Décembre 2017
Parcs visités : PortAventura, Ferrari Land
Alors que l’hiver pointe doucement mais sûrement le bout de son nez, rien de mieux que de descendre dans le sud à la recherche du dernier crédit de 2017. Pour cela, direction PortAventura, qui a ouvert cette année non pas une nouvelle zone mais carrément un nouveau parc… qui fait la taille d’une zone de l’autre parc… Bref, c’est parti pour la visite de Ferrari Land ! La première chose qui surprend, pardon, qui choque, lorsque l’on découvre Ferrari Land, c’est donc sa taille particulièrement ridicule, un peu comme si les grands penseurs de PortAventura avaient voulu reproduire à leur sauce l’expérience Walt Disney Studios tentée il y a maintenant 15 ans par Disneyland Paris ! Ferrari Land est en effet à peu près aussi grand et comporte à peu près autant d’attractions que son homologue parisien à son ouverture ! Non mais qu’est-ce qu’il leur est passé par la tête pour pondre un truc pareil ?? Ah oui, je sais : un parc de plus = une tarification de plus = des gens qui restent plus longtemps dans les hôtels, etc. Oui mais encore faudrait-il que le parc soit digne d’intérêt pour que les visiteurs daignent y venir ! Ok, ça c’était pour l’intro coup de gueule, genre tirons à boulets rouges (Ferrari oblige) sur ce semi-parc ! Maintenant on va tout de même prendre le temps de passer le parc en revue, même si du temps, je ne sois pas certain d’en avoir beaucoup besoin vu l’offre en présence… La principale attraction de Ferrari Land, je pense que tout le monde est au courant, c’est Red Force, un Accelerator Intamin de 112 mètres de hauteur sur lequel les trains sont lancés à 180km/h, ce qui en fait la montagne russe la plus haute et la plus rapide d’Europe. Pour le reste, c’est assez similaire à Top Thrill Dragster ou Kingda Ka, à la différence près qu’ici l’accélération n’est pas le fruit d’une catapulte hydraulique (avec un câble) mais de LSM, qui sont toutefois réglés en mode puissance maximum et délivrent ainsi un lancement qui n’a pas grand-chose à envier à celui d’un système mécanique ! On a donc affaire à une très chouette machine, dont les trains vibrent un chouilla une fois lancés à pleine vitesse, ce qui n’enlève cependant rien à statut de gling aaaah de cette attraction qu’on ne se sera pas lassé de faire, de refaire et de rerererererererefaire, la file n’ayant jamais dépassé les 10 minutes d’attente (pour carrément tomber à zéro après 13 heures) ! Ok, le gros bébé, il est glingé, quoi d’autre ? Les deux tours S&S pour commencer ! Un Space Shot et un Turbo Drop, c’est en général plutôt sympa sauf qu’ici, le Space Shot est en mode méga mou du genou et la Turbo Drop totalement ridicule face à Huracan Condor ! On oublie et on enchaîne avec les deux attractions média abritées dans le bâtiment central de Ferrari Land. Elles ont la particularité de partager une même file d’attente et d’avoir un premier préshow commun où l’hologramme d’Enzo Ferrari vient vous expliquer comment c’est trop cool de fabriquer les bagnoles les plus rouges qui soient ! Après cela, les chemins se séparent pour mener d’un côté à un Soarin’ over le monde de Ferrari (sympa sans plus), de l’autre à un infâme cinéma dynamique dont ni le film, ni les nacelles dynamiques totalement apathiques ne sont parvenus à nous faire croire qu’on était là face à une attraction construite en 2017 ! Nous revoici à présent à la lumière du jour. On aurait pu aller faire un tour de Mini Whip Zamperla ou payer pour monter sur un simulateur Ferrari, oui… mais non ! A la place, on va terminer cette visite par Maranello Grand Race, un Autopia bien lent et chiant, où pour ne rien gâcher les véhicules couinent tout du long, laissant plus à croire qu’on est à bord d’une vieille Lada en fin de vie que d’une Ferrari ! Pas mal pour l’image de marque… Et puis… et puis voilà, ça y est, le tour est fait ! Je vous avais bien dit qu’on n’y passerait pas la journée ! Conclusion sur Ferrari Land ? Je crois que je l’ai déjà un peu faite en intro… Comme nouvelle zone à PortAventura, ça aurait été très bien, comme parc indépendant, c’est juste du foutage de gueule ! Alors ok, Red Force est excellent, ok le masterplan et la déco sont bien faits, mais oser demander une entrée séparée pour ça, en particulier quand on voit ce qu’il y a juste à côté, c’est un peu fort de café (et bien serré, à l’italienne) ! Aujourd’hui, il semble que Ferrari Land peine à trouver son public (tu m’étonnes) … Il suffit d’ailleurs de voir les prix qui n’ont cessé de baisser, les restrictions de visite qui ont sauté les unes après les autres ou, plus simplement, la différence de fréquentation entre ce parc et le premier sur un même jour pour comprendre que PortAventura va devoir réagir assez vite, au risque de ne pas réussir à rentrer dans ses frais ! Ben oui, à force de vouloir trop prendre les gens pour des gogos, ces derniers finissent par s’en rendre compte. Et ce n’est pas la note TripAdvisor du parc qui me contredira ! Allez, avant de passer aux photos, encore quelques mots rapides sur PortAventura… Niveau attractions, pas grand-chose à redire vu que pas grand-chose n’a changé. Période hivernale oblige, il y a tout de même beaucoup de majeures fermées (le Flume, Tutuki Splash, Templo del Fuego), ce qui a pour conséquence qu’on a vite fait de se retrouver à enchaîner les tours de Shambhala, ce dont on ne va néanmoins pas se plaindre, bien au contraire ! Ce dont on va se plaindre en revanche, c’est la dégradation globale du parc. Où que l’on regarde, on voit beaucoup de laisser-aller, que ce soit sur l’entretien, notamment des décors ou, surtout, pour ce qui concerne les opérations. Le nombre d’opérateurs a été réduit au minimum (3 pour les gros coasters, 2 à Hurakan Condor, etc.) et leur motivation n’avait rien à envier à celle des employés d’un parc Cedar Fair de seconde zone (on a tout de même réussi à poireauter 30 minutes pour payer et se faire placer au buffet de la zone chinoise alors que la moitié des tables étaient vides) ! Au final, tout cela est vraiment dommage, car ce qui était sans conteste l’un des meilleurs parcs d’Europe est en train de grandement perdre de son éclat à force de jouer à la course à l’économie ! Et si les parcs sont un business comme un autre et que la gestion des coûts est indispensable, le faire au détriment du service aux visiteurs est un pari qui risque surtout de les pousser à aller voir ailleurs ! A bon entendeur, Salou ! |