Juillet 2016
Pour ce nouveau Trip Report, je vous propose un week-end placé sous le signe de la folie ! La folie au bon sens du terme, la folie créatrice, la folie de ceux qui osent faire des choses que personnes d’autre n’a fait avant eux. Dans la catégorie parcs, il en a justement deux qui se débrouillent très bien dans cet exercice : Pairi Daiza et Phantasialand. On aurait pu y ajouter aussi Movieland au Lac de Garde mais ça faisait tout de même un sacré détour…
Du coup, nous voici repartis sur les routes entre la Belgique et l’Allemagne à la découverte ou redécouverte de deux excellents parcs, aussi géniaux que différents l’un de l’autre. Qu’a-t-on pensé de Klugheim à Phantasialand, est-ce que les pandas de Pairi Daiza sont trognons tout plein, vous allez le découvrir en lisant les deux chapitres qui suivent !
Pour ce nouveau Trip Report, je vous propose un week-end placé sous le signe de la folie ! La folie au bon sens du terme, la folie créatrice, la folie de ceux qui osent faire des choses que personnes d’autre n’a fait avant eux. Dans la catégorie parcs, il en a justement deux qui se débrouillent très bien dans cet exercice : Pairi Daiza et Phantasialand. On aurait pu y ajouter aussi Movieland au Lac de Garde mais ça faisait tout de même un sacré détour…
Du coup, nous voici repartis sur les routes entre la Belgique et l’Allemagne à la découverte ou redécouverte de deux excellents parcs, aussi géniaux que différents l’un de l’autre. Qu’a-t-on pensé de Klugheim à Phantasialand, est-ce que les pandas de Pairi Daiza sont trognons tout plein, vous allez le découvrir en lisant les deux chapitres qui suivent !
Chapitre 1 : Animal Belgium
Parc visité : Pairi Daiza
J’aime pas les zoos ! J’aime pas les animaux en cage, les nourrissages m’ennuient à mourir et je ne vois pas ce que l’on peut trouver de fascinant à regarder pendant des heures un hippopotame qui barbotte dans sa marre… Partant de ce postulat, qu’est-ce que l’on fiche à Pairi Daiza ??? Déjà Pairi Daiza ne se définit pas comme un zoo mais comme un parc des cultures du monde, nuance… En somme, s’il y a effectivement des animaux un peu partout, il y a par ailleurs bien d’autres choses à découvrir dans les différentes zones thématiques de ce parc situé à quelques kilomètres au nord de la frontière franco-belge, dans le domaine de l’Abbaye de Cambron. L’entrée se fait par la zone dite de la Porte du Ciel. On pénètre dans le parc par l’ancienne porte de l’abbaye qui débouche sur une grande zone paysagère au milieu de laquelle trône la tour de l’abbatiale. Côté thématisation, c’est très simple mais le fait de commencer par une zone qui joue surtout sur le côté nature plutôt que sur les décors est une bonne transition vers ce qui va suivre… Côté activités, la Porte du Ciel accueille l’indispensable mini ferme où vous pourrez aller caresser biquettes et porcelets ainsi qu’une grande volière tropicale, vestiges du temps où Pairi Daiza était encore seulement un parc ornithologique connu sous le nom de Paradisio. Néanmoins, l’endroit à ne pas rater dans les parages, c’est la crypte, qui vous permettra de vous retrouver au milieu des chauves-souris. Les sentir voler autour de soi, vous frôler, voilà franchement une expérience très impressionnante et un brin flippante ! On continue la visite avec une autre Porte, celle des Profondeurs. Il s’agit ici d’un aquarium abrité dans le château construit après que le domaine a été rachetée par une famille de nobles. A l’intérieur les nombreux bassins et l’ambiance vernienne tranchent clairement avec le style néoclassique du bâtiment vu de l’extérieur, ce qui crée un bel effet de surprise. Pour ce qui est de la visite en elle-même on est plus proche d’un Sea Life que d’un grand aquarium mais l’ensemble est plutôt sympathique, sous réserve de ne pas être trop bondé… A présent on arrive dans une des plus belles, si ce n’est la plus belle zone du parc : la Cité des Immortels. Déjà la crypte des chauves-souris en accès libre ou le fait d’avoir casé un aquarium dans un château du 19ème siècle donnait un avant-goût de ce dont Pairi Daiza était capable, avec la Cité des Immortels, on passe à un tout autre niveau ! Sur pas loin de 4 hectares, le parc a construit un immense jardin chinois parsemé de temples, bâtisses de bois et autres maisons de thé, 100% authentiques vu que tout a été construit en Chine par des artisans locaux, démonté puis transporté en Belgique pour y être rebâti. Du coup, l’impression de dépaysement est totale et il est incroyablement agréable de se promener voire de se perdre dans ces jardins ! Après, il y a aussi quelques animaux dans le coin, notamment les stars locales, deux pandas reçus en 2014, dont la femelle a d’ailleurs donné naissance à un bébé cette année. Leur enclos est particulièrement gigantesque, construit comme une énorme grotte creusée dans la terre. Autre zone qui vaut le coup d’œil : le Royaume de Ganesha. Ce coup-ci, on part en Indonésie avec temple hindouiste et rizières à foison. Là encore, les décors sont à tomber par terre. Je ne sais d’ailleurs même pas si l’on peut utiliser ce terme de décors puisque, comme pour le temple chinois, celui du Royaume de Ganesha est utilisé par les balinais expatriés en Belgique comme lieu de culte. Là encore, authenticité, authenticité, authenticité ! Au rayon animaux, les principales espèces présentes dans la zone du Royaume de Ganesha sont les tigres blancs, les léopards et les éléphants. Ces derniers sont mis en scène à plusieurs reprises dans la journée lorsque de véritables karnaks les conduisent de leur enclos jusqu’à un grand bassin où ils peuvent prendre leur bain sous le regard fasciné des visiteurs. D’autres espèces plus mineures (ça leur fera plaisir) sont également présentes comme des porcs épic ou des loutres, tout cela en attendant l’arrivée des orangs outangs, qui auront droit à leur terrain de jeu au dos de la pyramide balinaise, avec même une partie de l’enclos passant au-dessus d’un chemin public ! Allez, zone suivante (il nous en reste encore quatre, essayez de rester éveillés), l’Afrique dans la Terre des Origines. Cette zone est sans doute la plus riche en animaux (lion, hyènes, singes, éléphant, girafes, hippopotames, etc.) et présente des décors très variés qui vont du village de cases à celui sur pilotis, en passant par un énorme cargo factice abritant une collection de reptiles. Comme dans le reste du parc, les enclos sont de manière générale très bien faits et les confinements souvent peu perceptibles, ce qui renforce l’impression de proximité avec les animaux, même les plus dangereux. Après l’Afrique, on passe à l’extrême opposé avec la Terre du Froid. Dernière-née des zones thématique de Pairi Daiza, celle-ci propose diverses espèces venues du Canada ou de Russie telles que des bisons, des ratons laveurs ou des cerfs. Le tout est dominé par l’imposant bâtiment de l’Izba, un restaurant russe construit intégralement en bois. Au final, bien que toute nouvelle et donc bénéficiant de tout le savoir-faire acquis par le parc, la Terre du Froid est une des zones les plus décevantes de Pairi Daiza. C’est sans doute la nature de la région géographique qui veut cela mais l’ensemble fait très vide et dépouillé et on ne retrouve pas ici le génial côté immersif que l’on peut avoir dans le Royaume de Ganesha ou dans la Cité des Immortels. Cela dit, au rythme où vont les investissements, la zone sera peut-être rapidement renforcée, on verra bien… On finit le tour de Pairi Daiza avec deux zones plus petites, la Lagune et la Vallée de la Source. La première se trouve le long du grand lac central et propose notamment un espace australien avec volière, kangourous ainsi qu’une impressionnante forêt de fougères arborescentes. Pour ce qui est de la Vallée de la Source, c’est très sobre et le seul réel point d’intérêt y est une brasserie totalement rénovée il y a quelques années qui produit la (très bonne) Bière de Cambron. Le genre d’endroit parfait pour une petite mousse après une grande marche dans les allées du parc ! Et voilà, le tour de Pairi Daiza est fait ! Comme vous avez pu le constater, il y en a des choses à voir et je vous encourage vraiment à aller vivre cette expérience par vous-même ! Certes, pas le moindre manège ou crédit à l’horizon mais je peux vous garantir que des parcs à ce point immersifs, il n’y en a aucun autre en Europe ! A elles seules, les zones chinoises et indonésienne rivalisent sans problème avec ce que Disney peut faire de plus beau, avec l’avantage ici que tout est authentique, sans le moindre hangar ou quelque façade en béton sculpté que ce soit. Le vice est même poussé jusque dans les toilettes dont certains valent vraiment le coup d’œil (amis du tourisme scato bonjour…), mention spéciale à ceux situés dans l’aquarium, le cargo des reptiles ou à proximité du temple de Ganesha. Après cela il y a les animaux, qui passeraient presque au second plan (et c’est sans doute pour cela que j’aime beaucoup Pairi Daiza alors que les zoos me laissent généralement de marbre). Il n’empêche, les enclos sont sacrément bien fichus, avec de bonnes idées de mise en scène en veux-tu en voilà et une constante impression de proximité avec les espèces liée à la quasi absence de grillages. On finit avec un petit mot sur la restauration. Non content d’en prendre plein les mirettes, on peut également bien se faire plaisir à l’heure du déjeuner et pour cela je vous recommande le buffet chinois du Temple des Délices. Outre le cadre sublime, le choix des plats est très varié, c’est très bon et vous aurez même l’occasion de goûter quelques mets un peu spéciaux comme la salade d’œufs de 100 ans ! Au final, comme déjà dit quelques lignes plus haut, une visite à Pairi Daiza est très très fortement recommandée. Si le parc a doublé sa fréquentation en à peine 5 ans c’est qu’il y a une raison… Et le mieux pour la comprendre, c’est d’aller y faire un tour !! |
Chapitre 2 : Cette tuerie de Taron !
Parc visité : Phantasialand
Aaaaah Phantasialand… Si vous êtes des habitués de TnP, vous savez tout le bien que l’on pense de ce génial parc allemand, qui arrive sur un seul site à regrouper quelques-unes des meilleures attractions d’Europe dans des catégories aussi diverses que variées. Le meilleur Spinning avec Winjas, le meilleur Dark Ride interactif avec Maus au Chocolat, le meilleur Mine Train avec Colorado Adventure, le meilleur Raft Ride avec River Quest, presque les meilleurs B&M et Flume Ride avec respectivement Black Mamba et Chiapas, la liste est aussi longue qu’impressionnante ! Ce qui est bien également avec Phantasialand, c’est qu’à chaque fois qu’on y retourne pour y tester une nouveauté, celle-ci renforce notre conviction que ce parc est quasi incapable de faire une faute de goût. Pire, c’est à chaque fois plus grand, plus dingue et plus immersif que la fois précédente. Et dans le genre Klugheim ne fait pas défaut, bien au contraire !! Klugheim c’est quoi ? Euh, sérieux, vous étiez où ces deux dernières années ? Perdus dans une grotte ? Coincés dans Piccolo Mondo ?? Non parce que pour passer à côté, fallait le vouloir !! Enfin bref, Klugheim c’est donc la dernière zone thématique en date de Phantasialand, construite en remplacement de la ville western violemment vieillotte et de son Dark Ride qui ne sentait pas franchement le neuf non plus ! En lieu et place, le parc allemand a réussi à caser un immense Multi Launch Coaster (Taron), un Junior Boomerang (Raik) ainsi qu’un petit village fantastico-médiéval qui fleure bon le Trône de Fer ou le Seigneur des Anneaux. Déjà avec Black Mamba, Wuze Town ou Chiapas, Phantasialand avait démontré sa capacité à intégrer des attractions à une zone thématique en imbriquant circuit, allées, infrastructures et décors. Avec Klugheim, ils se sont tout bonnement surpassés et je crois que je n’ai jamais vu dans aucun autre parc une combinaison aussi parfaite de ces différents éléments. Il en résulte un nombre incroyable de points de vue, de découvertes, bref de bons gros moments de décrochage de mâchoire s’enchaînant les uns derrière les autres tant tout cela a une p***** de gueule !!! Le plus dingue c’est que, malgré la compacité de l’ensemble, Klugheim arrive à comporter plusieurs sous-zones telles que la place du village, le canyon de rochers basaltiques, l’esplanade devant Raik ou encore celle du pont surplombant l’espace où s’enchevêtrent les rails de Taron. Ajouter à cela de nombreux éléments verticaux tels que le lift de River Quest ou les grandes falaises périphériques et vous obtenez un quartier bien fermé sur lui-même et donc ultra immersif, où il est aussi agréable de se promener que d’aller tester les attractions qui s’y trouvent. Oui parce qu’il faut aussi parler de Taron et de Raik… Honneur au petit Junior Boomerang pour commencer, qui est toutefois le plus grand de sa catégorie. Honnêtement je ne pense pas qu’il soit beaucoup plus long que ses congénères, ce qui est sûr en revanche c’est que niveau intégration, on joue dans une toute autre ligue ! Entre le lift et la flèche en fin de circuit intégrés dans River Quest, la spirale qui rase la falaise et les rails de Taron ou le plongeon dans une tranchée, on peut dire qu’ils l’ont rentré au chausse-pied celui-là ! Et niveau sensations ? Ben comme les autres Junior Boomerang, c’est très sympa, avec le petit plus ici lié à la proximité des décors et à la très jolie thématisation de l’ensemble. Après, on ne va pas se mentir, Raik c’est bien gentil, mais la star ici c’est Taron ! Avec ses plus de 1300 mètres de rails qui zigzaguent à travers tout Klugheim et ses trains qui apparaissent et disparaissent au rythme des innombrables tunnels et tranchées que compte le parcours, impossible de le rater ! L’accès à l’attraction se fait en plein cœur de la zone et la file serpente ensuite sous les rails côté Chiapas. Comme on est à Phantasialand, ça monte, ça descend, ça se croise et ça se recroise dans tous les sens. Finalement on arrive au quai, sobre et de bon goût comme dirait l’autre. On embarque alors dans un des quatre trains qui circule sur le circuit pour constater qu’Intamin a enfin réussi à trouver une solution de sièges confortables et pratiques d’accès. Bon, en soi, ils ont purement et simplement pompé les sièges des Megacoaster Mack mais vu que ça faisait presque 15 ans qu’ils allaient d’expérience malheureuse (les harnais guillotines à la Kanonen) en expérience malheureuse (les lapbar découpes-cuisses de Skyrush), on va dire que c’est très bien comme ça ! Pour la suite, je ne vais pas vous décrire le parcours mètre par mètre. Sachez juste qu’il est trèèèèèès long et que tout s’y enchaîne très vite, quasi sans le moindre temps mort ! Du premier catapultage (avec petite musique d’intro très sympa soit dit en passant) jusqu’aux freins de fin de parcours, le train danse sur les rails, passant d’un virage à l’autre avec une grâce folle, rasant les murs, plongeant dans les tunnels, virevoltant au-dessus et en-dessous des allées. Ce n’est plus un grand huit, c’est un ballet !! Le plaisir atteint son apogée lors de la deuxième partie du parcours. Après un coup d’accélérateur plutôt intense, le train est catapulté au sommet du circuit (tiens revoilà l’effet de la cascade qui marchait déjà très bien sur Black Mamba) et se lance alors dans une succession de changements de direction tous plus brutaux les uns que les autres, accompagnés pour ne rien gâcher de gros airtimes bien méchants. Vous avez dit moment d’anthologie ? Oh que oui !! Finalement, après pas moins de 80 secondes à fond les ballons, voici les freins de fin de parcours et le verdict : Taron, c’est un gling aaah de plus à Phantasialand, peut-être pas la meilleure montagne russe d’Europe niveau sensations (niveau Launch Coaster je préfère Helix) mais un joujou extrêmement foune, dont on peut facilement enchaîner les tours sans problème, un peu à la manière du BlueFire d’Europa Park. Autre très bon point, la complémentarité avec les autres crédits locaux : avec sa vitesse non-stop, ses changements de direction qui s’enchaînent les uns derrières les autres et ses airtimes bien sentis, Taron offre une expérience totalement différente de celle que l’on peut trouver sur Black Mamba, Winjas ou Colorado Adventure. Après cela, il y a encore le reste de Klugheim avec ses maisons de bois, ses petits recoins, ses accessoires à foison, sa musique envoûtante. On a beau chercher, il est difficile de trouver un centimètre carré qui n’ait pas été traité et même les toilettes ont eu droit à un gros coup de déco ! Comme je suis un éternel insatisfait, je vais ajouter que niveau couleurs, entre les rochers gris foncé, les maisons en bois très patinée et les plantes aux teintes automnales, ça manque peut-être un peu de gaité. Pas qu’il faille ajouter du rose, du jaune ou que sais-je, juste que quelques touches de couleurs via les vitraux, certaines enseignes ou accessoires n’auraient pas été de trop… Et puis un peu plus de verdure telle que de la mousse sur les rochers n’aurait pas non plus fait de mal. Pour finir, la visite de Klugheim ne serait pas complète sans le test de la gastronomie locale. Pour cela, direction Rutmor’s Taverne, un nouveau service à table aussi microscopique que rempli de charme, où vous pourrez déguster d’énorme planches de charcuteries et de fromages ou d’autres plats rustiques servis dans de grandes poêles fumantes. Voilà donc pour Phantasialand et Klugheim. Une fois de plus, le parc allemand a su créer un univers immersif de très haute volée comme il semble être le seul à en être capable en Europe (Europa Park, si tu me lis…). Bravo donc à lui pour avoir osé construire une zone aussi dingue, bravo à Eric Daman (injustement méconnu) pour avoir livré une scénographie aussi grandiose et bravo aux équipes qui ont réalisé tout cela, ça n’a pas dû être de tout repos ! Avant cette visite du 9 juillet 2016 j’avais tendance à hésiter sur quel était mon parc préféré en Europe : Phanta, Alton, Liseberg… Me retrouver sur le pont entre Chiapas et Taron à regarder à gauche et à droite a répondu à ma question : c’est Phantasialand, sans la moindre hésitation ! Vous savez donc où il vous reste à foncer cette année dès que vous en aurez l’occasion… |