Septembre 2015
Alors que la fin de la saison approche, un dernier petit trip afin d’aller tester les dernières nouveautés européennes alléchantes de cette année 2015 ! Direction pour cela le nord avec l’Allemagne afin d’y découvrir le Kärnan de Hansa Park puis les Pays Bas pour faire la même chose avec le Baron 1898 d’Efteling. En bonus, petit arrêt sur la route à Miniatur Wunderland, le paradis du modèle réduit, et à Wunderland Kalkar, un parc d’attractions plutôt inédit puisque construit dans les restes d’une centrale nucléaire jamais mis en service !
Ok, ce ne sera pas le plus grand voyage qu’on ait jamais fait mais comme y a de l’inédit au programme, ça ne devrait pas non plus être le plus mauvais !!
Alors que la fin de la saison approche, un dernier petit trip afin d’aller tester les dernières nouveautés européennes alléchantes de cette année 2015 ! Direction pour cela le nord avec l’Allemagne afin d’y découvrir le Kärnan de Hansa Park puis les Pays Bas pour faire la même chose avec le Baron 1898 d’Efteling. En bonus, petit arrêt sur la route à Miniatur Wunderland, le paradis du modèle réduit, et à Wunderland Kalkar, un parc d’attractions plutôt inédit puisque construit dans les restes d’une centrale nucléaire jamais mis en service !
Ok, ce ne sera pas le plus grand voyage qu’on ait jamais fait mais comme y a de l’inédit au programme, ça ne devrait pas non plus être le plus mauvais !!
Chapitre 1 : Deux Wunderland pour le prix d’un !
Parcs visités : Miniatur Wunderland, Wunderland Kalkar
Miniatur Wunderland, Wunderland Kalkar, deux pays merveilleux en une journée, ça c’est du programme !! Miniatur Wunderland Là on est à Hambourg, dans une zone d’anciens hangars réhabilités plutôt jolie avec juste à côté le Hamburg Dungeon… Comme son nom le laisse deviner, à Miniatur Wunderland, c’est le modèle réduit qui est à l’honneur. Le modèle réduit ? Genre la maquette de petit train qu’on faisait quand on était petit ? Genre le truc passablement ringard qui a fait les beaux jours dans les années 80 de parcs comme France Miniature ou Mini Europe ? Celle-là même !! La différence, c’est qu’à Miniatur Wunderland, déjà on est en intérieur et ensuite, le niveau de détail est poussé à un extrême à peine imaginable ! Les scènes sont gigantesques, foisonnent de mille petites choses à voir, de gags et d’animations en tout genre, une vraie prouesse dont je n’ose même pas imaginer les heures et les heures qui ont dû être nécessaires à concevoir et réaliser tout cela ! Parmi les nombreux morceaux de bravoure, le plus impressionnant est sans conteste l’aéroport. Les avions y décollent et atterrissent, circulent sur le tarmac, vont se ranger au niveau des portes d’embarquement, le tout au milieu d’une myriade d’autres véhicules de service qui sillonnent les pistes. C’est juste bluffant ! Et quand vous croyez avoir tout vu, le soleil se couche, autrement dit la lumière des différentes pièces d’exposition diminue petit à petit et tout ce monde miniature passe en mode nocturne. Les bâtiments sont bien entendu éclairés mais le vice est également poussé sur les phares des voitures voire même leurs clignotants quand elles tournent !! Vous l’aurez compris, Miniatur Wunderland nous a totalement scotchés ! Ok y a pas de manèges (où alors tellement petits qu’on ne peut pas monter dessus) mais l’univers recréé est tellement fascinant qu’on peut rester des heures à le contempler, à la recherche de tous les petits détails, sachant que tout façon qu’on n’en verra pas la moitié ! Une visite chaudement recommandée donc, idéal pour une demi-journée avant de reprendre l’avion à Hambourg suite à trip Heide Park / Hansa Park par exemple. Wunderland Kalkar Second Wunderland, seconde claque… euh, pas vraiment… Là on est à présent à Wunderland Kalkar, au bord du Rhin, non loin de la frontière germano-hollandaise. La particularité de ce parc est d’avoir été construit dans une centrale nucléaire jamais mise en fonctionnement. Tout y est : le bâtiment du réacteur, la tour de refroidissement, les bureaux administratifs, manque juste les barres d’uranium que les écolos allemands n’ont pas voulu voir arriver et qui, à coup de manifestations, ont fini par avoir raison du projet alors que celui-ci était quasiment achevé ! Du coup, que faire d’un tel bazar ? Le transformer en parc d’attractions pardi, en voilà une idée qu’elle est bonne !! Et celle d’en faire un parc d’attractions pourri, c’était aussi voulu ? Parce que bon, entre la collection des manèges Zamperla les plus inintéressant qui soit et le site pas en super bon état, difficile de lui trouver des qualités à ce Wunderland Kalkar ! On va dire que la seule aura été de nous offrir un +1 sous la forme d’un Powered Coaster made in Italy. Ça valait bien un détour… ou pas ! |
Chapitre 2 : Sacré Kärnan !
Parc visité : Hansapark
Après deux pays merveilleux (enfin ça dépend duquel on parle), passons à un parc hanséatique… Hansa Park quoi ! Un parc thématisé sur le petit anneau qui sert à tenir la théière ?? Vous n’y êtes pas tout à fait… La Hanse, c’était au Moyen Age une alliance commerciale qui réunissait les plus grands ports de la Mer du Nord et de la Batique : Londres, Bruges, Hambourg, Dantzig, etc. Ok, ce n’est pas hyper glamour comme thème mais entre ça et les fées en plastoc d’Efteling, mon cœur balance… Donc Hansa Park… Pourquoi on est là ? Parce qu’il y a un nouveau crédit pardi, et un gros qui plus est ! Schwur des Kärnan qu’il s’appelle, autrement dit le Serment de Kärnan en VF, en référence à une tour se trouvant dans la ville d’Helsingborg en Suède, qui servait jadis à contrôler l’entrée du détroit menant à la Mer Baltique. Une fois que l’on sait ça, on ne sait pas grand-chose si ce n’est peut être que pour comprendre Hansa Park il faut bien avoir révisé son Moyen Age alémanique avant de venir… Comme ce n’est pas vraiment le sujet ici, on va se contenter d’un créditage allez-Scherzique en vous informant au passage que la bestiole est un Infinity Coaster de chez Gerstlauer de 1235m de longueur et 73m de hauteur, soit, à égalité Silverstar, le plus haut grand huit d’Allemagne. La première chose qui interpelle avec Kärnan, c’est l’énorme tour qui abrite le lift et la première descente du circuit. Dans le genre, c’est particulièrement inédit, surtout pour une montagne russe aussi haute ! C’est aussi bien massif, d’autant plus qu’au moment de notre visite la tour n’était pas encore thématisée, arborant donc un magnifique look de bloc de béton démesuré ! Autre élément bien monstrueux, la première figure du parcours, sorte de Sea Serpent non inversé d’une cinquantaine de mètres de hauteur, dont l’orgie de poteaux nécessaires au support de la structure lui confère un aspect très fouillis et peu esthétique. Autant pour la tour, on se dit qu’avec la déco briquettes prévue ça devrait le faire, autant ici il ne devrait pas y avoir de modifications d’apportées, et c’est bien dommage tant c'est pas beau ! Enfin, passons maintenant à l’expérience Kärnan en elle-même, qui commence par une file d’attente grimpant petit à petit le long de la forteresse qui abrite la gare avant de redescendre à l’intérieur. Lors de notre visite, pas un pet de déco, ça viendra en 2016 mais on peut déjà voir qu’il y a du potentiel ! Une fois au bout de la file arrive la première originalité de Kärnan, le choix de la rangée dans le train. Après avoir déposé vos affaires dans des casiers, vous être conduits dans une petite salle circulaire avec quatre files distinctes et une bonne dizaine de portes tout autour de vous. Alors, quelle est la file pour le 1er rang, quelle est celle pour l’arrière ? Y en a pas, c’est totalement aléatoire ! Les portes s’ouvrent les unes après les autres, jamais dans le même ordre et la file que vous aurez choisie pourra aussi bien vous mener devant qu’au milieu ou à l’arrière du train. Pas super efficace pour le débit mais plutôt rigolo comme idée ! Après cela, il est temps d’embarquer à bord de trains. Niveau assise c’est la même chose que sur Karacho à Tripsdrill ; y a de la place, les lapbars sont confortable, bref, rien à redire ! Une fois quitté la gare, on a droit à quelques zigzags dans le noir (sans doute une future partie dark ride) avant d’arriver au pied de l’immense lift vertical. En plus d’être vertical, ce lift à une autre particularité, et je vous encourage à sauter ce paragraphe si vous ne voulez pas vous gâcher la surprise. En effet, une fois aux trois quarts de la hauteur, le train s’arrête et, après quelques secondes d’attente, retombe en chute libre vers le sol. Dans le genre inédit, c’est franchement pas mal !! Le seul souci c’est que ce système ralentit énormément le débit de la montagne russe. Entre la monté, le retrait de la chaîne, la chute (ok, c’est pas le plus long ça), le recalage et la monté numéro deux, l’ensemble dure facilement plus d’une minute. Et avec des trains de 16 places, je vous laisse faire le calcul de la capacité maximale que peut atteindre Kärnan. On est bien loin de celle d’une montagne russe majeure classique ! Une fois au sommet de la tour, pas le temps de se reposer, voici la descente verticale, vrillée à 90° s’il vous plait, autrement dit une bonne grosse first drop comme on les aime ! Au pied de la descente, nous revoici à l’air libre, fonçant sur le fameux élément en forme de cœur. Côté esthétisme, je l'ai déjà dit, c'est franchement moche, en revanche, pour ce qui est des sensations c'est très sympa, avec un joli airtime au sommet de chaque bosse et un grand plongeon en demi-tour pour en ressortir. La suite, c’est tout d’abord un Stengel Dive dont la sortie bien brusque ne manquera pas de vous éjecter de votre siège puis vient un grand passage assez proche du sol où s’enchaînent virages et changements de direction. Autant jusqu’à présent c’était bien intense et jouissif, autant à ce moment-là Kärnan devient subitement très plan-plan : les virages sont peu fournis en G positifs, les changements de direction se sentent à peine et ce n’est pas le petit camelback perdu au milieu de tout cela qui vient sauver l’affaire ! Finalement on revient vers la tour et la gare. Là encore c’est bien mollasson, et on finit par en venir à dire merci au Heartline Roll qui se trouve juste avant le quai de débarquement pour nous réveiller un peu avant de quitter l’attraction ! Verdict sur Kärnan ? Y a du très bon et du très original mais aussi du bien décevant… En somme depuis la file d’attente jusqu’à la sortie du Stengel Dive, rien à redire, c’est du gling aaah. Ensuite, c’est une toute autre affaire : ça se traîne, c’est pauvre en intensité, on a presque l’impression de ne plus être sur la même attraction ! Côté confort, c’est plutôt pas mal pour du Gerstlauer, avec quelques petites vibrations par endroits mais rien de très alarmant. Non, l’autre point noir de Kärnan après sa deuxième moitié ratée, c’est son débit. A vu d’œil, il ne doit pas dépasser les 400 visiteurs par heure, autrement dit rien du tout, ce qui, pour une montagne russe majeure doit poser pas mal de problèmes lors des pics de fréquentation. Mieux vaut prévoir votre visite sur une journée calme, si vous voyez ce que je veux dire… Et sinon, le reste de Hansa Park ? Bah, pas grand-chose de neuf… La thématisation de leur zone d’entrée avance petit à petit, enfin très petit à très petit ! Depuis une dizaine d’années que l’on fréquente régulièrement ce parc, j’ai l’impression qu'il en toujours en chantier ce projet ! Autrement le parc est toujours assez chouette, avec quelques attractions bien sympathiques, en tête desquelles Fluch von Novgorod, de jolis décors et un entretien qui ne laisse rien à redire, bref de quoi passer une bonne journée, du temps qu’il n’y a pas trop de monde, auquel cas je n’ose pas imaginer l’horreur que doit être la file de Kärnan ! |
Chapitre 3 : On en p(r)ince pour Baron !
Parc visité : Efteling
Efteling, ça faisait longtemps ! C’était quand la dernière fois ? 2010 pour Joris en de Draak. Ah oui, ça remonte à loin !!! En même temps, pas de crédit, pas de visite, on est comme ça ! Et donc là si je suis votre raisonnement, y en a un nouveau… Bingo ! Et un gros en plus, un Dive Coaster B&M répondant au doux nom de Baron 1898. Pourquoi 1898 ? Je n’en sais rien et, franchement, on s’en fiche comme de notre premier +1 (qui pour moi était Anaconda, comprenez que je veuille l’oublier) ! Donc Baron 1898… De l’extérieur, y a pas à dire, il en jette ! On est à Efteling après tout, et il aurait été bien surprenant de trouver ici une attraction mal intégrée. Mais même si on s’y attendait, quand c’est réussi, il faut le dire ! Entre le lift retravaillé façon structure de puits de mine à la Eiffel, l’énorme gare toute en briquette et en cheminée et la plongée régulière de trains remplis de passagers hurlant dans les abîmes d’un profond tunnel, niveau mise en scène, ils ont fait très fort ! Après, il y a la file d’attente. Là c’est tout autre chose… Alors que celle de Vliegende Hollander est un chef d’œuvre et que celle de Joris ne s’en sort pas trop mal non plus, ici, c’est un pauvre chemin limite parc à bœufs en plein cagnard, qui n’avance pas spécialement vite et où on a tout le temps de bien s’ennuyer ! Disons que c’est un peu dommage d’avoir construit une si grosse gare pour ne s’en servir que pour les préshows et l’embarquement… Aux préshows, venons-y justement. Ils sont au nombre de deux et sont à chaque fois très bien réalisés ! Le premier prend place dans les vestiaires des mineurs et vous présente le fameux Baron ainsi que la légende des dames blanches qui hanteraient la mine. Vient ensuite une rencontre face à face avec l’hôte des lieux (enfin, avec son animatronic, joliment fait d’ailleurs) avant d’arriver au quai d’embarquement. Un coup de checkage de harnais et un dispatch plus tard, direction le lift et, avant cela, d’un 3ème petit préshow dans lequel les dames blanches nous font bien comprendre que la descente risque de ne pas se faire en douceur. Genre, on est sur du B&M, c'est pas là que ça risque de secouer ! En revanche, sur le voisin Python... En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, nous voici déjà au sommet du lift, à une trentaine de mètres au-dessus du sol. Le train s’approche du précipice, une cloche retentit et c’est parti pour la chute ! Comme d’habitude avec les Dive Coaster, la descente est bien jouissive et se finit ici dans un profond tunnel embrumé avant d’enchaîner avec un Immelmann immédiatement suivi d’un Zero G Roll bien planant. Encore une spirale, un petit camelback bien fourni en airtime, un demi-tour et c’est déjà fini ! En conclusion, Baron c’est très joli, un peu court pour ce qui est du circuit, mais cela dit tout ce qu’il y a de plus efficace ! Accessoirement, il permet à Efteling de renforcer son offre sensations jusqu’à présent un brin faiblarde tout en respectant parfaitement les codes du parc : belle déco, bon storytelling et excellente intégration. Avec un ou deux éléments de plus je pense qu’on lui donnait le titre de gling aaah ! Maintenant que notre +1 est fait, quoi d’autre de nouveau à découvrir à Efteling. Raveleijn pour commencer… Ravel-qui-ça-quoi-ça ? Raveleijn, un show équestre et de cascades prenant place dans une sublime arène située à côté de Droomvlucht et Villa Volta. Le spectacle est accessoirement mis en scène par une équipe du Puy du Fou, qui fournit aussi chevaux et cavaliers. Donc le cadre est grandiose, on a des pros aux manettes, alors comment ça se fait que ce soit si nul ?!! Déjà, c’est tout en néerlandais, autrement dit, on pige que dalle ! Après, les éléments de décors sont très mal positionnés et empêchent d’avoir une vision globale et dégagée de la scène. Et puis, même s’il y a ce joli dragon multi-têtes, ça manque de rythme, de rebondissements. En somme c’est très chiant et c’est bien dommage au vu des moyens mis en œuvre ! Cela dit, tout n’est pas à jeter dans Raveleijn, non non non, il y a le très sympathique resto qui va avec ! Celui-ci est particulièrement bien planqué derrière la scène et son entrée est tellement discrète qu’il n’y a jamais grand monde dedans, un bonheur sur une journée de forte fréquentation ! En plus ils servent de très bonnes planches froides qui passent nickel accompagnées d’une petite mousse ! D’ailleurs, en parlant de restauration, on peut dire qu’Efteling a fait de sacrés progrès ! Il y a certes toujours cette infâme friture mais il y a aussi d’autres offres très intéressantes, comme dans le petit self jouxtant Panda Droom ou Polles Keuken, la sublime crêperie située sur la place centrale du parc un peu chère mais qui vaut à minima le coup d'œil ! Et sinon, des nouveautés du côté des attractions hormis Baron ? Nop, RAS… Cela dit, y a déjà de quoi faire à Efteling entre Joris, Vliegende Hollander, les Dark Rides et j’en passe. D’autant plus que comme le parc est particulièrement grand, on a vite fait de passer pas mal de temps sur les allées ! Voilà donc la fin de la journée et l’occasion pour nous de découvrir le dernier ajout du parc depuis notre précédente visite : Aquanura. Au programme, show de fontaines sur le lac à l’entrée d’Efteling. Le petit souci, c’est que fin septembre, il ne fait pas encore nuit à 18 heures… Donc pas de jeux de lumières pour nous. Toutefois, le show nous a vraiment bien plu : c’est moins énorme qu’un World of Colors mais ça a un côté poétique qui me parle limite plus que l’orgie de fontaines à la sauce Disney. Faudra qu’on le voie de nuit la prochaine fois… Je crois que j’ai à présent tout dit sur Efteling, parc toujours aussi très agréable à visiter et qu’on est content de voir se bonifier d’année en année. La tendance ne semble pas en plus pas prête de s’arrêter puisque le parc vient de lancer la construction de Symbolica, un nouveau grand Dark Ride dont l’investissement sera de 35 millions d’euros. Ouverture prévue pour 2017 et peut-être que pour le coup on n’attendra pas le prochain crédit pour revenir dans le Disneyland hollandais… |