Mai 2016
Parc visité : Walibi Rhône Alpes
Et une saison de plus sur Trips’n’Pics qui commence… Fut un temps, elle démarrait toujours avec Europa Park. Sauf que voilà, le parc allemand a pris la mauvaise habitude d’être à la bourre dans ses nouveautés (qui n’ont accessoirement rien d’exceptionnel en 2016) et on s’en est donc allé à la recherche d’un des rares crédits européens ouverts depuis avril avec Timber à Walibi Rhône Alpes. Timber, c’est le premier +1 du parc depuis… oulaaaa… une éternité ! Le précédent c’était Zig Zag, euh non, Scratch, toujours pas, Woodstock Express qu’il s’appelle maintenant, la Wild Mouse Zamperla ouverte en 2002. La bonne nouvelle, c’est que c’est un peu plus excitant que ce soporifique enchaînement de virages en épingles à cheveux made in Italy puisqu’il s’agit cette fois d’un Wooden Coaster signé Gravity Group de 446 mètres de longueur et 17 mètres de hauteur. Hein, quoi, comment ?? Vous n’oubliez pas des chiffres quelque part ??? Non non, Timber est effectivement 2m plus haut et 45m plus long que le Pegasus d’Europa Park et se fait battre à plat de couture niveau stats par ses deux homologues français tout de bois conçu que sont Tonnerre de Zeus et l’indéboulonnable Anaconda ! Cela dit, il arrive parfois que la taille ne fasse pas tout et c’est d’autant plus vrai lorsque l’on parle de ces petits Wooden signés Gravity Group… Twister à Gröna Lund est une vraie tuerie et ses confrères de Story Land et Quassy aux Etats Unis ne s’en sortent pas mal non plus ! On va donc voir ce que l’on va voir !! Situé tout au fond sur la gauche du parc, Timber fait partie de la nouvelle zone Explorer Adventure. Celle-ci évoque une thématique trappeur nord-américaine en reconstituant le village de bûcherons plus ou moins fêlés dont la seule obsession est de débiter du bois à toute berzingue. Niveau déco, c’est pas mal du tout, à mille lieues du reste du parc et notamment de l’immonde ancien village western et de ses couleurs ultra criardes. Ici il y a du volume, de la verticalité et, chose très appréciable, de l’authenticité puisque tous les décors sont intégralement réalisés en bois (ok et aussi un peu en béton sculpté). Outre le Wooden, la zone intègre par ailleurs un Barnyard Zamperla, un kiosque food avec de jolies terrasses, des WC (en dur s’il vous plaît, ça change des blocs algéco qu’on trouve ailleurs dans le parc) ainsi que la boutique photos du Woodstock Express et de Timber. Timber, revenons-y justement. Une fois passée la porte monumentale qui sert d’entrée à l’attraction, la file d’attente slalome sous la structure du grand huit avant de passer sous le lift et de rapidement arriver à la gare. Niveau déco c’est simple et sans trop de chichi, avec par-ci par-là quelques accessoires et autres jeux de mots bien foireux, à croire que c’est l’auteur de ce site qui en a écrit certain… Ah et n’oublions pas la très sympathique musique signée Imascore dont on n’a malheureusement pas eu le temps de profiter vu qu’il n’y avait qu’un ou deux trains à attendre à chaque fois… Allez, on ne perd pas plus de temps, on embarque sur un des deux trains Timberliner ultra confortables qui circulent sur le circuit, on ferme sur lapbar et c’est parti pour un tour ! Lift, virage, première descente, bosse, bosses penchées à gauche puis à droite, virage, re-bosse, re-virage, re-re-bosse, etc., wow, il trace ce Timber ! En même pas 40 secondes, on est déjà sur les freins de parcours, à se dire que c’était très chouette, et hélas aussi un peu trop court… Cela dit, si on en revient à cette histoire de stats quelque peu risibles, force est de constater que très peu de montagnes russes de la taille (et donc du budget) de Timber parviennent à offrir une telle dose de sensations sur un parcours aussi bref. Petit exemple, le circuit de Timber comporte onze points d’airtime, ce qui est plus que sur la plupart des gros Megacoasters du globe qui en comptent généralement autour de huit. Bien entendu, ceux de Timber ne sont pas aussi longs que sur un Ge Force ou un Shambhala, mais vu qu’ils sont très nombreux, cela donne l’impression de ne pas passer beaucoup de temps les fesses sur son siège en même temps qu’un rythme très soutenu au parcours ! En conclusion, Timber, certes c’est court, mais ça envoie du lourd ! Le circuit est rapide de bout en bout, nerveux et sans le moindre temps mort. En plus, le tout passe comme une lettre à la poste, sans aucune vibration désagréable ni à-coup de quelque sorte que ce soit ! Voilà donc une très chouette addition pour Walibi Rhône Alpes ainsi qu’un nouveau petit bijou signé Gravity Group, qui ne paie pas de mine de l’extérieur mais se révèle très vite en avoir sous le capot ! Pour finir, si je devais classer Timber par rapport à ses autres collègues wooden petits mais costauds, j’aurais tendance à le mettre derrière le Twister de Gröna Lund (sachant qu’on ne l’a pas fait depuis 2011) mais devant le Roar-O-Saurus de Story Land et le Wooden Warrior de Quassy, pour le coup testés en 2015. Et VS les deux autres Wooden français ? Face à Anaconda, c’est pas bien compliqué : Timber vainqueur par KO. Après Tonnerre de Zeus : certes il tremble dans tous les sens, n’est plus ce qu’il était par le passé en termes de vitesse et de sensations mais je l’aime quand même bien. Allez, on va dire ex aequo pour ne pas faire de jaloux… Et sinon, quoi d’autre de neuf depuis notre dernière visite à Walibi Rhône Alpes en 2011 ? Si on le prend dans l’ordre chronologique, il y a tout d’abord eu la Bambooz River, un Flume Ride Soquet / Interlink pas franchement passionnant construit en 2012. 2013 : RAS, 2014 : la bonne idée que devrait avoir d’autres parcs, à savoir mettre des trains Sunkid à lapbar sur leur Boomerang ! On avait déjà testé le système au Prater à Vienne et le constat à Walibi Rhône Alpes est le même : voilà un grand huit que l’on fait d’habitude à reculons et sur lequel il est pour une fois possible de prendre un peu de plaisir. Après, j’avoue que je ne serais pas contre un peu de mousse sur la barre ainsi que sur les protections latérales le long des sièges… Pour en finir avec notre passage en revue des dernières nouveautés locales, 2015 : remise à neuf du Tam Tam, qui est une Aventure maintenant et plus un Tour. Mouais… Les saynètes sont mignonnes mais le parcours est tellement interminable que l’on n’arrive pas à éviter le sombrement dans un ennui des plus profonds, rzzzzz… Voilà donc pour Walibi Rhône Alpes cuvée 2016. Un bon cru comme vous avez pu le comprendre, avec un essai Timber qu’on espère voir se transformer dans les années à venir. Le parc a clairement affirmé ses ambitions en annonçant quelques 30 millions d’investissement sur les 10 prochaines saisons. Walibi Rhône Alpes ayant clairement besoin d’un gros upgrade de ses attractions et de ses infrastructure, si c’est pour continuer dans la lignée de Timber et d’Explorer Adventure, je suis totalement preneur !! |