’s Apprentice : La même chose en version XS et accessoirement du même constructeur. Enfin, il y a la chose qu’on n’aurait pas été contre refaire mais qui n’était pas ouverte pour le visiteur, à savoir les sous-marins qui se baladent dans un aquarium. L’attraction est toujours représentée sur le plan mais sans légende, alors qu’elle a pourtant été rethématisée en 2020... Partant de là, j’imagine qu’il s’agit d’une fermeture annuelle pour faire de petites économies sur le dos de l’expérience visiteur, comme avec le Flume ou le Safari de Chessington... Voilà, je crois que j’ai tout dit sur Legoland Windsor ! Verdict sur la visite ? Pas si mal que ça pour un Legoland. En tout cas, on est bien loin des catastrophiques versions plus récentes (Legoland Dubai, je parle de toi) et on a passé une bien meilleure journée qu’à Legoland Deutschland en 2023 (la météo ensoleillée a sans doute aidé). Dans l’ensemble, le parc est agréable, grand et joliment aménagé. Quant aux attractions, oui c’est du familial et on n’est pas forcément la cible, mais y a du choix et de la variété. Là où le bât blesse en revanche, c’est que, comme dans les autres parcs Merlin, on perçoit une claire dégradation de la qualité depuis une petite dizaine d’années (et sans doute l’accident de Smiler). Outre l’entretien général du parc, cela se ressent aussi sur les nouveautés les plus récentes comme Minifigure Speedway, Flight of the Sky Lion ou Haunted House Monster Party. A chaque fois, force est de constater que la déco y est notamment traitée en mode minimum syndical, de préférence en utilisant des stickers à outrance, sans aucun soin porté aux finitions et, plus curieusement, avec un nombre de reproductions Lego de plus en plus limité (il n’y en a d’ailleurs aucune sur Minifigure Speedway). Et tout cela est d’autant plus dommage que, à la base, Legoland Windsor est sans doute l’un des meilleurs parcs du groupe avec celui de Billund… |
Chapitre 3 : Requiem for a Dream(land)
Parc visité : Dreamland
C’en est fini des parcs Merlin, du moins le temps de deux chapitres, idem pour ce qui est des sites que l’on connaissait déjà. A la place, direction Margate, à la pointe sud-est de l’Angleterre, une station balnéaire au charme désuet comme il en existe beaucoup sur la côte britannique, et où l’on trouve par ailleurs l’un des plus vieux parcs d’attractions du pays, Dreamland. Si les début de Dreamland en tant que parc d’attractions remontent à 1880 lorsqu’il accueillit son premier manège, son véritable essor s’est fait une quarantaine d’années plus tard, notamment à partir de 1920 et l’arrivée de la montagne russe en bois Scenic Railway. Le parc a ensuite connu des hauts et surtout beaucoup de bas, notamment lors de la seconde guerre mondiale mais aussi après la fin des années 1970, lorsque Margate a commencé à perdre de son éclat et qu’une nouvelle concurrence est apparue avec Thorpe Park puis Chessington World of Adventures autour de Londres. Tout cela a mené à la fermeture de Dreamland en 2003, avant que le parc ne soit finalement sauvé et ne rouvre ses portes douze ans plus tard, en 2015. Un autre saut en avant et nous voici en mai 2024. Il est à présent temps pour nous de découvrir Dreamland, son Scenic Railway totalement reconstruit lors de la campagne de sauvetage du parc ainsi que ses autres attractions, dont j’avoue que je ne savais finalement pas grand-chose avant la visite. Si l’on commence par la situation géographique, Dreamland se trouve donc à Margate, non pas directement en bord de mer comme Pleasure Beach à Blackpool ou son homonyme à Great Yarmouth, mais un pâté de maisons en retrait. Le parc en lui-même n’est pas très grand et s’organise tout autour du Scenic Railway. On compte au total une vingtaines d’attractions mécaniques, complétées par une grande scène en plein-air accompagnée d’un food-court ainsi que d’une halle couverte contenant notamment une piste de patins à roulettes, des jeux d'adresse et un café. Vu que c’est un peu pour lui qu’on est là, commençons par un tour de Scenic Railway. Le Wooden Coaster utilise un train bien rétro avec assise en bois, sans aucun rembourrage. Si ça nous a un peu fait peur en montant à bord, on a vite constaté que ce n’était en aucun cas un problème, la montagne russe étant parfaitement douce et bout en bout. Autre spécificité, la présence d’un employé à bord en charge du freinage, une particularité devenue extrêmement rare puisqu’il n’existe à l’heure où j’écris ces lignes même plus dix coasters dans le monde utilisant ce concept. Après cela, c’est parti pour un tour, sur un circuit formant une double boucle très étirée. Le parcours de Scenic Railway comporte deux lifts à câble et, pour ce qui est de la partie gravitaire, il enchaîne descentes et remontées en ligne droite, entrecoupées de grands virages en hauteur permettant au train d’opérer un demi-tour. Côté sensations, c’est très gentillet, et ne vous attendez pas à trouver sur Scenic Railway des airtimes vicelards comme sur Rutschebanen à Tivoli Gardens ou Vuoristorata à Linnanmäki. La balade est néanmoins très agréable, comme dit plus haut sans aucune secousse, et le tour est somme toute assez long. Au final, c’est totalement validé, le côté vintage du coaster parvenant à prendre le pas sur l’aspect sensationnel. Tant qu’à être du côté des crédits, enchaînons avec les deux autres que compte Dreamland. Plus rien de rétro en ce qui les concerne puisque l’on a droit à de l’italien bien clinquant, avec une Pomme signé D.P.V. Rides et un Family Coaster de chez I.E. Park. Allez, +2 et on passe à la suite ! La suite, c’est toute une collection de manèges d’antan avec, dans le lot, un carrousel, des chaises volantes, un Scrambler, un Mini Jet et pas mal d’autres du même acabit, auquel vous pouvez ajouter un train fantôme et un palais des miroirs. L’ensemble a parfaitement été remis en état et arbore des couleurs et une charte graphique commune, ce qui leur permet de créer un tout unifié du plus bel effet. A côté de cela, on n’échappe malheureusement pas non plus à quelques machines plus modernes, à l’image des deux crédits italiens et de petits manèges dans la zone enfants. Là, c’est tout de suite moins heureux, avec un côté forain qui fait un clairement tâche. N’oublions pas non plus la scène en plein-air avec ses gradins végétalisés, la grande halle indoor où vous pourrez trouver un Roller Disco tout droit sorti des années 1960 ou toute cette batterie de props et de bout de décors récupérés de vielles attractions qui permette de prolonger ce côté fête foraine d’antan dans tout le parc. En définitive, on aura passé relativement peu de temps à Dreamland, 1h30 à tout casser. En même temps le parc était vide et les attractions étant en pay per ride, on n’en a pas abusé. Cela dit, Dreamland aura eu le temps de nous surprendre, et en bien ! En faisant tout pour mettre en avant son héritage, que ce soit par la conservation du Scenic Railway ou la présence de manèges vintage et d’accessoires historiques, Dreamland a réussi à se créer une vraie identité, parfois un peu gâchée par quelques fautes de goût, mais qui parvient néanmoins à donner du charme et un vrai cachet au site, chose que l’on pensait quasi impossible à trouver dans un parc côtier anglais ! |
Chapitre 4 : Campagne & crédits
Parcs visités : Flamingo Amusements, Dymchurch Amusement Park, Pirate Cove Fun Park
Qu’est-ce que j’ai dit pour conclure le chapitre précédent ? Ah oui, c’est juste quelques lignes au-dessus : les parcs anglais de bord de mer qui ont du charme, c’est limite de la science-fiction… Eh bien c’est effectivement ce qui va se confirmer dans ce chapitre ! Avant cela, un peu de tourisme à Canterbury. On est à une petite demi-heure à l’ouest de Margate et on a affaire là à l’une des plus anciennes villes d’Angleterre, accessoirement connue pour être le siège de l’Église anglicane, dont le plus haut dignitaire est l’archevêque de Canterbury. A côté de cela, la ville est mignonne comme tout, british à 200%, avec ses maisons tordues aux colombages apparents, ses grosses bâtisses victoriennes, ses pubs ou encore ses jardins tous proprets le long de la Stour, le cours d'eau qui traverse Canterbury. Et puis n’oublions pas de parler de la cathédrale, la construction la plus emblématique du coin… ou pas, elle était aux trois quarts couverts d’échafaudages et on n’en a donc quasiment rien vu ! Du coup, reprenons la route, cap au sud et sur la Manche, afin d’aller s’enchaîner deux fêtes foraines sédentaires, Flamingo Amusement à Hastings et Dymchurch Amusement Park à… Dymchurch. Dans les deux cas, c’était assez lamentable, rempli de manèges italiens bariolés et autres horreurs de mauvais goût. Quant aux crédits, on a eu droit à un Spinning Reverchon à Flamingo Amusement et à une Pomme à Dymchurch, autrement dit le panard absolu ! Pour finir, direction l’Isle de Wright, une île située face à Portsmouth, que l’on rejoint via une petite heure de ferry. Bon, je l’avoue, on a manqué de temps pour visiter les lieux correctement… Ce qu’on en a vu était en tout cas très joli, entre grandes étendues verdoyantes et vallonnées au centre et cotes bordées de falaises calcaires le long de la mer. Faut dire que si on était là, c’était avant tout pour glinger le dernier coaster qui nous manquait dans ce coin de l’Angleterre, à savoir une Pomme bien pathétique à Pirate Cove Fun Park, un micro parc qui compte en tout et pour tout même pas une dizaine d'attractions. Eh ben voilà, ça, c’est fait, on peut passer à la suite ! |
Chapitre bonus 1 : Hype pour un Hyper(ia)
Parc visité : Thorpe Park
Ooooh, un parc Merlin, ça faisait longtemps ! Ah ben oui, ça faisait longtemps qu’on ne l’avait pas visité Thorpe Park !! Ok, moins que pour ce qui concerne Chessington World of Adventures ou Legoland Windsor, mais 12 ans quand même ! Faut dire que, comme ses deux voisins londonien, Thorpe Park n’a pas franchement été gâté pour ce qui est des nouveautés ces 10 dernières années. Déjà, le précédent nouveau crédit, c’était Swarm en 2012, autrement dit une éternité pour un parc dont le public se compose majoritairement d’ados et de jeunes adultes ! Ensuite, il y a bien eu Ghost Train en 2016 et quelques autres trucs totalement pétés du casque comme le Walk Through tiré de l’émission de téléréalité I'm A Celebrity... Get Me Out Of Here! mais c’est tout, rien de suffisamment motivant pour nous pousser à revenir dans ce parc pour lequel je n’ai accessoirement que peu d’estime. Oui mais ça c’était avant 2024, avant que Thorpe Park n’ouvre la plus haute et la plus rapide montagne russe d’Angleterre. A moins que vous ayez passé les deux dernières années dans une grotte, j’imagine que vous savez de laquelle je veux parler ! Répondant au nom d’Hyperia et construite par Mack, la machine rentre sans souci dans la catégorie des Megacoaster avec ses 72 mètres de hauteur. Et pourtant, elle ne ressemble en rien à ce qu’on a l’habitude de trouver pour ce type de grand huit ! En effet, sur Hyperia, pas de grands camelbacks ni de circuit très étiré. A la place, on a un parcours très compact, plusieurs fois la tête en bas, et surtout des éléments qui ont l’air d’avoir été conçus sur NoLimits après une soirée trop arrosée ! Ah et puis, si Hyperia est très haut et va très vite, il est aussi très court ! Seulement 995m de longueur, autrement dit que dalle pour un Megacoaster ! Oui mais c’est mine de rien 25 mètres de plus que pour Phantom’s Revenge à Kennywood... Et, que je sache, ce dernier est loin d’être mauvais !! Alors, est-ce le cas également pour Hyperia ? C’est ce que l’on va tout de suite voir ! Avant de parler du circuit d’Hyperia, de ses qualités et de ses défauts, un petit point sur l’implantation de la bestiole. La montagne russe se trouve au fond du parc, derrière Saw the Ride, sur un emplacement où se trouvait jusqu’en 2019 le Flume Ride Logger’s Leap. A tout seigneur, tout coaster, Hyperia a droit à sa petite zone pour lui tout seul. Bon, ça reste du Merlin donc y a un concept marketing et pas grand-chose derrière… En tout cas, pour ce qui est de la déco, c’est le minimum syndical, voire un peu moins encore ! Mais est-ce vraiment ce que l’on attend d’une telle attraction ? Non, ce que l’on veut, ce sont des sensations, et il est temps de voir si Hyperia assure de ce côté-là ! Après avoir pris place à bord des trains Mack bien connus, on quitte la gare via un demi-tour incliné vers l’extérieur qui fait beaucoup penser à celui d’Untamed, même s’il est ici pris plus lentement et donc un peu moins intéressant. Place ensuite à l’énorme lift, tout aussi raide que rapide, qui vous mène en même pas trente secondes au sommet du parcours d’Hyperia, à 72 mètres au-dessus du sol. Dès lors, c’est parti à fond les ballons avec, pour commencer, une superbe descente verticale vrillée à 180°. Sans trop de surprise, les sensations sont excellentes et l’airtime colossal, même si je dois dire que je m’attendais à plus de G latéraux. Là, ça m’a pas mal rappelé la descente du Top Hat de Top Thrill Dragster ou de Kindga Ka, alors que j’imaginais me faire éjecter sur le côté comme sur les first drops de Kondaa ou Lost Gravity. Arrivé dans le creux, une bonne dose de G positifs (et quelques petites vibrations aussi, grrr !) puis direction un énorme Non Inverting Immelmann, qui commence par un demi-looping avant que le train ne se remette à l’endroit au sommet pour replonger via une descente d’une cinquantaine de mètres accompagnée d’un autre très bel airtime. On arrive alors sur ce qui est sans doute l’élément le plus dingue d’Hyperia, l’Outside Banked Turn. Si de l’extérieur, cette figure parait juste illogique avec son demi-tour incliné à 90° vers l’extérieur, à bord du train, c’est juste un régal ! La combinaison entre la position sur le côté et plus de quatre seconde hors de son siège crée une sensation tout aussi exceptionnelle que jubilatoire, parachevé par un passage à l’envers en redescendant vers le sol façon Death Roll d'Iron Gwazi (avec néanmoins moins de G latéraux). Toutefois, si l’Outside Banked Turn envoie du très très lourd, attendez le Stall Loop qui vient juste après et qui vous offrira trois secondes d’apesanteur la tête en bas, autrement dit ce qui semble être une éternité, pour ce qui est sans doute la meilleure version de Stall qu’on ait jamais testée, prends ça RMC ! Et après ? Eh ben après, c’est déjà fini ! Enfin non, il y a encore deux bosses dont une inclinée vers l’extérieur, mais le coup de freins qui les précède est tel qu’elles perdent tout leur intérêt. Il n’y avait pas moyen de faire un dernier grand élément plutôt que ces deux petits et de mettre toute la décélération dans le frein final ? Parce que là ça fait un peu 100 mètres linéaires de gâchés. Et ce n’est pas comme si Hyperia en possédait trop ! Allez, retour en gare et constat sans appel : Hyperia est une énorme tuerie et sans aucune hésitation la meilleure montagne russe d’Angleterre, détrônant enfin un Nemesis qui avait pris ses aises au sommet du classement depuis maintenant 30 ans ! Avec Hyperia, Mack a totalement réinventé le concept du Megacoaster et bravo à eux pour cela !! Le parcours qu’ils ont imaginés est original, fun et surtout, c’est un cocktail de sensations absolument dantesques, porté par somme toute très peu d’éléments, mais qui sont tous parfaitement dosés et très complémentaire dans l’expérience qu’ils offrent ! Quant à la longueur, oui, c’est court, oui le circuit ne finit pas aux freins mais aux trims brakes qui suivent le Stall Loop, mais ce n’est pas grave, ce qu’il y a avant est tellement grandiose qu’on arrive parfaitement à s’en contenter ! Je préfère d’ailleurs largement une montagne russe qui donne tout ce qu’elle a sur quelques centaines de mètres plutôt qu’une qui s’étire pour rien (coucou Voltron) ! Ensuite, et histoire de contrebalancer avec toutes ces louanges (on est sur TnP après tout), quelques points négatifs à signaler, notamment du côté de l’esthétisme de la bête, qui n’est pas une très grande réussite. Déjà, il y a trop de poteaux partout (à quand un rail à colonne vertébrale chez Mack ??) et l’organisation des éléments ne permet pas de bien voir le train passer dessus. Egalement, j’ai beaucoup de mal avec la combinaison des couleurs de l’attraction, qui donne l’impression que les vingt premier mètres de la structure ont été trempés dans la boue avant d’en être ressortis ! Mais bon, tout cela n’est vraiment qu’une goutte dans l’océan que sont les qualités d’Hyperia ! Comme je l’ai dit plus haut, ce n’est pas de ce genre d’attractions qu’on attend une thématique aux petits oignons et de l’immersion. Hyperia, on y vient pour les sensations et, de ce côté-là, le coaster remplit bien plus que sa part du contrat !! Merci donc à Mack et à ses ingénieurs pour nous avoir créé une si belle machine, surtout n’hésitez pas à remettre le couvert dès que possible !! Ok, ça c’était pour notre avis détaillé sur Hyperia ! On va pouvoir maintenant passer en revue le reste de Thorpe Park si vous le voulez bien… Côté attractions pas encore testées en complément d’Hyperia, je l’ai mentionné en intro, il y avait aussi Ghost Train, une expérience assez difficile à décrire, mêlant parties Walk Through et passages à bord d’un système de transport, le tout sur fond de secte sataniste et de possession démoniaque. Le concept a d’ailleurs pas mal été modifié depuis sa création, qui ne date pourtant que de 2016. Initialement, le nom de l’illusionniste Derren Brown était associée à l’attraction et celle-ci comportait plusieurs passages en VR. A la suite d’un accueil plus que mitigé par le public, Thorpe a décidé de revoir sa copie, raccourcissant la durée d’expérience et supprimant la VR ainsi que la mention de Derren Brown (ça fera quelques économies en royalties) pour un résultat qui reste très bancal et franchement déceptif. Si en définitive Ghost Train est un échec, on peut tout de même saluer Thorpe Park pour avoir tenté quelque chose de différent sur cette attraction. Avec un budget de pas loin de 15 millions d’euros, le parc aurait très bien pu aller à la simplicité et se payer une autre montagne russe. Bon, en fait, c’est sans doute ce qu’il aurait dû faire ! Allez, vu que le tour des découvertes est fait, on va passer aux autres attractions du parc, déjà détaillées dans les précédents Trip Report qu’on avait pu consacrer à Thorpe Park. Du coup, je ne vais pas re-rentrer dans les détails et me contenter de quelques remarques vite fait bien fait pour chacune de celles qu’on a testées. - Swarm : Je n’avais pas de souvenir particulier de ce Wing Coaster B&M, ben en fait il est plutôt sympa, et surtout, lui ne vibre pas d’un poil, au contraire du Mandrill Mayhem de Chessington ! - Stealth : Désormais montagne russe possédant la plus puissante catapulte au monde (RIP Dodonpa), Stealth est un peu comme Hyperia : il en fait peu et il le fait très bien ! L’accélération est bien vénère, le Top Hat passe nickel, bref, c’est court mais ça envoie du lourd ! - Nemesis Inferno : Le cousin volcanique du mythique Inverted Coaster d’Alton Towers. Si le circuit et l’intégration sont bien moins réussis, Nemesis Inferno n’en reste pas moins un grand huit très honnête et parfaitement efficace (bien qu’un peu court). - Colossus : On en arrive aux coasters moins glorieux de Thorpe Park en commençant par ce Looper Intamin et ses 10 inversions (soit au moins quatre de trop). Ça tremble, ça traine et pour finir c’est juste très bof ! - Saw the Ride : Je ne sais pas si ça a été fait exprès pour coller au thème mais cet Euro Fighter Gerstlauer est juste une machine de torture, qui enchaîne à-coup et éléments mal calculés les uns derrière les autres pour notre plus grand déplaisir ! - Walking Dead the Ride : Lui n’est pas désagréable, juste nul ! - Rumba Rapids : Le Raft Ride local, vieux, mollasson, autrement dit particulièrement inutile ! - Storm Surge : Un toboggan en bouées WhiteWater façon Oxygénarium, en plus court et donc en encore moins intéressant… C’est tout ? Ben oui, c’est tout ! Enfin, reste encore une petite conclusion à faire sur cette nouvelle visite à Thorpe Park... Dire que Hyperia valait plus que la visite, je pense que vous l’avez déjà compris au travers de la description détaillée que je vous ai faite de la bête quelques paragraphes plus haut. Quant au reste du parc, rien de bien nouveau en 12 ans... Certes il y a quelques belles montagnes russes, certes la collection de Flat Rides est intéressante si vous aimez ça (ça me fait penser qu’on n’a même pas pris le temps de faire la balançoire S&S) mais, à côté de cela, le parc souffre encore et toujours d'un énorme manque d’atmosphère et de charme, la faute à pas mal de fausses notes côté déco, un clair manque d’entretien un peu partout, et surtout un public composé uniquement d’ados qui n’aide pas franchement à créer une ambiance agréable. Bref, Thorpe Park, oui, ça vaut le coup d’y aller, surtout maintenant qu’il y a Hyperia. N’en attendez juste pas monts et merveilles, uniquement une bonne dose de sensations, ce qui en soi n’est déjà pas si mal ! |
Chapitre bonus 2 : On s’envoie en l’Eire avec Vekoma !
Parc visité : Emerald Park
Faisons à nouveau un saut d’un mois en avant pour arriver à début juillet, et tant qu’à faire faisons aussi un saut par-dessus la mer séparant l’Angleterre et l’Irlande pour nous retrouver à une demi-heure au nord de Dublin, à Emerald Park. Ce parc, la précédente fois qu’on l’avait visité, c'était en 2015 et il s’appelait alors encore Tayto Park, en référence à une marque de chips bien connue en Irlande, qui fut d’ailleurs la première à commercialiser des chips aromatisées (eh, on en apprend des trucs sur TnP !). Toutefois, à la suite de l’abandon du partenariat en 2022, bye bye Tayto et bonjour Emerald Park, en hommage au surnom d’Ile d’Emeraude souvent attribué à l’Irlande. Bon, vous imaginez bien que si l’on est de retour dans les parages, ce n’est pas seulement pour les vertus d’un rebranding en bonne et due forme... Peut-être plutôt parce qu’il y a du crédit dans l’air, non ? Comment avez-vous deviné ?? En effet, Emerald Park a eu la gentillesse d’ajouter pas moins de cinq montagnes russes depuis notre passage en 2015, et notamment deux pas plus tard qu’en 2024, Au programme, duo de machines Vekoma avec, comme à Tripsdrill, d’un côté un Junior Boomerang pour le public familial et de l’autre un STC pour les plus courageux. Le tout, accompagné d’un Wave Swinger, d’un snack et d’une boutique, est installé dans une nouvelle zone thématique baptisée Tír na nÓg, autrement dit la terre de l'éternelle jeunesse en gaélique. La zone en question se trouve légèrement en dehors du reste d'Emerald Park, et il vous faudra longer les bâtiments de maintenance du parc avant d’y pénétrer. Comme ça, on va dire que ce n’est pas super optimal, néanmoins il faut savoir que le parc galère sacrément à obtenir ses permis de construire et a donc préféré faire avec cette contrainte plutôt que d’avoir à déplacer ses hangars (et donc déposer de nouveaux permis pour ce faire). Côté déco, ce n’est pas mal du tout, bien mieux que le reste du parc où l’on a tendance à trouver des attractions posées un peu n’importe comment. Dans Tír na nÓg, on sent qu’il y a eu du masterplaning (merci JoraVision) mais on sent aussi malheureusement qu’il n’y a pas trop eu de direction artistique ensuite lorsqu'il s’est agit de passer en mode réalisation. Du coup, ça manque de nuance avec des décors trop uniformes ou d’accessoirisation pour donner plus de vie à l’ensemble. Bon point en revanche pour ce qui est des aménagements paysagers. Faut encore que ça pousse mais d’ici quelques années, la zone devrait vraiment avoir de la gueule de ce côté-là ! Et maintenant, place aux crédits, en commençant par Quest, le Boomerang des familles comme on dit ! Rien de bien nouveau sous le soleil - euh, les nuages plutôt – irlandais, le parcours est d’ailleurs le même que celui de Saven à Fårup Sommerland ou Light Explorers à Energylandia, à la différence près qu’ici la flèche en bout de circuit est droite alors qu’elle se fait en Double Up sur les deux autres versions. Pour autant, tout cela passe comme une lettre à la poste, le circuit est d’ailleurs l’un de mes préférés pour un Junior Boomerang, sans oublier que les interactions avec le STC sont un véritable plus ! Le STC, autrement dit Fianna Force, venons-y justement ! Niveau dimensions, c’est la même chose qu’à Tripsdrill, avec un parcours haut de 31 mètres et long de 750 mètres. Si la first drop est ensuite identique, pour le reste, c’est un peu différent, avec une première partie mêlant inversions roulés (une Corkscrew et un Zero G Roll) et virages relevés et une seconde en mode rase motte, qui enchaîne de façon très rapide les petites bosses et les changements de direction. Côté ressenti, ce qui marque le plus sur Fianna Force, c’est l’incroyable douceur du circuit. Oubliez les quelques petites vibrations de Hals-über-Kopf, ici on a l’impression de glisser sur la soie ! On sent d’ailleurs que Vekoma maitrise désormais vraiment son modèle et a corrigé les petites erreurs faites à Tripsdrill, notamment celle de placer une inversion en fin de parcours, ce qui a nécessité de laisser moins de souplesse au système d’amortissement et s’en ressent sur le confort. Après, parlons des autres sensations. Si côté accélérations, on a droit à une montagne russe plutôt intense et c’est très bien, on retrouve aussi le défaut des premiers modèles de Thrill Coaster nouvelle génération Vekoma, à savoir des inversions sans saveur, où la torsion du rail reste constamment la même, annihilant ainsi le petit à-coup si jouissif à l’entrée de celle-ci. Autre petit soucis, le train très long ne joue pas trop en la faveur des variations d’accélération dans la seconde partie du circuit qui enchaîne les petits éléments. Ceci est particulièrement notable à l’avant, où l’on se sent poussé par le reste du train pas forcément au bon moment, beaucoup moins à l’arrière, clairement la meilleure place pour profiter de la machine ! Enfin, je pinaille (comme d’hab'), Fianna Force reste une très belle machine, sans aucun doute l’Inverted Coaster le plus fluide qu’on ait jamais testé, et une preuve de plus que Vekoma, s’ils étaient les champions de l’inconfort il y a deux décennies, sont aujourd’hui totalement passé de l’autre côté du spectre ! Place ensuite aux trois autres crédits qu’on avait à ajouter à notre compteur… Pour ceux-là, je crois que ça va aller plus vite, jugez plutôt : Dino Dash est un Junior Coaster Vekoma, pas extraordinaire du tout mais néanmoins au top en matière de douceur, Flight School est un autre Junior, Zierer cette fois-ci, plus long que le précédent mais pas tellement plus intéressant et Ladybug Loop est un Junior Spinning Coaster pour lequel il n’y a rien de plus à dire pour que vous voyiez le tableau ! Le +5 étant fait, voyons un peu ce qu’il nous reste d’autre à tester à Emerald Park… Ah ben le gros Flume Ride Viking Voyage par exemple ! Construit en 2017 par Interlink, ce dernier propose un long parcours ponctué de trois descentes : une en arrière, une en Double Down avec virage à mi-hauteur pour quelques G latéraux (il y a la même chose sur le modèle de PowerLand en Finlande) et une classique mais bien haute. Le résultat est dans l’ensemble pas trop mal mais souffre tout de même de quelques problèmes… Déjà les parties dans le canal sont looooongues et terriblement ennuyeuses. Ensuite, côté décors, si on note une réelle volonté de bien faire, la qualité de réalisation n’est vraiment pas au rendez-vous et l’attraction semble avoir au moins dix ans de plus que son âge réel tant tout parait vieux et délabré. Ah et puis il faudra que l’on m’explique pourquoi ce Viking Voyage est à ce point invisible du reste du parc ! Pas un seul point de vue sur l’une des trois descentes, c’est tout juste si on a droit à un tout petit belvédère donnant sur un bout de canal et une rangée d’arbres. Allez, ça, c’est fait ? Autre chose ? Pas tellement, si ce n’est un nouveau tour du Wooden Coaster Cú Chulainn, qui n’a pas forcément très bien vieilli en neuf ans et dont le parcours reste toujours un brin en-deçà de ce que Gravity Group sait faire. Avant de remballer, un dernier mot pour vous parler de la nourriture dont j’avais dit du bien dans le Trip Report de 2015, éloge que je voudrais désormais retirer. En effet, on a beau avoir mangé au même endroit que la dernière fois (le grand resto au fond du parc côté zoo), niveau qualité, on n’a pas du tout retrouvé la même chose dans l’assiette ! Et maintenant la conclusion ! En relisant celle que j’avais faite lors de notre précédent passage, je me dis que le parc n’a pas tellement changé. Alors oui, il y a plus d’attractions qu’il y a neuf ans, oui Tír na nÓg est un très bel investissement qui montre que le parc prend la bonne direction, pour autant, tout cela reste encore très brouillon, avec des attractions posées au petit bonheur la chance, certaines zones qui font mal aux yeux (celle des Flat Ride ou l’espace enfants). Comme dit plus haut, Emerald Park souffre beaucoup de la complexité des démarches administratives donc je peux comprendre que lorsqu’ils se lancent dans un dossier, ils préfèrent le faire pour une nouveauté plutôt que pour de l’embellissement. Il n’empêche, un petit peu plus de soin d’apporter au parc ne lui ferait vraiment pas de mal ! |