Septembre 2018
Tiens un nouveau pays européen sur TnP, la Pologne. Il y a cinq ans, on ne sait franchement pas ce qu'on aurait été faire là-bas d'un point de vue parconautique. Aujourd'hui, tout le monde y court pour aller visiter Energylandia et Legendia, deux parcs qui sont subitement apparus dans nos radars, le premier comme étant sans doute l'un des exemples d'expansion les plus dingues qu'on ait jamais vu, l'autre abritant la première montagne russe nouvelle génération Vekoma vraiment digne de ce nom pour laquelle on ne compte plus les critiques élogieuses. En somme, il fallait qu'on aille voir cela par nous-mêmes !
Du coup, ce sera un week-end prolongé de quatre jours dans le sud du pays, entre Cracovie et Katowice, avec au programme les deux parcs mentionnés ci-dessus, un petit bonus à Zatorland (attention les yeux) et aussi un peu de tourisme à gauche à droite !
Tiens un nouveau pays européen sur TnP, la Pologne. Il y a cinq ans, on ne sait franchement pas ce qu'on aurait été faire là-bas d'un point de vue parconautique. Aujourd'hui, tout le monde y court pour aller visiter Energylandia et Legendia, deux parcs qui sont subitement apparus dans nos radars, le premier comme étant sans doute l'un des exemples d'expansion les plus dingues qu'on ait jamais vu, l'autre abritant la première montagne russe nouvelle génération Vekoma vraiment digne de ce nom pour laquelle on ne compte plus les critiques élogieuses. En somme, il fallait qu'on aille voir cela par nous-mêmes !
Du coup, ce sera un week-end prolongé de quatre jours dans le sud du pays, entre Cracovie et Katowice, avec au programme les deux parcs mentionnés ci-dessus, un petit bonus à Zatorland (attention les yeux) et aussi un peu de tourisme à gauche à droite !
Chapitre 1 : De l’Energy(landia) à revendre !
Parc visité : Energylandia, Zatorland
On attaque derechef avec le gros morceau du trip : Energylandia ! Ce parc, avant 2014, on n’en avait jamais entendu parler et pour cause, il n’existait tout simplement pas ! Pourtant, en à peine cinq saisons, il est devenu l’un des plus gros repères de crédits du continent ! Comment ? Tout simplement par la volonté de son développeur, qui a bien compris le potentiel que représentait la Pologne, marché encore vierge en termes de parcs de loisirs, et qui a donc souhaité croitre le plus vite possible histoire d’avoir une bonne longueur d'avance sur d’éventuels concurrents. On dit ensuite merci aux fonds européens pour le développement qui ont aussi pas mal aidé et qui nous permettent aujourd’hui d’aller se faire la plus grosse dose de montagnes russes que l’on n’avait pas glingée dans un seul parc depuis bien longtemps ! Il y en a douze au programme, alors on va essayer de ne pas trop traîner ! Happy Loops Je vous la fais dans l’ordre chronologique de notre visite et c’est donc par ce passionnant Mini Spinning Coaster SBF que l’on a commencé. Trois boucles, je ne sais pas combien de tours et au final un +1 qui fait bien prout, ni plus, ni moins ! Speed Du ridicule SBF, on passe ensuite au deuxième plus haut crédit du parc. Au programme, Water Coaster Intamin avec parcours identique au Divertical de Mirabilandia, les freins de mi-parcours en moins. Vu qu’on avait raté l’homologue lors de notre dernier passage en Italie, on était assez curieux de pouvoir enfin tester ce modèle ! Dans l’ensemble, c’est plutôt pas mal sans être extraordinaire. Le lift est marrant, la descente pas bien raide mais très longue, et le reste passe comme une lettre à la poste, avec peu de sensations par rapport à la taille de l’engin et pas trop d’éclaboussures non plus une fois le splash arrivé. En somme, c’est sympa sans plus et, dans la catégorie des Water Coaster, je crois que je préfère tout de même la version Mack ! Dragon Roller Coaster Après Intamin, place à Vekoma qui a livré cinq des douze montagnes russes actuellement en fonctionnement à Energylandia. Ici on a affaire à un Suspended Family Coaster du même modèle que celui de Fårup Sommerland ou de ceux que l’on trouve dans les parcs Fantawild chinois. Pas trop de surprises donc mais un résultat toujours aussi nickel et surtout ultra, ultra smooth ! Formula On passe à quelque chose d’un peu plus conséquent et aussi au seul autre grand huit custom d’Energylandia avec Hyperion. Formula est un petit LSM Coaster Vekoma, tout premier Looper nouvelle génération du constructeur hollandais. Alors ok, il est un peu court mais à part cela, c’est un pur concentré de plaisir ! De la catapulte jusqu’aux freins de fin de parcours, les éléments s’enchaînent à une vitesse folle, alternant inversions, bosses aux airtimes généreux et virages au ras du sol bien fournis en G positifs, le tout dans un confort irréprochable ! Vraiment une très très chouette machine dont la taille très raisonnable par rapport à la dose de sensations qu’elle procure en ferait un très bon candidat au clonage dans pas mal de parcs de taille moyenne ! Roller Coaster Mayan L’euphorie post Formula encore bien présente, il était temps de se rappeler que Vekoma avait aussi inondé notre planète de quelques belles grosses bouses. Eh oui, c’était l’heure de tester le SLC du parc ! Pfff, que voulez-vous que je vous dise… Malgré la vingtaine d’années passées entre l’ouverture du tout premier exemplaire (El Condor à Walibi Holland) et celui-ci, on a l’impression que rien n’a changé ! Le tracé est toujours aussi moisi, ça secoue sans discontinuer et le seul lot de consolation vient des trains à vestes souples qui évitent que l’on ne se mange le harnais comme à l’accoutumée. Pour le reste, tout est à jeter ! Boomerang Quoi y a aussi un Boomerang dans les parages ??? Rassurez-vous, c’est la version Junior. Aaah, ça va déjà mieux ! Et ça reste plutôt rigolo comme machine… Viking Roller Coaster Moins rigolo, voici la Spinning Mouse par SBF, avec parcours ridiculement poussif et pourtant une baffe à chaque virage, merci les harnais ! A côté de celui-ci, le SLC ferait presque figure de chef d’œuvre ! Energus Roller Coaster Après le Junior Boomerang Vekoma, voici le Junior Vekoma tout court, grand modèle parce qu’on ne se refuse rien, grand inintérêt parce qu’on connait déjà tout ça par cœur (et qu’accessoirement on n’est pas tout à fait dans la cible) ! Hyperion Ah ben enfin, c’est pas trop tôt, c’est qu’il s’est fait attendre ce tour d’Hyperion ! Alors qu’est-ce qu’il vaut ce nouveau Mega Coaster Intamin avec sa descente de 82 mètres, ses 1450m de parcours et ses belles bosses (et autres éléments) bien sexy ? Pour le savoir, déjà faut-il affronter sa file d’attente ! Pas qu’elle était remplie, non non, juste qu’il faut se farcir intégralement tout son parcours vu qu’il n’y a pas le moindre by-pass ! Ça commence d’abord par une longue rampe en montée dans le bâtiment de la gare pour se poursuivre ensuite par une volée d’escaliers redescendant au sol à l’extérieur. Allez, on va dire que ça fait les mollets mais c’est tout de même un peu rageant d’avoir à faire le tour à chaque fois, d’autant plus que l’entrée de la file et sa fin sont uniquement séparées par un voile béton ! Une fois arrivé au bout de la file, on a le choix entre trois positions : pour les deux premières, c’était assez clair : premier rang et reste du train, pour la troisième, c’était un peu plus nébuleux. En fait, sur les 28 places disponibles sur chaque train, la file premier rang envoie quatre personnes (jusque-là, c’est logique), celle pour le reste du train en envoie seize et la dernière file permet à huit personnes de compléter les places qui restent. En gros c’est une file single rider… qui ne fonctionne que si huit visiteurs passent effectivement le tourniquet ! Allez, on s’en fiche de cette organisation bizarre, nous voici désormais sur le quai. Face à nous, un gros train tout beau tout neuf, avec donc sept rangées de quatre places et les mêmes sièges que sur Taron. Chose un peu étrange, les deux sièges sur les côtés sont plus bas que ceux au milieu et les passagers qui se retrouvent dessus n’ont donc pas droit à l’assise floorless. Un petit écrasage de bide plus tard (les employés n’y vont pas de main morte sur la vérification des barres !), le train s’engage sur l’énorme lift à chaîne, aussi silencieux que rapide. Arrivé au sommet, la vue est belle mais on n’en profite pas bien longtemps car voici que le train plonge dans l’immense descente inclinée à 85°. Sans trop de surprise, c’est le gros panard, en particulier aux derniers rangs. Après cela, place un premier gros camelback qui envoie du G négatif bien sévère puis vient le meilleur élément du parcours, la Dive Drop, que l’on pourrait aussi qualifier de Non Inverting Dive Loop. Le principe est simple : le train prend de la hauteur dans un demi camelback avant de vriller sur lui-même une fois la crête passée et de replonger vers le sol dans un demi-looping. La vitesse avec laquelle l’élément est traversé alliée au sublime roulement, c’est juste du pur bonheur ! On continue alors avec un Stengel Dive et un Bunny Hop très proches du sol avant de passer la deuxième grosse bosse du circuit. Ici hélas, les G ont été réglés sur zéro, ce qui rend ce camelback particulièrement fadasse (surtout par rapport au précédent) et en fait sans trop d’hésitation l’élément le moins intéressant du circuit. Un Overbanked Turn plus tard, on termine le parcours avec un Figure Eight au ras du gazon. Ici les petites bosses, les virages inclinés et les changements de direction s’enchaînent à toute berzingue avant qu’un dernier Bunny Hop finissant sur un splash totalement dispensable nous emmène sur les freins. Voilà, ça y est, le tour est fait ! Et alors, c’était bien ? Ben oui, faudrait être encore plus blasé que moi pour pas aimer (ce qui est parait-il génétiquement impossible). Le circuit est très bien fichu, avec une superbe première descente, de la vitesse en veux-tu en voilà, ces éléments bien variés, une bonne grosse dose d’airtime, non y a vraiment pas grand-chose à redire sur le parcours si ce n’est ce camelback mou de du G négatif à mi-chemin… Ils en auraient remis un de la même intensité que le premier, ça aurait été parfait ! Après, reste encore la question des trains... Là je suis désolé mais en 2018 et venant d’Intamin, les vibrations c’est juste pas possible ! Pas que ça ruine l’attraction, juste que ça empêche d’en profiter à 100%, surtout si l’on veut se faire le tour tout à l’arrière côté gauche (la meilleure place pour la Dive Drop). C’est un peu rageant mais ça ne nous empêchera tout de même pas de décerner à Hyperion un de nos fameux gling aaah en même temps que le titre de meilleur nouveau coaster européen de 2018 ! Frutti Loop Coaster Changement radical de style avec cette Pomme qui… euh… que voulez-vous que je vous dise sur une Pomme ? Ah oui, gling prout ! Circus Coaster Pour ceux qu’une Pomme effraierait, voici la version encore plus petite. Aucun intérêt en termes de sensations mais on a bien rigolé avec l’employé qui était à fond ! Mars Encore un Junior Coaster ?! Non mais y a que ça dans ce parc ! Certes mais faut croire que ça ne leur suffit pas encore puisqu'un autre est prévu en 2020 en même temps que le gros RMC. Toujours est-il que celui-ci est particulièrement étrange avec son parcours principalement composé de lifts mais également particulièrement moche avec sa théma martienne tout en résines qui piquent les yeux ! Et voilà, le tour des 12 crédits d’Energylandia est fait ! On va pouvoir conclure ? Vous n’y songez pas, c’est qu’il reste encore un bon paquet d’autres attractions à tester !! Déjà y a les Flat Rides… Bon, c’est que de l’italien, autant dire du pas super attractif ! Dans le lot vous trouverez donc les copies made in Italy du Gyro Swing et du Top Spin, un Booster, une Free Fall ou encore un Kamikaze bien vintage. Après, il y a aussi du Water Ride en veux-tu, en voilà ! Les plus gros sont signés Intamin et prennent la forme d’une Rapids River assez quelconque et d’un Shoot the Chute sur lequel la déco se fait toujours attendre (du moins si on compare avec l’image du plan du parc). Ajoutez à cela non pas un mais deux Splash Battle, carrément, un petit Flume en mode Toffifee (après tout pourquoi pas) et, pour finir, le croisement étrange et totalement inédit entre un Round Boat Ride et un Raft, où les parties super lentes sont ponctuées de quelques instants vaguelettes façon rivière à bouées de Roller Coaster Tycoon ! Ensuite, n’oublions pas le Dark Ride interactif. Ah si, oublions-le… Reste donc encore une myriade de petites attractions, souvent peu intéressantes, quasi toujours signées de constructeurs italiens et constamment assez immondes quand on en vient à leur aspect esthétique ! Voilà, je crois que cette fois-ci, c’est la bonne, on peut enfin conclure ! La première chose à dire je crois sur notre à Energylandia, c’est que le parc a été dans l’ensemble une bonne surprise ! Côté montagnes russes pour commencer, y a peut-être pas mal de clones (cela sans doute lié à cette volonté de développement rapide qui laisse moins de temps pour créer des circuits custom) mais y a surtout les excellents joujoux que sont Formula et Hyperion. Ces deux-là, c’est du gling aaah sans hésitation, du genre qui justifient à eux seuls le déplacement en Pologne (ok, avec Lech Coaster aussi) ! Le reste des attractions est après plus oubliable si l’on excepte le Suspended Family Coaster ou, à la rigueur, le Water Coaster Intamin… Y a d’ailleurs même beaucoup de déchets si on y réfléchit bien ! Cela dit, y a du choix et surtout un tel volume de manèges que c’est bien pratique pour absorber le flux des visiteurs. Sur les autres aspects, ok, Energylandia est très bordélique en termes de masterplan et pas de très bon goût quand on s’intéresse à la déco, pour autant, le parc est hyper propre et très bien entretenu, que ce soit les allées, les décors ou les espaces verts. Gros points positifs également pour ce qui concerne les opérations qui n’ont rien à envier à celle d’un grand ainsi que pour la restauration : y a du choix et c’est toujours très bon et pas bien cher ! Au final, vous l’aurez donc compris, Energylandia est un parc sur lequel il faut désormais compter en Europe. Et ce n’est pas avec leur plan de développement complètement dingue incluant notamment l’arrivée en 2020 de la plus haute montagne russe jamais créée par RMC que les choses vont changer ! |
Chapitre 2 : Cracovie et Cie
Parc visité : -
Petit intermède touristique entre deux parcs d’attractions… Cracovie On commence avec seconde plus grande ville de Pologne et ancienne capitale du pays, patrie de Nicolas Copernic et de Jean Paul II : Cracovie ! Contrairement à Varsovie, Cracovie n’a subi quasi aucun dégât durant la Seconde Guerre Mondiale. Il en résulte donc une ville qui a gardé tout son charme baroque et qui s’avère très agréable à visiter, d’autant plus qu’une bonne partie du centre est piétonne. Si vous connaissez Prague, c’est un peu dans la même veine… Côté curiosités touristiques, la liste est dominée par un nombre affolant d’églises. Impossible de faire 100 mètres sans en croiser une, voire parfois même deux l’une à côté de l’autre ! Si vous avez besoin d’aller prier pour que Hyperion ou Lech Coaster soient ouverts, vous n’aurez pas à chercher bien longtemps ! Autre monument emblématique de Cracovie, le Château de Wawel. Dominant la ville, il fut pendant plusieurs siècles la résidence des rois de Pologne avant de devenir un musée dans les années 1930. Une petite ballade le long de la Vistule (la rivière qui baigne Cracovie) plus tard et l’on arrive à Kazimierz, l’ancien quartier juif aujourd’hui devenu le repère des galeries d’art et des restos branchés. L’endroit est très agréable avec son petit côté village ou ses fresques murales un peu partout et est surtout un très bon coin pour aller manger un morceau ou boire un verre en terrasse. Voilà, pas grand-chose d’autre à ajouter concernant Cracovie. La ville se visite sans soucis à pied en une journée et, dans l’ensemble, on a vraiment bien apprécié faire sa découverte ! Lost Souls Alley On est toujours à Cracovie, à proximité de la place principale de la vieille ville. On vient de passer un porche pour déboucher sur une petite cour intérieure de laquelle monte un escalier menant à Lost Souls Alley… Ok, c’est bien joli tout ça mais Lost Souls Alley, c’est quoi ? Pour la faire courte, c’est un mix entre Escape Game et labyrinthe horrifique Halloween. Par groupe de 2 à 6, vous allez traverser une succession de pièces dans lesquelles vous devrez à chaque fois trouver une clé ou un code pour ouvrir une porte et passer à la salle suivante. Comme ça, ça a presque l’air facile. Le problème est que, d’une part, l’ensemble se fait dans l’obscurité quasi totale avec uniquement une ou deux petites lampes torches pour vous éclairer. D’autre part, vous n’êtes pas tout seuls dans les lieux. Plusieurs monstres rodent et n’hésiteront pas à venir vous chercher des noises au cours de votre aventure ! Et du coup, ça fait peur ? Ça, c’est à vous de le décider ! Vous pouvez en effet choisir parmi quatre niveaux de jeu. Le premier c’est, pour reprendre leur site internet : 100% fun, 50% peur, 0% douleur. Le dernier 0% fun, 100% peur, 100% douleur. Oui, vous lisez bien : douleur. Car ici, les acteurs peuvent faire plus que vous surprendre, ils peuvent vous attacher, vous séparer de votre groupe et vous enfermer, voire même vous envoyer des décharges électriques ou se battre avec vous dans le niveau le plus extrême ! Pour notre part, on est parti sur le deuxième niveau (100% fun, 100% peur et 25% douleur). On s’est fait un peu secouer (gentiment) et on a quand même eu droit à quelques petites frayeurs. Après, étant assez fan de ce genre d’expériences quand elles sont vraiment poussées à fond, je crois que si on y retourne un jour, je tenterai un niveau plus corsé ! Quoiqu'il en soit, si vous aimez bien vous faire peur, je vous recommande l'expérience, ça vaut clairement une très bonne maison hantée comme on peut en trouver dans certains event Halloween de parcs. Et si vous osez tenter un niveau plus extrême que nous, n’hésitez pas à m’envoyer un petit mail, je serai très curieux de savoir ce que cela donne ! Mine de Sel de Wieliczka On quitte à présent Cracovie pour Wieliczka, une petite bourgade située à une trentaine de minutes de route où se trouve cette mine de sel, aujourd’hui à l’arrêt mais ouverte au public. L’endroit est assez irréel et ne ressemble en rien à une mine telle que l’on pourrait se l’imaginer ! La première particularité est que, contrairement au charbon ou aux autres minerais, le sel ne produit aucune poussière. L’ensemble est donc incroyablement propre, à tel point qu’on se croirait dans un décor de parc d’attractions. L’autre aspect étonnant du lieu est que les mineurs y ont creusé tout un ensemble de chambres, souvent dédiées à un personnage religieux et dans lesquelles on trouve bas-relief, arches, lustres ou statues, l’ensemble intégralement sculpté dans le sel ! Au total la visite (obligatoirement guidée) dure environ deux à deux heures et demie et vaut vraiment le coup d’œil. Certes y a pas mal de monde et on a parfois l’impression d’être dans une espèce de Disneyland souterrain avec boutiques et snack à intervalles réguliers, il n’empêche le lieu est tellement étrange qu’il serait dommage de passer à côté ! Auschwitz Que dire de cette visite dans ce qui fut le plus grand camp d’extermination de l’Allemagne nazie, où périrent plus d’un million de personnes, principalement juives et tziganes ? Que ça fait froid dans le dos ? Assurément ! Mais c’est bien plus que ça. Le lieu inspire le silence, le respect et fait énormément réfléchir sur les capacités de l’Homme à la barbarie mais aussi à la résilience. Pire, une visite à Auschwitz vous suit encore longtemps après et je dois bien avouer que je m’y suis repris à de nombreuses fois pour écrire cette dizaine de lignes sur ce qui est sans doute l’un des lieux les plus marquants que j’aie jamais arpenté ! |
Chapitre 3 : Un petit coup de Lech !
Parc visité : Legendia
Après Energylandia, place au deuxième grand parc de ce trip : Legendia. On n'est plus ici au milieu des champs mais non loin du centre-ville de Katowice (que l’on peut d’ailleurs rejoindre en tram), Legendia partageant avec ses confrères Liseberg, Tivoli ou Gröna Lund la particularité d’être un parc urbain. Développé par les autorités de la ville pour divertir la population à la fin des années 50, Legendia a été repris en 2015 par le groupe Tatry Mountain Resort, sorte d’équivalent polonais à la Compagnie des Alpes puisqu’il opère à la fois des domaines skiables et des parcs de loisirs. Tatry a décidé de sortie le carnet de chèque pour remettre le parc à neuf et a fait appel à Jora pour s’occuper du masterplan de développement. En a résulté une refonte thématique complète du parc ainsi que l’ajout de nouvelles attractions parmi lesquelles le Dark Ride Bazyliszek en 2018 ou, en 2017, la raison de notre visite du jour : Lech Coaster. Lech Coaster, je ne pense pas vous l’apprendre, c’est un Looper Coaster Vekoma, modèle Bermuda Blitz si on veut être précis. Comme Formula à Energylandia, il a été conçu en utilisant le nouveau système de calcul dynamique du constructeur hollandais et est équipé des mêmes trains dernière génération avec vestes souples. Niveau stats, c’est pas mal sans être non plus gigantesque : 40 mètres de hauteur, 908 mètres de longueur, trois inversions et deux trains de vingt places pour traverser tout ça. Et côté parcours, ça donne quoi ? On y arrive… Une fois sorti de la gare, le train entame rapidement le lift à chaîne qui débouche sur une première descente ultra raide et bien twistée, à la manière de celle d’Expedition Ge Force. En voilà une mise en jambe qu’elle est bonne! Suit juste derrière une espèce de Wraparound Corkscrew qui se finit par un virage bien intense au ras de l’eau. Après cela, envoyez deux belles bosses remplies de G négatifs ! La première est vrillée, la seconde est droite et débouche sur un Heartline Roll qui traverse la gare. Celui-ci est pris tellement rapidement et avec une telle souplesse qu’on a à peine le temps de se rendre compte qu’on est en train de le franchir que déjà on est dans l’élément suivant ! Dingue ! Allez, on continue avec encore une succession de virages au ras du sol, de petites bosses pas du tout avares en airtimes, de changements de direction bien sentis et d’une dernière Corkscrew, le tout passé à une vitesse folle en même temps qu’une incroyable fluidité. Arrivent alors les freins de fin de parcours et un constat clair et simple : ce Lech Coaster, c’est de la bombe ! C’est bien simple, sur ses 908 mètres de circuit, cette montagne russe condense tout ce que l’on aime : une belle première descente, de gros airtimes, de bonnes inversions et un rythme trépident qui ne laisse aucun instant pour reprendre son souffle depuis le moment où l’on quitte le lift jusqu'à celui où le train arrive sur les freins. Et quand en plus tout cela se fait dans un confort irréprochable, que voulez-vous que je dise de plus ? Ah, vous voulez vraiment que je dise quelque chose de plus ? Ok, vous l’aurez voulu ! Oui parce que j’ai juste deux tous petits reproches à faire à Lech Coaster. Le premier ce sont les trains. Certes ils sont super confortables, certes les vestes sont bien moins intrusives que chez B&M mais j’aurais quand même préféré de simples lapbars comme chez Mack ou Intamin. Et puis une assise surélevée n'aurait pas été de trop non plus même si je ne suis pas certain qu'elle aurait rendu possible le création d'un circuit à ce point tordu. Autre petit reproche, le principe de tracer le circuit en fonction des accélérations en chaque point c’est très bien (et ça offre une fluidité incroyable), il n’empêche, à certain endroit, et je pense notamment à la dernière Corscrew, j’aurais aimé avoir cette petite accélération brusque assez jouissive qui vous fait passer du virage à l’inversion et qui se ressent par exemple très bien dans les Wing Over des Inverted B&M. Là c’est tellement doux qu’on ne sent presque pas passer l’élément… Et oui, je sais, c’est quand même un comble de trouver ce genre de défaut à un coaster Vekoma !! Toujours est-il que voilà, s’il y avait encore besoin de s’en convaincre, le Vekoma de l’ère des SLC, Boomerang et autre Looper foireux, c’est vraiment fini et on a hâte de voir ce que cela pourrait donner sur un modèle encore plus grand. Genre celui qui doit arriver en 2020 à Energylandia ? Précisément ! Sur ce, revenons au reste de Legendia avec tout d’abord les autres crédits. Dans le lot il y a déjà Dream Hunters Society et Scary Toys Factory, deux Steel Coaster façon Galaxy quasi identiques et pas bien intéressants. Reste ensuite encore Tornado, un Double Loop hors d’âge de chez Soquet duquel je ne pourrais pas dire de mal vu qu’on n’a pas pu monter dessus. En réhab, circulez, y a rien à voir ! On en arrive donc au reste des attractions, à commencer par une collection assez importante de vieux Flat Rides avec pas mal de manèges Huss (Flic Flac, Bateau Pirate, Enterprise, Rainbow, Swing Around) mais aussi de l’italien (Circus Hoppala de chez Moser ou Kamikaze signé Fabbri) ainsi que quelques trucs non identifiés parmi lesquels une espèce d’horrible Loopster dont le principe est simplement de vous faire vomir en vous faisant tourner le plus vite possible sur vous-même. Et ils y sont presque parvenu avec moi ! Après cela, encore un Shoot the Chute (récupéré de feu Sommerland Syd comme pas mal d’autres attractions du parc), les indispensables manèges pour mioches ainsi que Bazyliszek. Ben oui, vous croyiez que je l’avais oublié ? Pas du tout, je le gardais juste pour la fin ! Bazyliszek c’est donc un Dark Ride interactif avec aux manettes ETF pour le système de transport, Alterface pour le software et Jora pour la déco. La thématique s’inspire de la légende du Basilic, un monstre au corps de dragon et à la tête de coq capable de pétrifier quiconque croise son regard. A vous maintenant d’aller aider un jeune héros à en débarrasser sa ville et libérer ses habitants. Verdict ? Jolis décors, scènes de shoot efficaces, rien à redire, ça fonctionne très bien et, même si je préfère l’interface à la Toy Story Mania ou Maus au Chocolat, Bazyliszek peut parfaitement prétendre au titre de meilleur Dark Ride interactif d’Europe juste derrière celui de Phantasialand ! Voilà, je crois qu’on a à présent tout dit sur Legendia… Comme son confrère Energylandia, la visite du parc a été une très agréable surprise. Côté attractions, chapeau bas pour Lech Coaster et, dans une moindre mesure, pour Bazyliszek. Le reste est plus anecdotique voire parfois un peu vieillot mais il y a déjà d’autres nouveautés majeures de prévues comme l’attraction aquatique de 2020 qui viendra prendre place à proximité du Tornado. Après cela, ajoutons encore que le parc est propre, agréable et bien opéré. Pour ce qui est de la déco, c’est clairement plus qualitatif et de meilleur goût qu’à Energylandia, même si l’on sent encore pas mal de restes de l’époque pré-Tatry à gauche à droite. Je n’ai cependant pas trop de doute que cela sera corrigé dans les années à venir. Après tout, Rome ne s’est pas faite en un jour ! C'est donc ainsi que se finit ce premier trip polonais… Bons parcs, belle ville, quelque chose me dit qu’on reviendra rapidement dans les parages. Ça n’aurait pas quelque chose à voir avec l’arrivée du RMC en 2020 à Energylandia ? Comment vous avez deviné ?!! Cela dit, ça nous donnera par là même l’occasion de revenir faire quelques tours de Lech Coaster et, qui sait, peut-être de tenter Lost Souls Alley dans un mode plus extrême ! |